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mardi 30 avril 2013

L'an 1 du changement de Hollande "C'est l'année gâchée"

Les communistes ne sont pas solidaires du bilan de François Hollande

Pour Pierre Laurent, le patron des communistes, cette première année "c'est l'année gâchée"
Un parallèle du Front de gauche
Le président de la République est "en train de s'isoler à gauche" et n'a pas incarné la rupture qu'il aurait souhaité avec le pouvoir précédent, estime-t-il dans l'émission Preuves par 3, sur Public Sénat. "Les français avaient mis de l’espoir, ils souhaitaient une rupture avec les politiques de Nicolas Sarkozy, avec les politiques qui ont été menées pendant 10 ans à droite. Et cette rupture, elle n’est pas au rendez-vous."


Pierre Laurent remet en question les promesses du candidat  François Hollande , et leur accomplissement

"Lui-même leur avait promis quand il disait 'on va mener la guerre à la finance, on va renégocier le pacte budgétaire européen'. Il n’y a rien de tout cela à l’arrivée.
Pour exemple, il cite "le dernier épisode du dialogue avec les pigeons à l'Elysée". Reçus comme des "coqs en pâte", ils ont "à chaque fois une seule revendication, exonération fiscale, et ils l'obtiennent", accuse-t-il. 

Le PCF participera à la manifestation lancée par Jean-Luc Mélenchon, le 5 mai. 

Et le secrétaire national du mouvement considère que
cela "va être un signal de redémarrage pour la gauche qui cherche des solutions".


VOIR et ENTENDRE Pierre Laurent: 

Pas d'état de grâce pour Hollande
Les Français n'aiment pas la souffrance

Une nuit, le temps d'une fête à la Bastille, selon Michel Sapin; 
deux jours, après sa prise de fonctions, le 15 mai, pour certains;
quelques semaines pour les plus aveugles. 
A peine élu, le nouveau président de la République, François Hollande, s'est privé d'état de grâce.

Ni douze mois, ni cent jours:


En mai 1981, désireux d'imposer le changement à rebours d'une crise économique qui aurait nécessité davantage de prudence, François Mitterrand avait connu près d'un an de lune de miel avec les Français. 
Le blocage des salaires, en juin 1982, annonciateur du tournant de la rigueur de 1983, avait mis fin à cet état de grâce.

Thomas Fabius, chômeur, mais fils de... et acquéreur d'un appartement à 7 millions d’euros

Le fils Fabius, propriétaire d'un bien de 7 millions d'euros

280 m2 pour ce chômeur en costard et UV

Le fils de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et maître en déontologie, s'est porté 
acquéreur d'un appartement de 280 m2 pour 7 millions d’euros en 2012, situé dans une des artères les plus bling-bling de Paris, le boulevard Saint-Germain

C'est ce que Cécile Duflot souhaite à tous les défavorisés qui comme lui  ne paient pas l'impôt sur la fortune. 

Est-ce encore une entourloupe vertueuse de ce fils de ... connu pour ses frasques ?
Toujours est-il que la Justice s’intéresse aux conditions d’achat du logement.

Les Fabius sont de bons clients de la Justice


Il y a eu le père avec l’affaire dite du " sang contaminé".



L'affaire du sang contaminé a conduit Laurent Fabius, ancien premier ministre, et les ex-ministres Edmond Hervé et Georgina Dufoix devant la justice. Au printemps 1985, le gouvernement français a en effet retardé le dépistage systématique des donneurs de sang, alors même qu’un test américain de bonne qualité était disponible. Anticipant à peine les connivences entre J. Cahuzac et des laboratoires pharmaceutiques, cette décision gouvernementale aurait favorisé le groupe Pasteur, qui lui-même préparait un test: le "made in France" !


Et puis les conditions suspectes de vente de toiles de maîtres
Lien PaSiDupes :
Laurent Fabius et son frère vendent leur collection d'art aux enchères : Hollande n'aime pas les riches, exception faite de ...Fabius (et de quelques autres, rien qu'au gouvernement).

