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mercredi 10 juillet 2013

Libération de Nicolas Buss, le militant anti-filiation homo, victime de la répression socialiste

Les juges entendent le rappel à la mesure du Conseil de l'Europe

La droite se félicite

Les députés de droite se sont félicités hier, via twitter ou des communiqués
, de la libération de Nicolas Buss et de l'allégement de sa peine en appel. Il est le seul manifestant anti-mariage gay à avoir été condamné à de la prison ferme.
Certains en avaient fait un martyr, d'autres à gauche n'étaient pas fiers du zèle du tribunal. 

Des centaines de manifestants 
 à Paris pour soutenir 
l'opposant à la PMA et à la GPA


La cour d'Appel de Paris a rejugé ce mardi après-midi et libéré 
Nicolas Bernard-Buss,  condamné à quatre mois de prison dont deux ferme mi-juin, après
trois semaines emprisonné à Fleury-Mérogis, notamment pour "rébellion", comme José Bové qui, pour le même motif, n'avait pas fait l'expérience que Ségolène Royal a jugée positive pour l'étudiant de 23 ans.

Lien PaSiDupes - Militant anti-filiation homo emprisonné: Royal n'a rien appris de ses déboires : "Ça lui fait une expérience", ricane Royal


Nicolas Buss est sorti ce mardi soir peu avant 21h00 de
la maison d'arrêt, où l'attendaient une quinzaine de manifestants de la Manif pour Tous, sans être vu de la presse et sans s'exprimer. "Il ne souhaitait pas s'exprimer", a déclaré sur place un responsable de la prison.

Le tribunal l'a néanmoins condamné 
à 3000 euros d'amende dont 1500 avec sursis, pour les faits d'attroupement et de manifestation.

Dans ses réquisitions, l'avocate générale avait pourtant demandé 5 mois avec sursis et 1000 euros d'amende pour les faits de «rébellion». Elle ne s'était cependant pas opposée à sa remise en liberté. «Si toutefois la cour devait prononcer une peine ferme, qu'elle n'excède pas la durée de la détention effectuée», soit 19 jours, avait-t-elle demandé. L'
avocat de la défense avait lui plaidé la relaxe générale.

Un militant déterminé aux convictions fortes

Devenu un symbole pour les plus déterminés des opposants à la loi Taubira
, cet étudiant de l'Institut catholique de Paris de 23 ans est apparu pour un procès très suivi par les media, mais peu rapporté, en dehors des détails: salle surchauffée, jeune homme vêtu d'une chemise blanche, appuyé contre la vitre du box..
Pas question de lui offrir une tribune? 
Le tribunal est réuni pour se prononcer sur le fond et non pour l'entendre.
Il n'examine pas une demande de mise en liberté déposée par Nicolas Bernard-Buss, bras croisés, dont les échanges ont parfois été tendus avec des magistrats agacés par ses longues explications: "La cour n'a pas forcément besoin qu'on lui rappelle les choses deux ou trois fois pour imprimer", s'agace l'un des magistrats.
Deux des trois agents qui l'ont pris en chasse jusqu'à l’étage d’un restaurant à la fin d'un rassemblement débuté à Neuilly-sur-Seine sont absents lors de l'audience, dont un en congés. Brèche dans laquelle les trois avocats de l’étudiant s’engouffrent. "Il est en vacances quand Nicolas Buss est à Fleury-Mérogis", tonne Me Gruau, qui regrette que le seul agent présent à l’étage du restaurant dès le début des faits ne soit pas là pour témoigner. Et d’ajouter qu’aucun témoin de la scène n’a d’ailleurs été interrogé.
Le jeune homme n'est pas dupe
La cour ironise sur ses propos et souligne ses contradictions. Il ne se démonte pas. A une question de l'avocate générale, il réplique: "Puisque vous voulez orienter ma réponse", "Si vous me donnez des leçons..." Contestant chaque terme des procès-verbaux, il dit sa vérité. Evoquant son interpellation du 25 mai sur les Champs-Élysées, il dit avoir été répéré par les policiers et parle d'une "capture". il explique avoir été "attaché, ceinturé et jeté comme un animal". Plus que les juges de Taubira ne peuvent en supporter.
Le jeune homme réfute ce qui lui est reproché
C'est son procès et l'occasion d'ouvrir le débat que le pouvoir a refusé aux opposants de La Manif pour Tous.
L'entrave à la circulation ? "La voiture était garée dans le sens de la marche et pas en travers, il n’y avait pas entrave", rétorque-t-il, en appuyant les dernières syllabes. 
Il nie avoir donné une identité fantaisiste et évoque sa demande administrative d'adjoindre le nom de sa mère, Bernard, à celui de Buss..

