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lundi 18 novembre 2013

Libération se vend mal: déplairait-il aussi?

Libération a encore perdu de 1 à 1,5 million d'euros en 2013 

Il y avait longtemps ! 
Le quotidien prévoit un déficit pour cette année, une première depuis trois ans...
Libération de nouveau dans le rouge
Le journal socialiste peut comprendre que Hollande creuse les déficits publics. La direction envisage aussi de taxer les Français en augmentant le prix de vente, mais n'envisage pas de réduire son train de vie et ses gaspillages de fonctionnement. Pas question d'austérité pour les bobos de la presse: se serrer la ceinture, c'est bon pour les ploucs. Et comme ça ne suffit pas, il prévoit une évolution du temps de travail des salariés: les 35 heures payées 39, c'est encore trop?  Vont-ils obtenir un renforcement de leurs avantages acquis ? Cazeneuve leur a-t-il promis des aménagements fiscaux?

Le quotidien Libération constate une perte "de 1 à 1,5 million d'euros en 2013"
, Son premier déficit depuis trois ans ! Il travaille (ils ont de ces mots!) sur plusieurs solutions pour "réduire ses coûts tout en préservant l'emploi", promettaient-ils encore ce jeudi.. 

Une désaffection du lectorat

Sur les neuf premiers mois de 2013,
le titre a subi la plus forte baisse des ventes de la presse quotidienne française, provoquée par un effondrement de ses ventes en kiosque. Il a également souffert d'une baisse des recettes publicitaires. Comme tous ses concurrents, mais ils sont meilleurs gestionnaires. 

Ses ventes en kiosques ont dégringolé de 29,5% sur les neuf premiers mois de 2013. Sa diffusion globale payée (y compris abonnements papiers et numériques, ventes au numéro et ventes aux tiers) a enregistré un recul de 16,5% sur la même période, à 102.000 exemplaires en moyenne, selon les chiffres de l'OJD cette semaine. 

Lors du dernier conseil de surveillance, le cogérant et coprésident du directoire de Libération, Nicolas Demorand a demandé aux actionnaires de remettre de l'argent au pot, ce que les capitalistes ont refusé, a révélé la Correspondance de la presse.

Un plan social et socialiste

Des plans de départ volontaire 
envisagés,
 outre l'augmentation du prix de vente.
Face au déficit accumulé sur trois ans, un groupe de travail a été constitué à Libération. Réunissant des représentants de la direction et du personnel, ils vont devoir démontrer qu'ils savent travailler en explorant diverses solutions de réductions des coûts, comme une évolution du temps de travail ou des incitations au départ à la retraite.
Ces discussions sont venues en préalable à des négociations salariales classiques, voire des indemnités de licenciement. 

Le titre pourrait aussi décider en janvier prochain une nouvelle hausse de 10 centimes du prix de vente au numéro (1,60 euro actuellement), après une augmentation similaire il y a un an, quand ils n'étaient pas encore en déficit, si on les écoute

En vérité, fin 2012 Libération était encore endetté à hauteur de 6,6M€ (passif de sauvegarde) et prévoyait un résultat d'exploitation en baisse, mais positif à hauteur d’environ 1M€. La baisse s'est en fait accentuée et accélérée.

Libération a en revanche eu la bonne surprise de voir
une nette hausse (+10 à +15%) des ventes de son édition rénovée du samedi, "Libé week-end", lancé en septembre, il y a deux mois, une édition de 64 pages sur papier de qualité, vendue plus chère (2,50 euros). Sauront-ils maintenir l'effet de curiosité ? 

Le journal réfléchit aussi à intensifier ses efforts sur la vente numérique (en PDF) et payante, avec le lancement d'une édition concentrée de 8 pages envoyée quotidiennement à ses abonnés, un pari sur l'édition numérique adopté par de plus en plus de journaux. 
Les lecteurs militants vont devoir exprimer leur solidarité, si ces privilégiés en ont encore les moyens, quand  le gouvernement aura pris sa part en impôts et taxes diverses. Merci qui?

Le numéro de demain sera leur bouffée d'oxygène.
En espérant que la victime du tueur n'en aura pas besoin.
Ils ont déjà fait un coup de pub sur un numéro sans photos intitulé "Assez!", consacré au racisme des autres. 
Demain, sans texte copié-collé de l'AFP, ce serait trop triste. 


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