Mediapart a "attribué un compte en Suisse" au ministre des Affaires étrangères de Hollande.
Libération" du 8 avril 2013  relaya la rumeur. Depuis, bien que selon Libé, "Mediapart aurait en sa possession les preuves que Laurent Fabius détient un ou plusieurs comptes en Suisse" et Fabrice Arfi, le journaliste qui a notamment travaillé sur l'affaire Cahuzac, n'a toujours pas produit les documents en sa possession. De même que la France ne verserait jamais de rançon aux ravisseurs de ses ressortissants, de même ...et vous connaissez la suite ! Pourtant, la presse d'investigation bien informée assurait que le gouvernement envisageait un scénario noir, celui où le ministre des Affaires étrangères, à l'instar de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, aurait un compte en Suisse non déclaré au fisc.Lien PaSiDupes : Après Cahuzac, Fabius accusé d'exil fiscal : "La fraude fiscale gangrène-t-elle ce gouvernement socialiste ?" 

Quant à Thomas Fabius, il suit les traces de son père

Il est  de nouveau dans le collimateur de la justice.  Déjà condamné en 2011 dans une affaire pour « abus de confiance », le fils de l’actuel locataire du Quai d’Orsay serait cette fois la cible d’une enquête diligentée par le Parquet de Paris.


Malotru et fat,
Thomas Fabius accompagne Miss France 2007,
Rachel Legrain-Trapani à Roland Garros,
mais lorgne sur Aishwarya Rai


En
 
2010, visé par plusieurs plaintes pour escroquerie autour de la société de crèches "People and Baby",Thomas Fabius, fils de l'ancien premier ministre Laurent Fabius, actuel ministre de François Hollande et ex-collègue de Jérôme Cahuzac, avait été placé en garde à vue à la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA). Cette audition, sous le régime de la garde à vue, était susceptible de durer 48 heures.

Ancien directeur d'hôtel, Thomas Fabius a également été chroniqueur dans l'émission de TF1 "Langues de VIP" et possède une société de production de longs-métrages. 
Début 2004, il s’est associé à un chef d’entreprise, Christophe Durieux, et à Odile Broglin, une puéricultrice qui gérait 200 berceaux à l’hôpital Georges-Pompidou. Ils ont vendu une bonne vingtaine d’études de faisabilité, pour des crèches "mono" ou "multi" entreprises. People and Baby a ainsi géré  60 crèches et employé un millier de personnes, selon la même source.   La cible ? "Un groupe pétrolier, une société dans l’industrie automobile, un organe de presse…" : discret, le directeur associé ne disait pas si le nom et le carnet d'adresses de l'ex-premier ministre furent utiles ! Quant à la taille avouée du gâteau, "un marché potentiel de trois milliards d’euros", selon Thomas Fabius.
Lien PaSiDupes : Condamnation de Fabius, le fils, pour abus de confiance
Bien que le cinéma se porte mal, on apprend en outre que le jeune homme a racheté ce grand appartement de Paris au réalisateur Claude Zidi dans les beaux quartiers de Paname. Thomas Fabius se défend et dit qu’il a bénéficié d'un prêt bancaire. De combien ? Qui a pris le risque de se porter garant ? 

Le jeune homme serait même au chômage
Thomas est certes une raison d'espérer pour tous les jeunes en recherche d'emploi...
Pourtant, comment fait-on, à 31 ans, pour acquérir un appartement parisien à sept millions d’euros lorsque l’on est exempté d’impôts sur le revenu, révèle mardi Le Point. À la connaissance du magazine, Thomas Fabius n'a fait l'objet d'aucune enquête fiscale. Et cela, malgré un signalement de Tracfin, le service chargé de repérer les circuits financiers clandestins.

Un dirigeant d'entreprise exempté d'impôt

Thomas Fabius aurait pu s’acquitter d’une telle acquisition grâce à
un emprunt bancaire "assorti à une mystérieuse garantie"Un montant exorbitant qui interpelle, en effet, les gens simples. 

Car comment Thomas Fabius, qui ne paie pas d’impôt sur le revenu, a-t-il pu financer ? On évoque aussi "des gains de jeu".

Le plus grave, c'est que, d’après Le Point, le ministère de l’Economie et des Finances "n’a pas cherché à en savoir plus". Bien que ce ne soit la première affaire dans laquelle le fils Fabius est impliqué, il semble qu’aucune enquête fiscale n’ait eu lieu, en dépit d’une alerte de Tracfin, un service chargé de repérer les circuits financiers clandestins.
En 2011, Thomas Fabius avait été condamné par un tribunal de Paris à verser une amende de 15.000 euros (dont 10.000 avec sursis) pour abus de confiance. Le condamné avait reconnu avoir détourné la somme de 90.000 euros qui lui avait été remise par un investisseur pour co-financer un projet de carte à puce sécurisant les paiements à distance. Le projet n’avait jamais vu le jour.


