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jeudi 28 novembre 2013

Taubira inspire la politique spectacle du PS contre le racisme

Meeting contre tous les extrémismes, sauf un: de gauche! 


Taubira est intouchable: 
elle est noire et donc irréprochable

La politique au faciès n'a jamais autant marqué le PS que depuis mai 2012.  La diversité est en effet le fonds électoral principal du PCF, son allié dans la majorité présidentielle. Il s'agit donc de reprendre le dessus dans les quartiers et de marginaliser un peu plus le parti communiste et pour longtemps encore. Nombre de membres du gouvernement sont d'origine maghrébine, Najat, George, Yasmina ou Kader,  mais  aussi colorés, Victorin, Fleur ou Christiane. Même les juifs Moscovici, Fabius et Peillon, des sionistes, ne font plus le poids face aux francs-maçons, Hollande, Valls, Montebourg, Sapin, Le Foll, Le Drian et encore Peillon, ou "apparentés" (Cahuzac, Touraine et Taubira, qui en 2009, s'avoua d'obédience franc-maçonne)Des attaques isolées contre la Garde des Sceaux ont réactivé une solidarité noire animée par Désir Jean-Philippe, dit Harlem, le patron désigné par Hollande à la tête du PS, que n'a pas mobilisée l'antisémitisme ajouté à la xénophobie contre Nicolas Sarkozy. A Désir H, le président socialiste aurait pu préférer Olivier Faure, né de mère vietnamienne, mais cette communauté travailleuse est davantage impliquée dans l'économie que dans la politique du pays. 
Le seul véritable rival de Désir pour le poste était plutôt Jean-Christophe Cambadélis qui concourait avec de lourds handicaps: outre qu'il était le candidat de la Ch'tite Martine Aubry, il est fils de diamantaires, d'origine grecque, juif et Blanc... 

Contre tous les extrémismes, mais non sans discrimination

Les socialistes se sont donc réunis en meeting à la Mutualité, à Paris, pour
défendre "les valeurs de la République", comme si depuis l'abolition de la monarchie et avoir connu la Terreur de 1793 et deux guerres mondiales, elle était à nouveau en danger. 

Les socialistes se sont livrés aux travers des discours incantatoires. Manuel Valls n'était pas en reste. "Nous formons un beau couple", a ironisé le comédien à la face de ceux qui savent ce qui l'oppose à Taubira.


Participation noire très minoritaire:
manipulation politicienne socialiste condamnée par la communauté
Les constructions idéologiques réunissent ceux que l'exercice du pouvoir divise.
Pour faire illusion, les éléphants socialistes ne craignent aucun artifice. Les emplois aidés permettent de rêver à un redressement de la courbe du chômage. Ce coup monté durera ce que durent les roses, l'espace d'un matin. Il sera encore temps alors de brandir de vieilles peurs relookées dans les caves de l'Elysée et les arrière-salles de Libération et maquiller les ravages de l'incompétence et de l'idéologie sur le pouvoir en place. Le problème, c'est que le pouvoir en place, c'est eux. Avec tous les pouvoirs à disposition, difficile d'avouer son échec transversal.  Un numéro d'éléphants règlera-t-il tous les problèmes ?

Pour la photo avec Taubira,
fallait-il à toutes fins
une gardienne de prison antillaise?
Les malfaisants  organisent donc un meeting contre la minorité, se plaignant d'accès de démangeaisons en plaques superficielles, tandis que le mal profond qui la ronge de l'intérieur est mortel. Les impuissants se sont trouvé un nouvel adversaire à vilipender, Marine Le Pen et le FN, un combat, la lutte contre le racisme et les extrémismes, et une cause à défendre, la République et ses valeurs. Ce scénario est tout aussi théorique et inconsistant que la ligne politique de Hollande est fantasmée et floue, mais il fait passer un moment. Et ils se sont réunis en meeting à la salle de la Mutualité à Paris pour en parler. La presse aux ordres en assure la production et la diffusion pour la garder dans ses archives, prête au ré-emploi.

