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LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

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samedi 30 novembre 2013

Des camions par milliers contre l'écotaxe poids-lourds des écolos

La fiscalité écologiste d'EELV barre les autoroutes de l'économie

Des dizaines de barrages  filtrants,
une vingtaine de cortèges
et des milliers de camions 
Des milliers de camions ont bloqué les autoroutes ce samedi pour protester contre l'écotaxe verte 

Ce samedi un peu partout en France, le gouvernement qui promet la concertation, jette les professionnels en colère sur les routes  contre l'écotaxe qui vise les poids-lourds.

La réussite de la mobilisation contre l'écotaxe poids-lourds ne se calcule pas au nombre de manifestants mais au nombre de véhicules. Quelque 4.500 camions pour les organisateurs contre 2.200, d'après le gouvernement.

Du côté de l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), la seule fédération qui appelait à la mobilisation ce samedi, "nous sommes très satisfaits, c'est plus qu'il y a 15 jours". Mais le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, assure qu' "on est sur les mêmes chiffres"...

"L'avantage, si je puis dire, avec les routiers, c'est qu'il n'y a pas besoin de beaucoup de monde pour mettre le bazar", résume Benoît Hamon, alors que cette journée d'action s'est soldée par des dizaines de kilomètres de bouchons un peu partout en France. Ce sous-ministre qui ne figure  au gouvernement que pour représenter l'aile gauche du PS, a visiblement beaucoup oublié de sa proximité avec les syndicats les plus radicaux et du respect dû aux travailleurs menacés dans leurs emplois. 

Les travailleurs jugent le ministre incompétent

Les organisateurs ont fait rapidement parler le gouvernement..
Mais sa réponse révèle un défaut d'écoute. "Manifester aujourd'hui signifie que l'on souhaiterait interdire au Parlement de se saisir d'une question", a polémiqué le ministre, en référence à la création d'une mission d'information parlementaire (sic) sur l'écotaxe il y a ...une quinzaine de jours.

Frédéric Cuvillier se manifeste après la bataille des portiques
Il assure qu'il va "réunir dans les prochaines semaines à Paris une conférence avec [ses] homologues européens sur ces questions d'harmonisation".

"Nous répondons que nous ne sommes pas impressionnés par sa gestion du dossier !", a riposté Gilles Mathelié Guinlet dans la foulée. Le délégué général de l'OTRE demande en effet la disparition de cette écotaxe, seulement suspendue ...jusqu'à nouvel ordre.

L'Organisation des transporteurs routiers (OTRE) annonce une nouvelle journée d'actions pour mardi 3 décembre.

La "marche fiscale" de l'extrême gauche, prélude à une révolution en 2014, selon Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon : "La France est en 1788" 

L’appel de Jean-Luc Mélenchon à une "marche fiscale", ce dimanche après-midi à Bercy, sera-t-il suivi ? 
Révolution fiscale : après la Bastille, la prise de Bercy, en 2014
A ses yeux, le principal responsable de l’exaspération populaire a un nom : Hollande. Pour le leader du Parti de gauche, allié du PCF, le président n’entend rien aux "souffrances"des Français.

Le report d’application de l’écotaxe (aucune date n’est encore fixée, 2015 depuis vendredi, selon S.Le Foll), est-ce une sage décision ?
Jean-Luc Mélenchon. C’est incroyable de voir à quelle vitesse les patrons sont entendus à l’Elysée… au contraire de nous qui demandons le gel de la TVA en vain !

Pourtant, vous avez plutôt approuvé la réforme fiscale annoncée par Jean-Marc Ayrault ?
J’ai été content qu’il l’annonce car c’était une demande du Front de gauche. 
Mais je les crois capables de renvoyer le problème à plus tard puisque le chef de l’Etat a déjà annoncé que la réforme durerait tout le quinquennat. Alors, il leur en cuira ! Les Français ne sont pas des imbéciles que l’on peut gruger avec quelques bonnes paroles. Le gouvernement ferait bien de comprendre qu’il n’est pas dans les jeux d’un congrès du Parti socialiste mais face à un pays qui souffre avec des millions de gens qui commencent le mois dans le rouge et un désespoir social terrible.