Cette affaire va-t-elle avoir des retombées sur son père, le numéro 2 du gouvernement français? 

Qu'est devenue la charte de déontologie que Fabius avait concoctée pour les autres ministres ?
Comme Jérôme Cahuzac, l'a-t-il lui-même déshonoré sa signature ?

Devoir de mémoire
Ce dont les membres du gouvernement Ayrault ne se vantent pas : lien PaSiDupes

Après "l’affaire Cahuzac ", papa Fabius va logiquement devoir se justifier. 
A titre de comparaison, il a en effet déclaré un patrimoine de six millions d’euros. Les "yeux dans les yeux"  de Hollande. 
Et que la presse occulte.

Montebourg prend l'Europe pour une arène sanglante

Cazeneuve réclame les oreilles et la queue

Arnaud Montebourg relance la "tension amicale" avec l'Allemagne

L'Internationale socialiste fait flèche de tout bois contre la chancelière sortante

Montebourg, tout nu
dans son combat contre l'Allemagne
Première femme à assumer la direction du gouvernement allemand, Angela Merkel est.chancelière fédérale depuis 2005. Réélue présidente fédérale de la CDU (Union chrétienne-démocrate) d’Allemagne pour la septième fois en décembre 2012, avec 97,9 % des suffrages, elle est candidate à un troisième mandat. La coalition du centre-droit (CDU) et des libéraux du FDP au pouvoir est un obstacle au retour du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD). Or, les élections fédérales allemandes de 2013 auront lieu le 22 septembre 2013. Le Parti socialiste français est donc d'ores et déjà entré en campagne au côté du SPD. Aussi les socialistes se livrent-il à une attaque en règle de l'Allemagne. Leur angle d'attaque est la politique de rigueur budgétaire de l'Union européenne et de l'Allemagne. 

Le président Hollande a ouvert les hostilités avec l'Allemagne, évoquant une "tension amicale". 
Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, qui avait repris la balle au bond, qualifiant Angela Merkel de "chancelière de l’austérité". Benoît Hamon (sous-ministre de l'Economie sociale et solidaire), représentant de la gauche du PS, a insisté dans un entretien à un journal britannique pour "en finir avec les politiques d’austérité en Europe". Jugeant les propos de Claude Bartolone, frappées au coin "du bon sens de la gauche", Razzye Hammadi, député PS proche de Benoît Hamon, s’est dit "abasourdi" par le "hold-up intellectuel consistant à dire qu’on ne doit pas être dans la confrontation contre ce que représente Angela Merkel".
Un projet de texte du Parti socialiste dirigé par Jean-Christophe Cambadélis critiqua alors Berlin. "Le Parti socialiste veut la réorientation de l’Europe et ne cédera pas aux postures hypocrites et surjouées", a pour sa part averti le secrétaire national du PS chargé des questions européennes.

La tension n'est pas encore retombée qu'Arnaud Montebourg est revenu à la charge dans Le Point.
"Il faut ouvrir les hostilités avec l'Union européenne", dit le ministre du Redressement productif cité par l'hebdomadaire. "Moi, je conseillerais au président de la République de faire une tournée européenne fracassante", ajoute-t-il. "Il faut toréer l'Union européenne."

Le ministre français du Budget a tancé mardi son collègue du Redressement productif 

Selon Bernard Cazeneuve, les détracteurs de l'Allemagne et de l'Union européenne au sein de la majorité de gauche en France, se trompent de cible.
Interrogé par Radio Classique, il a estimé que les agresseurs socialistes doivent changer de vocabulaire s'ils veulent être entendus en Europe.
"Je dis à Arnaud Montebourg (...) que ce type de propos ne sont pas des propos qui aident à la réorientation de l'Europe", a déclaré l'ancien ministre   des Affaires européennes.

Il a également critiqué, sans le nommer, Claude Bartolone, qui appelait la semaine dernière dans Le Monde à la "confrontation" avec l'Allemagne: "On n'a pas besoin pour être à gauche de vouloir la confrontation avec l'Allemagne." Il a au contraire plaidé pour une relation franco-allemande "refondée autour d'un agenda porteur d'avenir".

