POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

lundi 15 juillet 2013

Mort "très probable" de Philippe Verdon: une distillation malsaine d'info

L'otage ne serait pas une victime collatérale de l'intervention française au Mali. Qu'on se le dise !


Une "très forte probabilité" de mort
Philippe Verdon et Serge Lazarevic 
le 9 décembre 2011
C'est de cette manière fourbe que le Quai d'Orsay qualifiait dimanche soir les chances qu'un corps découvert début juillet dans le nord du Mali soit celui de l'otage français Philippe Verdon, enlevé en novembre 2011 par Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique). C’est la conclusion que Jean-Pierre Verdon, le père de l’otage, a tirée de son entretien avec François Hollande, hier à l’Elysée. 

Donné pour mort en mars 2013 déjà, ce fils de bonne famille, diplômé de Sciences Po Bordeaux et de l'École supérieure de publicité à Paris, bifurqua pour devenir pilote professionnel, mais niait son côté barbouze. 

Selon la version officielle, l’otage Philippe Verdon serait donc mort de maladie, d'une part, et contractée avant son enlèvement, d'autre part: deux éléments tendant à accréditer le décès de mort naturelle. Aqmi, organisation islamiste armée, qui qalifiait P. Verdon d'"espion" ne l'aurait donc pas " décapité le 10 mars en réponse à l’intervention de la France dans le nord du Mali", comme l’avait pourtant affirmé un porte-parole du groupe terroriste, mi-mars, présentant alors ce geste comme une mesure de représailles. "Le président français (François) Hollande est responsable de la vie des autres otages français", avait-il menacé.

Annonce floue, après le départ du président malien invité aux céremonies du 14 juillet

Hollande s'accuse vaguement
Alors qu'il recevait également les familles des autres captifs du Sahel, le président de la République a reconnu avoir commis une "faute de langage", lorsqu’il a déclaré à la télévision, le 28 mars, que Philippe Verdon "aurait été tué". Cette légèreté de ...langage avait suscité une grande émotion au sein de la famille. Il voulait simplement dire, a-t-il précisé, que ce dernier était probablement mort.

De son côté, le site de "Sahara médias", indiquait pourtant que
c'est en tentant de fuir les montagnes de Targharghin où il aurait été détenu que l'homme a été tué, il y a dix jours.

Terroristes islamistes d'Aqmi blanchis ?
Philippe Verdon fait partie des six Français dont les rapts ont été revendiqués par Aqmi. Agé de 55 ans et malade, il serait décédé il y a déjà quelque temps, de faiblesse, à petit feu. L’otage français souffrait en effet d’un double ulcère à l’estomac et d’hyperventilation (accélération respiratoire). Il n’était déjà pas en bonne santé, insiste-t-on, quand il a été pris en otage en novembre 2011 et aurait dû continuer à suivre plusieurs traitements durant sa captivité. 

Aqmi et Hollande connaissaient l'état de santé de Verdon 
L'otage aurait dû pouvoir continuer à suivre plusieurs traitements durant sa captivité. Mais ils n'ont pas pris en compte l'information. Bien qu'en mars elle ne souhaitât pas s'exprimer sur l'annonce de la possible mort de Philippe Verdon, son ex-femme, Céline L. qui réside dans le sud-ouest de la Réunion, avait néanmoins lancé un appel humanitaire pour alerter les acteurs politiques sur le besoin de médicaments de Philippe Verdon. 

Paris ne voulait plus payer de rançons
Selon l'épouse d'un otage français citée par le quotidien "Le Monde", la présidence française refusait de verser des rançons à des organisations contre lesquelles elle est "en guerre". Interrogé sur la décision de Paris de ne pas payer de rançons aux preneurs d'otages, Jean-Pierre Verdon avait répondu que les familles n'avaient pas le choix face aux "décisions de l'Etat".

15 Français, y compris Philippe Verdon dont le décès reste à confirmer, sont otages dans le monde, tous en Afrique, ce qui fait de la France le pays au plus grand nombre de ressortissants enlevés, devant les Etats-Unis. 


Le président Dioncounda Traoré est rentré au Mali

Le Mali était l’invité d’honneur du président François Hollande sur les Champs Elysées, pour le traditionnel défilé militaire du 14 juillet 2013.

Ancien étudiant en Union soviétique, en Algérie et en France, puis militant syndical, le président Dioncounda Traoré est co-fondateur de L’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-Pasj) et de l’Internationale socialiste.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):