Quel est le but de la marche fiscale sur Bercy ce dimanche ?
D’abord, regrouper un maximum de gens de divers horizons pour dessiner une sortie par le haut à la crise actuelle. Nous réclamons une réforme fiscale obéissant à un principe simple : tout le monde paye et plus on gagne, plus on paye. Dans l’immédiat: abolition de la hausse de la TVA en janvier. Les gens ne se méfient pas car le chef de l’Etat les a embrouillés avec le taux à 20 %. Il ne leur a pas parlé du taux qui va passer de 5,5 à 10 % pour un tas de petites choses de la vie quotidienne. L’augmentation de la TVA va coûter en moyenne 428 € par an pour une famille de quatre personnes. Cela va porter sur les médicaments non remboursables, les maisons de retraite, la consommation d’électricité, les transports. Bref, encore des sacrifices.

Vous plaidez pour réhabiliter l’impôt. Croyez-vous que les Français vous suivent sur ce terrain ?
La France est en 1788. Le système de l’impôt est rejeté par tout le monde car tous savent qu’il protège les privilégiés fortunés. Pourtant, il n’y a pas d’alternative : sans impôt, il n’y a plus d’Etat. Il faut donc établir un impôt universel et juste. Et abolir les privilèges. Tous les efforts reposent sur la classe moyenne. Les très riches et les très grandes entreprises ne contribuent pas à la hauteur de leurs moyens. Au contraire, ils se servent à pleines mains. Voyez le cas de M. Varin (patron de PSA) !

Il a renoncé mercredi à sa retraite chapeau. Est-ce le signe que les patrons se sont autorégulés dans ce domaine ?
Entre la retraite chapeau de 21 millions pour M. Varin et les 50 millions pour cinq cadres de PSA, cela fait plus de 70 millions ! C’est exactement la somme dont le gouvernement a décidé de faire cadeau à l’entreprise PSA sous couleur de crédit d’impôt compétitivité. Cette somme va être puisée dans les 20 milliards de crédits compétitivité que l’Etat donne dès cette année aux très grandes entreprises. Comment est trouvée cette somme ? Par la hausse de la TVA ! Autrement dit, en janvier vous allez payer tout plus cher [sans aucun lien direct pourtant: quel est en revanche le coût des "contrats aidés"? 2 milliards en 2012 et encore 3 milliards en 2014] pour que M. Varin puisse prendre sa grosse retraite ! On le voit : le problème dans ce pays ce n’est pas le coût du travail, c’est le coût du capital.

Faut-il interdire les retraites chapeaux ?
Evidemment. Ces gens viennent de se distribuer entre eux de quoi payer 1 000 personnes au SMIC, pendant trois ans, précisément les 1 000 salariés de PSA qui restent sans emploi ! C’est monstrueux ! Il faut établir une échelle des revenus dans l’entreprise. De 1 à 20 d’écart par exemple, retraites incluses. Au lieu de poser cette limite, le gouvernement s’en est remis à l’autorégulation des grands patrons. Je ne parle pas des petits dirigeants de PME qui se payent difficilement de 1 500 € à 4 000 € par mois ! Je dénonce les gros bonnets du CAC 40 liés à la finance. François Hollande avait promis la taxe à 75 % et une échelle maximum de salaires. Pour finir il n’a rien fait et il ne fera rien. Hollande c’est le président des patrons.

Le recul du chômage en octobre, annoncé vendredi, semble donner raison à Hollande?
Mais c’est faux ! Il y a deux mois, on nous a déjà fait le coup, mais c’était en fait un bug [de SFR?].  Et maintenant ? Le nombre de gens qui n’ont pas fait une seule heure de travail a diminué. Ou sont-ils passés ? Dans les contrats ultracourts ! En septembre et octobre, c’est l’effet vendanges, c’est-à-dire des gens qui ont fait un petit travail saisonnier. Voilà pourquoi les chiffres sont bons. Encore une nouvelle carabistouille !

Vous avez lancé vendredi les municipales à Paris. Une partie des communistes a déjà rejoint Anne Hidalgo. Le programme de votre parti est-il si différent du sien ?
A Paris, c’est un programme de radicalités concrètes que porte notre candidate, Danielle Simonnet (le PCF de Paris a préféré s'allier dès le premier tour aux listes du PS) avec pour problème n°1 la cherté des loyers. Mme Hidalgo, c’est la liste Hollande. Des mots ! Exemple : elle s’engage sur 30 % de logements sociaux dans… trente ans. Autant promettre que les poules finiront par avoir des dents. Nous devons être l’alternative. Je n’irai soutenir que des listes autonomes au premier tour, et aucune autre.