La France souhaite certes une modification de la politique européenne, a-t-il expliqué: une accélération de la mise en oeuvre de l'union bancaire, davantage d'initiatives en faveur des investissements structurants et améliorant la compétitivité, une intensification de la lutte contre les paradis fiscaux ... Mais "nous n'avons pas besoin pour faire tout cela d'une confrontation avec l'Allemagne, nous avons besoin au contraire avec l'Allemagne d'initiatives communes", a insisté Bernard Cazeneuve, qui a cité la politique énergétique.
Or, le vocabulaire utilisé par des responsables français comme Arnaud Montebourg ou Claude Bartolone "aboutit à l'exact contraire de ce à quoi on prétend", a-t-il insisté. "La réorientation de l'Europe se fait dans un climat de confiance, elle se fait dans la crédibilité."

Pour être crédible, la France doit tenir ses engagements en matière de finances publiques et de réformes structurelles, a ajouté le ministre du Budget.
S'il se dit contre un gouvernement "où il n'y aurait que des ministres disant la même chose, sur le même ton", il n'en a pas moins critiqué ceux qui, récemment, ont paru remettre en cause cette politique, comme la ministre radicale des Verts (EELV) du Logement, Cécile Duflot, son collègue de l'Economie solidaire, Benoît Hamon, et Arnaud Montebourg.

Le débat opposant rigueur et croissance est un "faux débat", a-t-il encore déclaré. "Donc il y a dans tout cela beaucoup de posture, parfois de manifestations narcissiques"...


Et de faire la leçon aux vaniteux du gouvernement
"Lorsqu'on est investi d'une responsabilité ministérielle dans un contexte de crise (...) il ne serait pas mauvais que nos petites personnes s'effacent parfois devant la mission qui nous a été confiée", a-t-il ajouté.


Invité mardi matin de France Info après s'être entretenu lundi soir avec François Hollande,
le président allemand du Parlement européen a dénoncé les attaques visant la chancelière allemande. "Elle n'est pas seule à décider", a fait valoir Martin Schulz.

ENTENDRE le président du Parlement européen (cliquer sur "Entendre" si le podcast ne fonctionne pas): 

Rappel de Martin Schulz aux pseudo-démocrates du PS
"Autour de la table à Bruxelles, il n'y a pas que la chancelière de la République fédérale. Ils sont 27 qui votent à l'unanimité"
Les partis "ne sont pas, heureusement, des cadres staliniens"...



Le président Hollande est-il aussi journaliste au Monde ?

Tansparence et moralisation de la présidence ?

Le mercredi 24 avril, le Conseil des ministres a adopté les projets de loi de moralisation de la vie publique voulus par François Hollande. 

En matière de transparence, elle prévoit l'incompatibilité professionnelle.
"L'objectif est d'éviter qu'on puisse exercer en même temps une fonction de parlementaire et une fonction professionnelle de conseil", précisait Alain Vidalies, le ministre des Relations avec le Parlement au Parisien, dimanche 21 avril. A l'évidence, le président "normal" est au-dessus de cette morale commune.

Bien que président - même apparent - de la République, il n'en garde pas moins des contacts réguliers avec les journalistes, et leur sert même à l'occasion de source directe, comme le rapporte Le Monde dans son édition datée du 1er mai. 

En témoigne cette réunion à l'Elysée au cours de laquelle le secrétaire général, Pierre-René Lemas, journal à la main, s'est indigné de la publication d'une information : "Mais qui a sorti ça à la presse ?"
Avec calme et candeur, la "fraise des bois" répond alors devant des conseillers médusés:
"C'est moi..." 
La date et la nature de l'information en question n'ont pas été précisées par le quotidien du soir. Non plus que l'organe de presse mais, à l'issue de l'unique débat qu'il a consenti au président sortant, les Français ont pu voir Ruth Elkrief faire la bise au candidat Hollande. Alors pourquoi pas le pontifiant Olivier Mazerolle ou ... l'inarticulé Laurent Mouchard-Joffrin ! 

Le président de la République parle également en "on" aux journalistes 

Les yeux de Chimène Elkrief
Ce fut ainsi le cas le 19 avril où François Hollande confirma la libération des otages Français au Cameroun aux défavorisés   abonnés du Monde.

