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mercredi 19 juin 2013

Moralisation: dix députés font la leçon à leurs camarades opaques

10 députés sur 577 demandent la fin de leurs privilèges à ...Bartolone !

Ces élus en colère signent une tribune
dans le Nouvel Observateur
pour remettre en cause certains avantages.
Ils sont socialistes, écologistes ou membres de l’UMP et, fait rare, signent une tribune commune. Dix députés de tous bords dénoncent les privilèges auxquels ils ont droit, eux et leurs collègues de l’hémicycle. 

Un appel qui survient alors que l’Assemblée débat d’une loi sur la moralisation de la vie politique bien moins ambitieuse que prévu. Chacun des dix élus signataires avancent une proposition. 

Inventaire, par appartenance politique.

UMP

Le juvénile
Gérald Darmanin, 31 ans, dénonce ainsi l’acquisition de locaux : "On n'a pas à se constituer un patrimoine avec l'argent public".

Laurent Wauquiez s’en prend aux régimes de retraites, très favorables du député. "Je suis donc pour l'alignement complet sur le régime de droit commun et basta !" qui au passage égratigne les régimes spéciaux d’EDF et de la SNCF.
"Il faut un système unique avec un régime unique et une caisse unique", conclut-il, alors qu’une réforme des retraites forcément controversée est annoncée.

Bruno Le Maire veut mettre un terme à la surreprésentation de la haute fonction publique à l’Assemblée. "Notre pays n'a pas vocation à être dirigé par une promo de l'ENA", dénonce-t-il avant de proposer que tous les hautes fonctionnaires démissionnent en cas d’élection, au nom de l’exemplarité. 

Europe Ecologie-les Verts (EELV)

François de Rugy
, député EELV de Loire-Atlantique, pointe les lobbies

"On vit dans une situation confuse : le statut des lobbys présents à l'Assemblée nationale n'est pas clair. Il y a d'abord le problème des lobbyistes qui circulent librement au Palais-Bourbon. Il faut limiter leurs possibilités de déplacement en son sein et rendre publique la liste des lobbyistes autorisés à y pénétrer. Il y a également le problème des colloques organisés de A à Z par des lobbys dans l'enceinte de la représentation nationale avec le concours de députés."

Barbara Pompili, députée EELV de la Somme, tient à réformer l'assurance-chômage""A l'issue de leur mandat, les députés issus du secteur privé sont protégés car ils conservent une part décroissante de leur indemnité pendant trois ans. Mais ils sont aussi complètement abandonnés alors qu'ils ont dû démissionner avant d'entrer à l'Assemblée nationale. Il faut donc revoir tout le système en créant un statut du député, qui donne des droits, forme à des métiers et valide les acquis d'expérience."

PS

Le contingent socialiste compose la matière des dix signataires. Député de Seine-et-Marne, Olivier Faure réclame que les augmentations de patrimoines entre le début et la fin d’un mandat soient publiées.

Son collègue 
de l’Essonne, Jérôme Guedj, propose de son côté de fiscaliser les indemnités de représentation et de frais de mandat (IRFM), qui ne sont actuellement pas considérées par le fisc comme des revenus. Elles représentent pourtant la somme non négligeable de 80 000 €/an

Karine Berger s’intéresse à la réserve parlementaire. Cette somme allouée aux parlementaires leur permet d’investir dans leur circonscription. Récemment plafonnée à 110.000 euros par élu, elle échappe encore à tout contrôle.

Elue du Doubs, Barbara Romagnan évoque le non-cumul des mandats et plaide  pour un mandat parlementaire unique. Enfin Razzy Hammadi, élu de Seine-Saint-Denis, se prononce pour la clarification des groupes d’amitié.

Razzye Hammadi, député PS de Seine-Saint-Denis, a les groupes d'amitié dans le viseur.
"Les groupes d'amitié sont le lieu d'une diplomatie parlementaire en lien avec un pays. Il en existe plus de 150 à l'Assemblée. Ils sont utiles parce qu'ils permettent notamment de faire passer des messages qui peuvent être compliqués à exprimer pour l'exécutif. En revanche, ils souffrent d'un manque de transparence."

Parmi les signataires, on cherche en vain Claude Bartolone

Tandis que les sénateurs sommeillent, le président socialiste de l'Assemblée nationale, l
ui, trouve moral de dissimuler son patrimoine aux électeurs.
Manuel Valls a laissé passer l'occasion de confirmer, "les yeux dans les yeux", qu'il n'a aucun compte secret en Suisse. Aussi bien, il n'a trouvé aucun proche camarade pour s'en prendre à la fraude fiscale.  

On peine à le croire, mais
aucun communiste n'a de revendication...

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