A Montreuil, le renoncement de Dominique Voynet [56 ans] change-t-il vos plans ?
Non. On comprend ce qu’elle a pu ressentir : le PS l’a trahie. Le Front de gauche a choisi Patrice Bessac et nous allons l’aider. Nous accepterons sans doute le PS sur nos listes au second tour… Approuvez-vous les candidats PS qui se présentent contre des sortants communistes en Seine-Saint-Denis ? Cela démontre l’hypocrisie sournoise des solfériniens (du siège du PS, à Paris). Les mêmes qui poussent des cris d’égorgés quand on présente des listes autonomes en agitant le danger de l’extrême droite sont ceux qui présentent des listes contre nos amis.

Faut-il pénaliser les clients des prostitués ?
Je suis pour. Car on a essayé tout le reste en vain. Essayons de tuer le marché en éliminant la clientèle. Je demande à ceux qui considèrent que la prostitution est un métier s’ils le proposeraient à leurs filles, leurs fils ou leurs épouses ?

vendredi 29 novembre 2013

Les chiffres en trompe-l'oeil de la baisse du chômage, selon le pouvoir

Les chômeurs, sujets de trompe-l'oeil, d'intox et de "bidouille"

La presse gouvernementale n'en fait-elle pas un peu trop?

Ca y est, "La hausse du chômage est enrayée", clame Les Echos, qui estime qu'une hirondelle fait le printemps en autômne et que le chômage baisse, raillant de surcroît SFR qui, cette fois, "n’y est a priori pour rien du tout", en allusion à la précédente fausse bonne nouvelle de septembre liée à son bug informatique.
"Après un ralentissement progressif depuis plusieurs mois, le chômage a reculé en octobre : -20.500 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi, soit -0,6%," selon Libération.

Souvent Hollande varie et entretient le doute 
Le capitaine de pédalo a louvoyé toute la jounée de jeudi, créant le doute sur son propre objectif d'inversion de la courbe du chômage. Hier matin, lors d'une visite à Aubervilliers (sans crier gare, de peur d'être accueilli par des sifflés d'opposants), le président François Hollande a déclenché la confusion en affirmant que la "bataille" prendra "tout le temps qu'il faudra". Changement de stratégie dans l'après-midi: il maintient qu'il est "persuadé" que cet objectif sera atteint "d'ici fin décembre" annonçant une intensification de la bataille pour l'emploi dans les mois qui viennent. "De la bataille pour l'inversion de la courbe du chômage, il faut passer à la bataille pour une baisse continue du nombre de chômeurs et l'intensifier", a déclaré le président de la République, misant sur une relance des contrats de génération.

Le soir, les chiffres tombent. 
Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité a baissé de 20.500 en métropole en octobre et s’élève désormais à 3,27 millions. Cependant si l’on inclut les demandeurs exerçant une activité réduite, la tendance reste fortement négative, avec 39.600 inscrits supplémentaires (4,88 millions au total).

La diminution des demandeurs d’emploi sans aucune activité en octobre s’accompagne d’une
augmentation de ceux ayant travaillé à temps partielUne partie des chômeurs "à plein-temps" serait passée à temps partiel et sont 60 .000 inscrits supplémentaires)… L'aggravation de la précarité des Français n'est pas un ressenti, mais un fait.

François Hollande estime néanmoins que "c'est une bonne nouvelle",
mais ne pavoise pas: "il en faudra d'autres pour que nous soyons sûrs de la victoire". "Je pense aux 3,2 millions de personnes qui sont demandeuses d'emploi, ma responsabilité c'est de faire que nous soyons dans une perspective de baisse durable du chômage", a-t-il ajouté.
Le quotidien socialiste Libération titre : "François Hollande fait trembler le chômage." On comprend donc que la crédiblité du journal soit mise en doute et que ses ventes chutent...

J.-L. Mélenchon, V. Pécresse, M. Le Pen et N. Dupont-Aignan réagissent vendredi à l'intox gouvernementale sur les chiffres du chômage
publiés la veille. 
S'ils se montrent sceptiques, ce n'est pas le cas de Michel Sapin. Le ministre du Travail a défendu "la traduction de la capacité à agir contre le chômage" et attaqué les observateurs qui refusent de s'extasier sur des chiffres valables pour un mois et qui ne constituent donc pas une tendance.