Les exemples ne manquent pas
Dans article réservé aux riches sur l'anniversaire du quinquennat du président de la "gauche sociale", les journalistes Thomas Wieder et David Revault d'Allonnes (grand reporter au service politique d'Europe 1 en charge du PS) rapportent également d'autres propos tenus par François Hollande dans son avion au retour de son voyage en Chine, en particulier sur la grogne de la majorité présidentielle
"Je peux la comprendre, cette majorité; je lui ai fait accepter tellement de choses en un an : la maîtrise de la dépense publique, le pacte de compétitivité, la réforme du marché de l'emploi. Donc qu'il y ait parfois des états d'âme, c'est normal. Mais l'essentiel, c'est que les grands choix soient validés, or ils le sont et au fond il n'y a que ça qui compte."

Lors de ses voeux à la presse, Hollande a promis qu'il "veiller(a) à une presse libre et indépendante", qu'il veut en assurer "le pluralisme". Il ose un cri du coeur : "J'aime la presse. J'aime les journalistes, qui me le rendent bien."
Si le journalisme est une vocation rentrée, mais qu'il se fasse donc embaucher par Louis Dreyfus au Monde ! Sans délai...

Trierweiler a-t-elle fait déprogrammer son plaignant de Canal+ ?

La chaîne "indépendante" s'est-elle couchée devant la concubine présidentielle ?



Pour "détournement de fonds publics",
Xavier Kemlin, héritier du groupe Casino, 
a déposé une nouvelle plainte 
contre la concubine de François Hollande


Liberté de la presse
L'homme qui a porté plainte contre Trierweiler s'est fait déprogrammer de Canal+, lundi 29 avril 2013.

Xavier Kemlin avait reçu une invitation pour Le Grand Journal de Canal+ du lundi 29 avril à 19 h 10, "suite à [son] dépôt de plainte contre Mme Trierweiler".  Dimanche en fin d'après-midi, le millionnaire français, installé à Genève, répond aussitôt favorablement. Depuis des mois, l'héritier du groupe Casino mène un combat contre la compagne du chef de l'État pour "détournement de fonds publics".

Vendredi dernier, Xavier Kemlin a une nouvelle fois porté plainte auprès du doyen des juges d'instruction du TGI de Paris contre Valérie Trierweiler, considérant que les fonds publics "ne peuvent servir à loger, nourrir, blanchir, vêtir, payer les voyages ainsi que le personnel d'une dame avec qui la nation n'a aucun lien juridique"

En conséquence, lundi 29 à 12h13,
Canal+ décide de déprogrammer le millionnaire, expliquant qu'il n'y a "plus assez de place dans [son] conducteur". 

"Destitution de François Hollande"

Toutefois, la chaîne lui assure qu'il ne s'agit pas d'un boycottage, "bien au contraire", et lui promet de le "recevoir très prochainement", mais sans date. Au téléphone, Thomas Lacroix de Canal+ précisera au Point.fr qu'il ne s'agissait que d'"une éventuelle venue de Xavier Kemlin, qui ne lui a pas été confirmée", et que la chaîne "ne se refuse pas à l'accueillir plus tard".

Mais, de son côté, l'arrière-petit-fils de Geoffroy Guichard  estime que l'Élysée a fait pression pour le priver de sa liberté d'expression.  Sur les télévisions suisses, l'héritier du groupe Casino annonce dans la foulée qu'il va demander   mardi 30 avril la "destitution de François Hollande"...

Xavier Kemlin ne s'en laisse pas compter. 
Depuis quelques semaines, il multiplie les actions. Le 12 avril dernier, il déclarait au Point.fr qu'"au moins quarante députés et sénateurs de droite comme de gauche possèdent des comptes rien qu'à l'UBS", la principale banque helvétique. Il ajoutait que l'UBS lui avait demandé à plusieurs reprises de participer à des manifestations huppées à l'étranger, susceptibles d'attirer une clientèle européenne fortunée, allergique au fisc.

A la concubine de François Hollande, il reproche d'occuper des bureaux à l'Élysée et de bénéficier de personnel pour des fonctions "pas clairement définies", alors qu'elle n'est dépositaire d'aucune autorité légale. 
Sa première plainte a été rejetée le 11 avril dernier par le procureur de Paris, bien que, comme on l'imagine bien, ce dernier soit indépendant du pouvoir socialiste et de la ministre de tutelle, Christiane Taubira. "Je dépose une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, ce qui signifie que tous les Français qui le souhaitent peuvent me rejoindre. J'espère qu'entre 10 000 et 20 000 personnes le feront", a-t-il annoncé dans l'hebdomadaire Le Matin Dimanche de Lausanne. 