"Nous assistons à une véritable offensive réactionnaire et antirépublicaine" (Harlem Désir)
Détestée pour ses réformes qui heurtent les consciences et convictions d'un grand nombre de Français, sa couleur de peau sert de prisme à la concentration de bon nombre des  ressentiments des Français contre un pouvoir au plus bas historique dans les sondages.  
La garde des Sceaux, Christiane Taubira, était donc l'invitée d'honneur d'une sorte de "marche blanche" après un drame dans les quartiers. Très applaudie par la claque à son arrivée, elle s'est installée au premier rang pour écouter le discours d'accueil d'Harlem Désir, qui avait retrouvé pour l'occasion les phrases toutes faites de ses années à la tête de SOS Racisme dans les années 1980. Il les a enfilées avec plus d'arrière-pensées que de conviction, tant elles étaient cuites et recuites. 
Faut-il la représenter
en noir ou en blanc?
"Nous avons vu et entendu trop de choses inacceptables ces dernières semaines ! Je n'ai pas connu un tel déferlement de la parole haineuse et raciste depuis trente ans", a assuré, en connaisseur, le premier secrétaire désigné du PS, avant de s'en prendre au FN, mais aussi à "une partie de la droite", sans jamais évoquer les autres de ces extrémismes qui les réunissaent pour ce show politique. "Nous assistons à une véritable offensive réactionnaire et antirépublicaine de la part d'un bloc droitier, d'un Tea Party à la française, dont un des terreaux a été la Manif pour tous", a dénoncé Harlem Désir, dans sa litanie d'amalgames et d'allusions troubles, car sans citer nommément les responsables de l'UMP, notamment François Fillon et Jean-François Copé, qu'il n'est pas trop tôt de salir, quatre mois avant les municipales.


Le patron contesté du PS exprime sa peur des dirigeants de l'extrême droite 
C. Fourest accepte les insignes 
de Chevalier de l'ordre 
des Arts et des Lettres 
des mains d'A. Filippetti,
à Paris le 17 janvier 2013
Prêt à s'allier à elle pour nuire à la droite républicaine, il estime que si "les dirigeants de l'extrême droite -xénophobe et raciste- ne se sont jamais sentis aussi forts", ce n'est pas en réaction à la politique désastreuse de la gauche qui détruit des emplois, matraque d'impôts jusqu'aux petits revenus et rogne le pouvoir d'achat des travailleurs, mais "de la faiblesse de ceux qui ne savent plus leur opposer la fermeté républicaine, de ceux qui vacillent entre le ni-ni et le cas par cas". Les contre-vérités du propos s'appliquent tellement clairement à la majorité qu'elles risquent bien d'être balayées de la main des Français qui souffrent du laxisme de Taubira, des errances politiques du chef de l'Etat et des tromperies sémantiques des acteurs politiques de la majorité divisée.


Puis, emporté par la haine et oubliant que la gauche est au pouvoir depuis dix-huit mois, Harlem Désir a lancé un appel aux militants pour porter une nouvelle offensive républicaine.
"Il faut assumer nos valeurs, que la gauche assume d'être de gauche, il nous faut renouer avec le rêve français qui était au cœur de la campagne présidentielle de François Hollande." Si yfaut, yapuka ! 
Mais Désir H. a déjà vite détourné son regard de Taubira vers les extrémismes intérieurs d'un parti qu'il n'a jamais réussi à prendre en mains. Le parti est en effet écartelé entre ses extrêmes, avec dans un angle du ring Jean-Marie Le Guen ou les jeunes Emeric Bréhier, député, Luc Carvounas, sénateur, Frédérique Espagnac, porte-parole du PS et sénatrice ou le néo-député Carlos Da Silva, et dans l'autre, le député Jérôme Guedj, le néo-député Malek Boutih, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann ou Emmanuel Maurel, de même que Valls et Moscovici s'opposent au gouvernement à Hamon, Montebourg et Taubira. C'est dire si le spectacle de la Mutualité est une séance de grand guignol.