VOIR et ENTENDRE TF1 laisser le mot de la fin à Michel Sapin, c'est-à-dire participer à l'intox psychologique des Français:

Chômeurs radiés

Les vrais chiffres du chômage
en octobre 2013, 55.900 chômeurs en plus, malgré 285.900 radiés, ne permettent pas de boire et digérer le petit lait de Sapin.

Explosion des radiations administratives
(les punis) : + 25.8% en 1 mois, + 34,5% en 1 an.
Des petits kapos se sont bien lâchés, c'est pas bien grave si quelques suicides de plus au passage, ou si un jour un agent se fera probablement buter, Libération et Le Monde diront que la personne était dérangée psychologiquement ces derniers temps.

111.020 offres d'emplois -majoritairement précaires- pour environ 9.500.000 chômeurs et travailleurs précaires et intermittents, y compris les invisibles. 

Toujours 1 inscrit sur 2 qui ne perçoit aucune indémnité de Pole emploi.
Seuls 2 chômeurs sur 10, sortent des listes pour "reprise d'emploi déclarée."


Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, Octobre 2013 :
 

- Défauts d'actualisation : 185 500, 41,4 % des sorties des listes.

- Radiations Administratives (les punis) : 52 600, 11,7 % des sorties.
- Autres Cas ( les morts, suicidés, emprisonnés .. ) : 47 800 et 10,7 % des sorties.
 
soit 285 900 radiés des listes (63,8 %) pour autres motifs que :
 
- Stages parking : 37 300, 8,3 % des sorties.
- Arrêts maladie, maternité etc : 32 200, 7,2 % des sorties.
 
Reprises d'emploi déclarées : 92 500, ne représentent que 20,7 % des sorties des listes de pôle emploi.
 
Demandeurs d'emploi par catégories :
A : 3 275 200 -0,6 % ( + 6 % sur 1 an )
B : 651 200 +3,7 % ( + 8,7 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures
C : 946 600 +4 % ( + 8,5 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures
D : 279 200 +3,1 % ( + 7,9 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc
E : 366 700 +2,2% ( + 2,8 % sur 1 an ) contrats aidés etc
Total : 5 528 900 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 6,6 % sur 1 an, soit 55 900 chômeurs de + par rapport à Septembre.
 
Total, Dom-Tom compris : 5.946.600 (page 15 du rapport de la DARES: doc photo ci-dessous)
Quelques chiffres révélateurs :
Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : + 16,5 % sur 1 an
Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 17,6 % sur 1 an Chômage des 50 ans et +, + 11,4 % sur 1 an
+ d'1 chomeur inscrit à Pôle emploi sur 2 (51,5 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER ...)
Offres d'emploi dispo, dernier chiffre connu : 111.020
Le plus scandaleux, LES INVISIBLES, complètement en dehors des statistiques
 
Ne sont pas comptés dans ces 5.946.600 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :
 
1.362.800 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 2.230.000 environ de foyers (dernier chiffre connu), seuls 867.200 sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois plus d'un demandeur d'emploi en son sein, donc si on parle en nombre d'individus c'est pire.
 
+ 1 000 000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l'AAH ou d'une pension d'invalidité, ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d' accès à emploi adapté.
 
+ d'1 million de SANS-DROITS, principalement :
 
- des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d'emploi, qui comme vous le savez n'ont même pas droit au RSA. (quasi unique en Europe)
 
- des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 650€ d'allocation chômage, ou 790€ d'allocation adulte handicapé, vous n'aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 621€ par mois, si vous ètes NON SDF.
- on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre (loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculables,
- des bénéficiaires de pensions de reversions (veufs, veuves) de 55 ans et plus, qui dépassent les plafonds du RSA, et qui n'ont pas encore l'age pour prendre la retraite ou encore percevoir le minimum vieillesse "ASPA" (67 ans) ASPA récupérable sur le patrimoine, au décès.
- des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA (plafonds 2 fois inférieurs aux seuils de pauvreté, une véritable honte)
- on peut également évoquer, des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d'emploi, en concurrence avec les autres (même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voir gratuits)
 
- on peut évoquer enfin, des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d'emploi en parallèle.

Faites le calcul vous même, on arrive
au total, à + de 9 MILLIONS demandeurs d'emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.