Les mails reçus par Xavier Kemlin 

Reçu : 28 avril 2013, 17 h 28
Cher M. Kemlin, je suis Thomas Lacroix au Grand Journal de Canal+. Nous souhaitons vous soumettre une demande d'invitation à participer à notre émission suite à votre dépôt de plainte contre Mme Trierwieler. Qu'en pensez-vous ?
Êtes-vous éventuellement disponible demain, lundi 29 avril, pour notre direct de 19 h 10 ? Bien cordialement, Thomas.

Reçu : 29 avril 2013, 12 h 13
Cher M. Kemlin, nous devons laisser tomber pour ce soir. Nous n'avons plus assez de place dans notre conducteur. Loin de nous l'idée de vous boycotter, bien au contraire, je me permets de garder contact avec vous pour vous recevoir très prochainement. Bien cordialement, Thomas.

Si le procureur est aussi libre et indépendant que Canal+, Xavier Kemlin peut préparer sa troisième plainte !

lundi 29 avril 2013

Mur des cons: l'auteur de la révélation s'est fait connaître


Clément Weill-Raynal : "Oui, j'ai filmé le 'mur des cons' et j'en suis fier"

Le journaliste qui fait le travail que Mediapart ne fait pas !

Les potaches du  Syndicat de la Magistrature 
se sont-ils adressé lundi une enveloppe 
contenant de la poudre blanche suspecte ?
Clément Weill-Raynal, journaliste à France 3 assume la vidéo du "mur des cons" au siège du Syndicat de la magistrature: "C'est mon rôle de filmer ce qu'on ne veut pas que je filme !"

Il a filmé ces images avec son téléphone lors d'un entretien avec la présidente du Syndicat de la magistrature, Françoise Martres, conseillère à la Cour d'Appel d’Agen, dans un bâtiment "annexe" au ministère de la Justice
Le syndicat de magistrats gauchistes est hébergé par le ministère de Christiane Taubira, 12-14, rue Charles Fourier, 75013 Paris, au même titre que des associations comme Paris Aide aux victimes, une association dédiée aux victimes, majeures ou mineures, "d’infraction pénale", le Genepi (Groupement Etudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées), le CLIP (Club Informatique Pénitentiaire ), La Mie de pain (Centre d’hébergement pour hommes en difficulté, à partir de 18 ans) ou le SRAIOPS (Service régional d’accueil, d’information et d’orientation pour les personnes sortantes): une promiscuité bien naturelle pour un syndicat indépendant...

Après l'entretien, Clément Weill-Raynal, chroniqueur judiciaire et rédacteur en chef adjoint à France 3, assure avoir hésité sur le bon usage  de cette bande et assure d'ailleurs ne pas savoir comment elle a été finalement diffusée.

Clément Weill-Raynal assure ne pas être responsable de la diffusion des images sur le site d'Atlantico. 
"J'ai montré la vidéo à des proches et j'ai fait une copie à deux personnes, dont un magistrat qui a ensuite transmis la vidéo à Atlantico. Tout ça m'a un peu dépassé mais je suis content que ce soit devenu une affaire publique".

Aujourd'hui menacé de sanctions en interne, le journaliste estime que ce serait "une injustice". 
"Je n'ai fait que mon métier. Je n'ai pas transmis les images à un autre media. Ceux qui veulent ma tête, comme la CGT (et le SNJ ?), me reprochent en fait d'avoir démasqué cette pratique qui, pour moi, pose un grave problème pour les justiciables".

Une enquête interne a été ouverte à France 3

Certaines personnalités épinglées sur le mur ont déjà porté plainte. 

Quant au SM, il revendique une crédibilité intacte ! 
"L’action publique du Syndicat, la vraie et la seule, n’est pas assimilable à ces blagues internes, de potache."  


Des magistrats potaches, ça restait à inventer !
Les petits canaillous du SM sont condamnés à 50 coups de fouets sur les fesses et à six mois de bracelet électronique de fourrure...

Copé et Fillon condamnent d'une même voix la confrontation socialiste avec l'Allemagne

L'ancien président de l'Asemblée nationale demande à Ayrault d'engager sa responsabilité

Les deux responsables de l'UMP "dénoncent la responsabilité personnelle" de François Hollande "dans la dégradation continue et consternante de la relation franco-allemande". 
Dans leur communiqué commun diffusé ce lundi, l'ancien Premier ministre français François Fillon et Jean-François Copé,  président de l'UMP principal parti d'opposition, évoquent "le climat germanophobe qui gagne le PS et son allié d'extrême gauche", faisant allusion à Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche.Alain Juppé avait déjà mis en garde contre " le péril mortel " d’une confrontation avec l’Allemagne.