Et c'est Christiane Taubira qui s'est ensuite chargée à la tribune du discours sur les valeurs républicaines. 
Ou plutôt de la grande tirade de l'acte I, scène 4 du Cid, articulée façon Taubira au concours d'entrée au Français et martelant les différences éthniques pour les imposer. Elle s'est lancée en s'adressant aux racistes, xénophobes, etc. "Nous allons leur expliquer que, malgré nos apparences, malgré nos croyances, malgré nos lieux de vie, malgré nos régimes alimentaires ou matrimoniaux... nous continuerons à vivre ensemble". Dans ses habits neufs de ministre de la république qui hier l'opprimait, l'ex-indépendantiste guyanaise a changé changer de sujet, avec ce souverain mépris viscéral qui n'a pas trompé les Français qui la détestent: "C'était les deux minutes que je réservais ce soir aux racistes, à ceux qui sont déjà vaincus." La fin de son intervention fut pourtant ovationnée par les militants missionnés
Christiane Taubira a ensuite pu écouter un message vidéo de soutien de Robert Badinter, un petit discours de Thibault Poirot, le jeune professeur d'histoire qui s'était opposé aux manifestants qui sifflaient François Hollande le 11 novembre dernier sur les Champs-Elysées, et un petit exposé lu par la journaliste et essayiste Caroline Fourest et, enfin, à la visite de Manuel Valls, tout juste rentré d'Espagne, et arrivé vers 22 heures en compagnie de Vincent Peillon sur la musique de Bella Ciao.

L'hommage de Valls à Taubira: "Ah je ris de me voir si belle en mon miroir"
En professionnel de la contorsion, le ministre droitier de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est fendu d'un hommage si appuyé à Christiane Taubira, la garde des Sceaux gauchiste, que s'en était un irrésistible numéro. "Moi, parmi vous, je suis celui qui connais le mieux (...) Christiane Taubira. Progressivement, malgré les analyses, les avis (...), nous formons, je le dis, un beau couple» dédié à «l'Etat de droit", a lancé le ministre de l'Intérieur.» "On veut nous opposer à chaque fois, c'est tellement facile...", a ajouté Manuel Valls devant quelques centaines de militants socialistes.

Le PS incarne-t-il seul la République?
"Pour se battre pour la République, pour se battre pour nos valeurs et pour combattre ceux qui combattent la République, il faut une République forte et un état de droit. Et cet Etat de droit, nous l'incarnons tous les deux", a poursuivi le ministre de l'Intérieur.

Sans qu'ils y fassent grand chose, le point commun de quasiment toutes les interventions, est un constat du lien entre la crise économique et la montée des extrémismes. 
En revanche, pas un mot sur les réformes à entreprendre pour redresser la situation. François Hollande le rappelle souvent, pour lutter contre la montée du FN, ce sont surtout les résultats qui compteront. 
Pour l'instant, il n'en a pas encore.

La mémoire sélective des vertueux

On pourrait rappeler que les communistes de Vitry ont lancé leurs bulldozers sur des clandestins du foyer d'immigrés et que leurs grand manitous Georges Marchais et Robert Hue (cf. libellés respectifs) s'en sont justifiés en les accusant de trafic de drogue... Lien PaSiDupes

Remontons simplement à 2011.
 
Dans la nuit du 14 au 15 janvier à Lille, deux personnes surprennent un "factieux" en pleine opération "tuning" de voitures, alors qu'à deux pas aussi, sur la façade du "kébab" de la rue des Postes, fleurissent des tags à caractère "islamophobes, racistes et injurieux". Après avoir tenté de raisonner l’ "artiste", les deux témoins  préviennent les forces de l’ordre. Arrivées sur place, elles se trouvent confrontées à la violence de l’"artiste" et de cinq "individus" solidaires. A quelques dizaines de mètres de là, un concert hip-hop est en effet organisé au Centre Culturel Libertaire (CCL) de la rue de Colmar. Un des fonctionnaires de police, isolé lors de l’affrontement est entraîné vers le centre culturel par ces gentils libertaires  et roué de coups. Les renforts appelés par les policiers pris à partie ont un mal fou à dégager leur collègue sous le tir nourri de projectiles divers. La police arrête la quasi-totalité des individus présents dans le centre culturel, soit 53 interpellations.

Les laïcs instaurent l'infaillibilité des gens de couleur

Pour ELLE, Taubira a
les yeux bleus:
racisme larvé ?
On connaissait l'infaillibilité pontificale. Voilà que la république laïque de France élabore un nouveau dogme républicain selon lequel les ministres et les citoyens lambdas de couleur ne peuvent se tromper lorsqu'ils s'expriment en tant que membres du gouvernement, d'assocciations et de réseaux ou d'ONG: leurs propos sont paroles d'évangile et de foi démocratiques. Bien qu'encore majoritaire, le reste de la population constituent les nouveaux sous-hommes, impis et racistes. 

Hier, la gauche s'est désignée une papesse laïque et noire.
La désignation anticipée de la première femme  à l'Elysée. La première Noire présidentE de la République...

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