Emplois aidés

L'analyse des statistiques complètes donne une image moins brillante de la situation.
Outre qu'octobre a donc été marqué par une hausse des radiations administratives (11.000 de plus sur un mois), c'est surtout le nombre de personnes en contrats aidés, en stage ou en formation qui est en hausse. Du coup, ce sont 16.000 personnes sur un mois qui ne sont plus comptabilisées en catégorie A. C'est notamment la conséquence du choix du gouvernement de recourir massivement aux emplois aidés et aux formations ( opération "30.000 formations prioritaires pour 30.000 emplois vacants") pour faire baisser les statistiques en catégorie A, via des transferts de chômeurs dans les autres catégories.

Autre dommage collatéral de ces "contrats aidés", sur le Budget de la nation, cette fois.
Ils sont financés par la dette publique. 
Le recul du chômage des jeunes n'est pas une bonne affaire pour tout le monde, car il s'explique par la création d'emplois de formation sur trois mois de jeunes sans aucune formation. En juin 2012, Michel Sapin, à peine nommé ministre du Travail, avait décidé la création de 80.000 emplois aidés supplémentaires pour 2012 -exclusivement signés avec les organismes publics et des associations- venant s'ajouter aux 310.000 financés par le gouvernement Fillon. Le jeudi 18 octobre 2012 Sapin a annoncé que le financement de 40.000 des 80.000 nouveaux contrats aidés déjà signés coûteraient deux milliards d'euros au budget de l'Etat en 2012.
Ce sont les contribuables, soit seulement 50% des Français, qui les financent.


Nouvelle baisse de la consommation des ménages en octobre

Octobre confirme la baisse de la consommation des ménages en septembre. 

La consommation de biens et d'énergie a poursuivi son recul global

Conséquence de la baisse de la confiance et du matraquage fiscal
Après un repli de 0,1% en septembre, la consommation de biens a encore reculé de 0,2% en volume au mois d'octobre, du fait de la baisse des dépenses en énergie, annonce l'INSEE ce vendredi.

Les dépenses des ménages en énergie ont baissé de 4,9% en octobre -dont -5,2% en produits pétroliers. En août et septembre, les ménages avaient dépensé 0,7% de moins en énergie. Cela traduit "notamment l'effet de températures au-dessus des normales saisonnières sur les dépenses de chauffage. En outre, les dépenses en carburants se replient fortement", a noté l'INSEE.

La consommation en produits alimentaires s'est ressaisie,
"notamment celle des dépenses en tabac", avec +1,4% en octobre, après -0,6% en août et -0,2% en septembre. 

Progression des biens durables

La consommation en biens durables a, de son côté, continué sa progression (+0,8%, après +0,7% en septembre), grâce notamment à une "accélération" des dépenses en automobiles (+1,5%, après +0,8% en septembre) "peut-être par anticipation de la réduction du bonus écologique en novembre et du durcissement du malus (écologique) en janvier prochain", indique l'INSEE.

Le portique de cette enseigne
n'aurait pas souffert ?
L'Institut constate également une hausse des achats en équipement du logement, tandis que la consommation de textile-cuir a de nouveau baissé, pour le deuxième mois consécutif, avec -0,3% en octobre après -0,9% en septembre. 

Le segment "autres biens fabriqués" a profité (+0,2% après deux mois de stagnation) en partie d'un "rebond" des dépenses en quincaillerie-bricolage.
La boîte à outils de Hollande servirait-elle davantage aux ménages qu'au gouvernement?

Conflit d'intérêts: Thomas Hollande, avocat du CE de Mory Ducros, aidé par un prêt d'Etat

Thomas Hollande, avocat du CE de Mory Ducros, négociera le prêt d'Etat

Mory Ducros a été placé en redressement judiciaire
mardi en fin de journée. 
Première grosse affaire à moins de 30 ans. 
Le fils de... défendra les salariés de l'entreprise de transport et de mesagerie, la deuxième en France. C'est l'une des plus importantes faillites hexagonales depuis l'élection de François Hollande et l'un des plus importants sauvetages depuis celui de Moulinex en 2001 (5500 personnes).

Au tribunal de Pontoise, ce mardi après-midi, outre la centaine de salariés de Mory Ducros venus manifester à l'occasion du placement en redressement judiciaire de l'entreprise de messagerie, Thomas Hollande, le fils du président de la République et de Ségolène Royal, était présent à l'audience.