" Chancelière de l’austérité" à "l’intransigeance égoïste "
: tels sont les termes employés pour désigner Angela Merkel dans un projet de texte rédigé à "plusieurs mains" sous la supervision de J.-C. Cambadélis et déposé cette semaine par la direction du Parti Socialiste (PS). 
"Le projet communautaire est aujourd’hui meurtri par une alliance de circonstances entre les accents thatchériens de l’actuel Premier ministre britannique -qui ne conçoit l’Europe qu’à la carte et au rabais- et l’intransigeance égoïste de la chancelière Merkel ", accuse ce document d’une vingtaine de pages rédigé en vue d’une convention du parti sur l’Europe, le 16 juin.
Des termes qui rappellent fâcheusement ceux de Hollande qualifiant de "tension amicale" la relation franco-allemande à laquelle il est parvenu  fin mars.

Une situation "catastrophique"

"Dès le début de son quinquennat, au sommet de Bruxelles le 29 juin 2012, le nouveau président français a manoeuvré pour tenter d'isoler la chancelière allemande. Ce comportement indigne, guidé par des préoccupations bassement partisanes [et électoralistes, au service l'Internationale socialiste], a donné le ton de ce que serait, désormais, sa relation avec l'Allemagne. Le résultat est catastrophique", affirment-ils également. 
En conséquence "la France est isolée en Europe, sa voix est inaudible". 
"Cette relation si particulière" entre Paris et Berlin "n'a jamais été conçue comme un alignement systématique des positions françaises et allemandes dans tous les domaines. Elle est cependant indispensable et incontournable pour faire progresser l'Europe. François Hollande a ouvert la boîte de Pandore en évoquant une tension amicale avec l'Allemagne", ajoutent-ils.

"A l'heure où certains responsables socialistes adoptent un ton martial avec ce pays ami, pour se positionner dans la succession d'un Premier ministre chancelant et alors que certains seconds couteaux sont prêts à cautionner des textes scandaleux pour tenter d'entrer au gouvernement", tous deux "appellent les uns et les autres à faire passer leurs stratégies personnelles au second plan derrière l'intérêt supérieur de la Nation et l'idéal européen".

A la tête d'une délégation de son parti à un séminaire UMP/CDU le 31 mai près de Cologne, le président de l'UMP compte saisir l'occasion de cette rencontre "pour aborder toutes les questions de manière lucide et jeter les bases d'un avenir plus serein". Pour sa part, François Fillon s'est rendu à Berlin les 25 et 26 avril.

Ancien président (UMP) de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer a demandé lundi que le Premier ministre engage sa responsabilité devant les députés, pour "sortir de la confusion" autour des relations franco-allemandes. Dans un communiqué, le député de Haute-Savoie se dit "inquiet" des "déclarations contradictoires, au sein de la majorité, sur les relations franco-allemandes". 
En conséquence, il "réclame l'inscription dans les meilleurs délais à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, d'une déclaration du Premier ministre suivie d'un débat sur la politique européenne du gouvernement, à l'issue duquel Jean-Marc Ayrault engagerait sa responsabilité, en application de l'article 49-1 de la Constitution".

Merkel, salie par une nouvelle bavure des baveux du PS

Cambadélis reproche au  fuiteur de s'être fait fait prendre

Le responsable de la fuite du texte contre Angela Merkel sera suspendu du PS a déclaré lundi sur LCI Jean-Christophe Cambadélis, le secrétaire national du PS aux Questions européennes. 
La volaille s'ébouriffe les plumes

Le texte du PS qui fait scandale qualifiait Angela Merkel de "chancelière de l’austérité " et le  l’accusait d’ " intransigeance égoïste".

" Ce brouillon ne devait pas se retrouver dans la presse", tempête le candidat battu de Martine Aubry au poste de Premier secrétaire. "Si nous retrouvons celui qui a fourni ce texte à la presse, je demanderai qu’il soit suspendu du PS ", a-t-il promis. 


L'hostilité du parti des insultes vise d'autant plus violemment la politique d’austérité en Europe que la chancelière est candidate à sa propre succession.
 

