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jeudi 19 septembre 2013

Hollande, hué à Châlons-en-Champagne et ailleurs, mais acclamé au Mali

Une erreur de casting du PS ?

Ou les militants de la primaire du PS étaient-ils Maliens ?

Une cérémonie marquant l'arrivée au pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta se tient jeudi à Bamako en présence de nombreux dirigeants africains et du président François Hollande.

Le président français François Hollande est
le seul dirigeant occidental à avoir fait le déplacement.
Le roi du Maroc Mohammed VI, le président sud-africain Jacob Zuma, le Tchadien Idriss Deby Itno ou encore l’Ivoirien Alassane Ouattara, par ailleurs président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), étaient présents. 

Hollande fait reluire sa médaille de "chef de guerre"

"Nous avons gagné cette guerre", a affirmé François Hollande, en visite ce jeudi à Bamako pour assister à l'investiture du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, un socialiste et candidat du président de Françafrique. 

"Nous sommes à son aboutissement, car c'est une victoire, une grande victoire pour le Mali que nous fêtons aujourd'hui", et 
"la France est fière d'avoir contribué à cette victoire".

En janvier,
le président français avait envoyé des troupes soutenir les forces maliennes face aux groupes islamistes armés qui occupaient le nord du Mali.

Plus de 3.000 militaires français sont toujours sur le sol malien.
Et ce n'est pas tout: le développement du pays s’annonce comme le prochain défi à relever pour le Mali, quatre mois après la conférence des donateurs de Bruxelles qui a levé plus de trois milliards d’euros d’aide. De source diplomatique française, on précise que 150 millions d’euros ont été décaissés pour l’heure au niveau international, dont 18 millions par la France, sur 280 millions annoncés. "La visite de François Hollande ouvre un deuxième chapitre, celui du développement. Sinon, les mêmes causes reproduiront les mêmes effets", prévient Pouria Amirshahi.
D'autant que l'influence française en Afrique se réduit comme peau de chagrin.

En France, le chef de guerre ne fait pas illusion


A Châlons-en-Champagne, le président a été hué par des militants CGT
 qui l'ont rappelé à ses promesses de campagne alors que les sondages reflètent une impatience grandissante: " lui rappelant le 31 août 2012 son slogan de campagne : "Le changement, c'est maintenant".
Lien PaSiDupes - " Quand Hollande se fait chahuter dans la Marne, Libération ne remarque rien ": "Hollande tente de reprendre l’offensive", selon Jonathan Bouchet-Petersen

Et tant d'autres que la presse partisane auto-censure:
"C'est devenu le Texas ici [ou le Mali?]. On est où là, monsieur le président ?", lui lance une femme lors de son passage à Echirolles (Isère), où il rend visite, le 1er octobre 2012, aux familles de deux victimes d'une rixe mortelle.

"Faudrait pas oublier d'être de gauche !"
"Monsieur Hollande, elles sont où, les promesses ?" La question est posée au président lors de sa première visite de deux jours d'affilée, à Dijon (Côte-d'Or), le 11 mars 2013. Le chef de l'Etat est également pris à partie par une femme, qui refuse une photo avec lui. Une deuxième lui rappelle qu'il y a "beaucoup de monde en France" contre le mariage pour tous, et une dernière lui demande de ne pas se marier avec Valérie Trierweiler, parce qu'"on ne l'aime pas".

La dernière charge du genre date du 6 avril. François Hollande se trouve
à Tulle, son fief de Corrèze. "Faudrait pas oublier d'être de gauche", l'exhorte un homme, qui explique ensuite à France 3 Limousin avoir dit ce qu'il avait "sur le cœur".

Pour être applaudi, il n'a plus que Bamako où aller se faire voir.

Sans doute la France n'est-elle pas encore assez malienne...


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