Jeune avocat frais émoulu du centre de formation, Thomas Hollande a déclaré qu'il représente le comité d'entreprise présidé par ...la CFDT. Le jeune homme connaît la musique: outre qu'il est le compagnon d'une chanteuse, Joyce Jonathan, il travaille en effet dans le quartier du ...Palais Royal (Pris 2e) pour le cabinet LBBa. Spécialisé en droit social, il conseille les syndicats, les comités d'entreprises et les salariés. 

La procédure de redressement judiciaire a été prononcée par le tribunal, ce mardi 26, en fin de journée. La période d'observation a été fixée à six mois. Un administrateur judiciaire sera nommé.

Deux ministres auprès du fils du président pour sauver les emplois
Des offres de reprise seront déposées et devraient permettre la sauvegarde d'une partie des 5000 emplois directs auxquels s'ajoutent les 2000 emplois indirects (intérimaires et sous-traitants). Thomas Hollande se retrouvera alors au côté d'Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, et de Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, pour préserver le plus grand nombre d'emplois de Mory Ducros. Gageons que les ministres seront très accommodants...

Le plan de résistance du gouvernement vient assister le fils du président

Favoritisme au sommet pour Thomas Hollande

Le gouvernement s'est dit "très attentif" aux développements de ce dossier dans lequel le fils du président est avocat des salariés et on comprend que c'est à la demande de son papa. "Nous recherchons toutes les solutions, site par site, avec les partenaires sociaux", a assuré Jean-Marc Ayrault, le vendredi 22 novembre. "Tous les moyens, toutes les administrations, tous les préfets" sont mobilisés, a précisé à son tour le ministre des Transports, Frédéric Cuviller. Il a estimé possible de sauver "au moins 2000 emplois". Le gouvernement souhaite que le repreneur potentiel "reprenne le plus de sites possibles et les emplois qui y sont attachés", a encore expliqué Arnaud Montebourg. Des reprises locales, site par site, sont une possibilité, mais nous préférerions une reprise globale". Pour l'instant cependant, "aucune proposition n'a été exprimée", malgré "des manifestations d'intérêt".

Le projet du ministre du Redressement productif consiste à ranimer le Fonds de développement économique et social (FDES) et de l'abonder à hauteur de 300 millions d'euros dans le cadre de la loi de finances pour 2014, contre 80 millions aujourd'hui.
Mory Ducros fait partie des quatre entreprises de plus de 400 salariés en difficultés citées pour être secourues en priorité, sous forme de prêts: le groupe d'électroménager FagorBrandt, le verrier Arc Interna­tional, le chimiste Kem-One et Mory Ducros, qui représentent au total 20.000 emplois.


Le gouvernement veut "à tout prix" éviter un nouveau drame social. 

Et un mauvais départ professionnel au fils de...  Arnaud Montebourg conditionne le soutien financier de l’Etat  (on est dèjà passé de 300 à 380 millions d’euros d'aides publiques, par l'entremise du FDES): il vet s'assurer de l'existence d' "un projet de reprise solide". "Des investisseurs de premier plan, industriels et financiers, ont d’ores et déjà marqué leur intérêt", affirmait hier la direction de Mory-Ducros dans un communiqué.


Le FDES, émanation du ministère de l'Economie, consent à certaines entreprises des prêts de l'Etat à des taux inférieurs au marché.

Un conflit d'intérêts, aggravé de favoritisme,
viendra-t-il entacher le sauvetage de l'entreprise ?

Il y a quelques jours, Jean Sarkozy, 27 ans, l’un des fils de l’ancien président, a obtenu son master de droit… avec brio en étant major de sa promo. Le jeune homme avait été contesté en octobre 2009, lorsque les media annoncèrent qu'il pourraitbriguer la présidence de l'Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD), pour succéder à Patrick Devedjian. 
L'opposition politique aujourd'hui au pouvoir avait violemment attaqué un "si jeune homme" "sans aucune compétence particulière", à savoir "le fils du président de la République", pour "devenir le président d'un établissement public avec un (tel) budget". Elle dénonça la "concentration du pouvoir dans les mains d'un clan"...

jeudi 28 novembre 2013

Pétition "Nique la France" : 2009 - 2013

Quand des élus de la République cautionnent la haine de la République

"Nique la France", c'est d'abord un livre de haine

"Les Blancs sont des
sous-chiens"
(Houria Bouteldja)
Les provocations visant à salir et dégrader les symboles de la France et de la République semblent se multiplier sur la toile depuis que la gauche les justifie et que les juges les banalisent. On se souvient de la photo primée par la FNAC de l’individu aux fesses sales qui s'essuie à l’aide du drapeau tricolore, ou encore de la Marseillaise sifflée en toute impunité dans les stades. Récemment, un pas de plus vient d’être franchi sur le chemin de la haine anti-française.