Le secrétaire national du PS aux Questions européennes, Jean-Christophe Cambadélis, cherche à se dédouaner, assurant que ce texte n’est qu’une "brouillon". Ce député socialiste de Paris dit même ouvrir une sorte de chasse aux sorcières pour retrouver la taupe qui a procuré le texte en question au Monde. Ainsi, l'ancien trotskiste a-t-il assuré lundi sur LCI qu’il demandera la suspension de celui ou celle qui a fait fuiter les injures du texte initial de son parti contre Angela Merkel et sa politique: "Si nous retrouvons celui qui a fourni ce texte à la presse, je demanderai qu'il soit suspendu du PS." 
Les auteurs de l'affront seront en revanche épargnés! Cambadélis, qui a présidé à la rédaction de ce texte, a insisté sur un texte à caractère de "brouillon écrit à plusieurs mains" où "étaient reprises toute une série de formules énoncées dans le PS depuis plusieurs semaines ".

Des éléphants du parti présidentiel tentent de relativiser les insultes

De son côté, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius est monté au créneau lundi pour appeler son parti  au calme. "Le débat oui, le pugilat non, il est anormal de mettre en cause tel ou tel dirigeant, le déficit français c’est la France (...) Il n’y a aucune raison d’opposer de manière frontale un pays à un autre ", a-t-il fait valoir sur la radio Europe 1. "En même temps, a ajouté le diplomate, il y a des sujets de débats, il est normal qu’on débatte de la rapidité avec lequel on va revenir à l’équilibre (budgétaire), du fait que les pays qui en ont un peu sous la pédale comme l’Allemagne doivent pouvoir renforcer leur croissance".

L’Elysée reste coi


Dans un entretien publié lundi sur le site internet du quotidien  Le Monde, le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, estime que l’idée d’une confrontation avec l’Allemagne est " contre-productive". Quant à la première adjointe de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, elle a exprimé lundi son désaccord  avec les partisans de la confrontation avec l’Allemagne. " Je pense qu’il ne faut pas stigmatiser, une personne un pays", a-t-elle finement estimé sur BFMTV et RMC. " Je pense qu’Angela Merkel est dans un modèle, une idée selon laquelle, traumatisée par ce qui s’était passé en 29, l’inflation serait le mal absolu. Je pense qu’elle se trompe quant aux mesures qu’il faut prendre pour relancer l’Europe", a toutefois jugé la candidate PS à la marie de Paris, mais sans justifier son point de vue.

Mais elle n’est pas venue ce week-end et peut attendre longtemps. L’Elysée s’est contenté de laisser le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, réagir samedi, de manière désinvolte, par des tweets, lâchant  un commentaire en langue de bois, selon lequel l’amitié franco-allemande est " indispensable pour redonner un nouvel élan au projet européen et trouver les voies du retour de la croissance". Des propos répétés lundi  dans un entretien à  La Dépêche du Midi, au même niveau de conviction : "La relation entre les deux pays est solide et, chacun le sait, essentielle pour permettre à l’Europe de surmonter la crise. C’est justement grâce à ce dialogue intense et respectueux que nous donnerons un nouvel élan au projet européen et que nous trouverons le chemin de la croissance. Nous sommes les piliers de l’Europe et cette responsabilité nous oblige", assure-t-il.
Rien de nature à calmer la polémique de part et d'autre du Rhin. 
Le PS reste divisé. D'un côté, Manuel Valls, Michel Sapin et Vincent Peillon se disent ouvertement opposés à une ligne dure face à Berlin, de l'autre, les radicaux comme Benoît Hamon continuent de vouloir " en finir avec les politiques d’austérité ". 

Quant au président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, il souffle le chaud et le froid: il a regretté dimanche le manque de "sang-froid" de certains ministres et évoque désormais  une " tempête dans une verre d’eau ", après avoir appelé à une "confrontation" avec la politique de la chancelière allemande Angela Merkel.

L'Elysée révèle au passage la haute idée qu'il se fait des Français


Un conseiller élyséen, cité par le Figaro de ce 29 avril, assure en effet que les Français n’en ont cure de cette polémique :

"Je ne crois pas que ces questions entrent dans le radar des Français.
Je ne pense pas que cela ait passé la barrière neuronale du Français."
Ainsi sommes-nous mûrs pour le "mur des cons" !