Le jeune homme, aux yeux bleus irrités et cernés après 21 jours à l’isolement à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), conteste également la rébellion. Et finit par qualifier les procès-verbaux de "ramassis d’inexactitudes et d’approximations" sur lesquels "il n’est pas nécessaire de revenir".
Juste avant le délibéré, Nicolas Buss a une dernière fois pris la parole : "Mesdames, messieurs, vous avez l'opportunité de restaurer la confiance des citoyens européens (...) et des contribuables dans la justice."
Il fallait en finir et donner satisfaction au Conseil de l'Europe, point final
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) avait assimilié la France à la Turquie, où la répression policière de récentes manifestations avait fait des milliers de blessés. Elle a en effet épinglé la France pour ses "recours excessifs à la force" contre les opposants au mariage homosexuel.
Les représentants des Parlements des 47 pays membres du Conseil de l'Europe demandent aux autorités de
"veiller à ce que l'action de la police, si elle est nécessaire, reste proportionnée", dénonçant notamment le "recours aux gaz lacrymogènes à l'encontre de manifestants pacifiques". "Quatre personnes ont été blessées et plusieurs centaines ont été arrêtées".

Les mobilisations de soutien s'enchaînent

Estimant que Nicolas Buss était un "prisonnier politique", ses camarades ont  organisé plusieurs manifestations de soutien. Des "Veilleurs debout" se relaient aussi depuis deux semaines, jour et nuit, devant le ministère de la Justice et plusieurs palais de justice ou lieux publics en France. 
Son avocat, Me Benoît Gruau, a évoqué le "traitement très dur" subi en détention par son client qui a un temps été placé à l'isolement. Il a "reçu des centaines de lettres de soutien, de France et de l'étranger", mais "très peu de courrier hostile", a ajouté Me Gruau. Et, outre l'UMP Hervé Mariton, très engagé contre la loi Taubira, plusieurs députés lui ont rendu visite en prison.

Ses parents avaient lancé dans le quotidien "La Croix" un appel à l'apaisement adressé à la fois à ses amis et au pouvoir socialiste: "Ne faites pas de lui un héros, encore moins un martyr! Il ne mérite ni tant d'honneur ni, pour d'autres, tant de haine", écrivaient-ils dans une tribune publiée dans le quotidien progressiste. 
Vendredi, le collectif de la Manif pour tous, a appelé "solennellement tous ses sympathisants à ne perturber en aucune manière le bon déroulé des débats de mardi" et donc demandé à ses partisans de "laisser sereinement la place aux amis proches et à la famille de Nicolas".
Tous pacifistes, jusqu'au bout. Mais opposants injustement réprimés.


3 commentaires:

  1. Répressions injustes pour les humbles et pour les puissants aussi, pas le même traitement de "valeur" pour tous :

    Extrait du Figaro :

    ...Pour le président du PRG, "la lutte contre le FN est une bonne chose, mais la présomption d'innocence n'a plus la même valeur et nous devons désormais attendre que Bernard Tapie fasse preuve de son innocence".

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/07/11/97001-20130711FILWWW00266-baylet-decline-l-offre-de-tapie.php

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  2. Complément :

    http://www.lepoint.fr/politique/baylet-juge-impossible-de-faire-campagne-avec-tapie-tant-qu-il-n-est-pas-reconnu-innocent-11-07-2013-1702907_20.php

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    Réponses
    1. http://www.lepoint.fr/societe/tapie-se-dit-execute-avant-d-avoir-ete-condamne-10-07-2013-1702786_23.php

      Le lien entre Nicolas et Bernard ???????

      Les autres.....

      Bientôt la baisse du livret A et demain, le droit de propriété remis en cause ??????

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