"Nique la France - devoir s’insolence", tel est le titre d’un livre de Saïd Bouamama, l’un des fondateurs du mouvement "les Indigènes de la République"L'individu est un sociologue français d'origine algérienne, militant associatif et politique, et membre de l'IFAR, une association loi 1901 où il est chargé de recherche et (dé)formateur de travailleurs sociaux. C'est ainsi qu'il a oeuvré aux côtés de nombreuses organisations antiracistes, dont le MRAP, le CSP (Comité des sans papiers), la LDH, etc. Militant politique clairement de gauche, il est qualifié de "sociologue d'extrême-gauche antinationaliste et militant d'un nouveau rapport aux "différences" par Philippe Bernard, journaliste au Monde. En 2005, il est présenté par le journal Libération comme un soutien de l'humoriste Dieudonné controversé pour des propos anti-israéliens

Son livre présente des photographies de personnes issues de l’immigration, dont la plus emblématique, celle qui orne la couverture, est celle d’une femme aux cheveux dissimulés sous un imposant foulard qu’arborent les femmes des pays d’Afrique noire. Cette femme émancipée est en fait Houria Bouteldja, porte-parole du parti des Indigènes de la République (PIR). Elle fixe le photographe d’un air satisfait en lui adressant un "doigt d’honneur" en parfait accord avec le titre de l’ouvrage. D’après le texte du quatrième de couverture, ce livre au titre si élégant et respectueux illustre de façon pénétrante le "devoir d’insolence" correspondant pour l'éditeur à "l’expression d'une nécessité, celle de refuser l'invisibilisation et de dénoncer l'injonction à la politesse et toute autre forme de chantage à l'intégration".

Outre ces fadaises soixante-huitardes sur le
drame intérieur des citoyens français issus de l’immigration convaincus de maltraitance, ce livre créé un précédent d’une grande dangerosité.

L’auteur est convaincu que la vulgarité peut faire glisser le message. Mais cette provocation intrusive dépasse les limite du tolérable, puisqu'il constitue une violation des consciences et un appel à la haine raciale, en l’occurrence ici, la haine des français non issus de l’immigration, les français dits "de souche", les indigènes au sens premier du mot. Ce livre s’inscrit dans une véritable logique de haine et de rejet du français de "type européen" qui est diabolisé, plus déshumanisé qu'un singe de laboratoire et dont l’image est privée de toute dignité afin de mieux pouvoir le rejeter et le haïr.
Quand François Mitterrand collaborait
au régime pétainiste de Vichy

Elle n'épargne d'ailleurs personne puisqu'en 2006, dans un pamphlet intitulé "Les habits neufs du Doriotisme", elle dénonce aussi bien ce qu'elle considère comme les "inclinaisons nationales-populistes d'un certain nombre d'acteurs de la gauche française" [probablement des "inclinations", en français sous-chien...), notamment au sein de la rédaction de Charlie Hebdo. Comme les autres à gauche,Libération peine à garder le cap, lui qui a hébergé l'équipe de "Charlie Hebdo" après l'incendie volontaire qui a détruit ses locaux, dans le XXe arrondissement de Paris.


Houria Bouteldja est bien intégrée nénanmoins car, bien que militante islamiste, elle est salariée de Jack Lang à l'Institut du Monde arabe. En mars-avril 2012, elle est aussi signataire d'une tribune dénonçant les références  racisme antiblanc du texte d'orientation adopté par le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples): elle y  minimise l'importance et la gravité du racisme antiblanc.

Un tel programme anti-blanc est profondément intolérable, car dangereux
Cette diabolisation du premier occupant est non seulement incohérente au regard des théories anti-racistes qui ont cours en milieu afro-américain et  que reprennent ses pâles imitations intello françaises, mais elle est profondément clivante et dans la droite ligne de la lutte des classes et des "races" qu'il est désormais convenu d'appeler "ethnies". Du racisme, il ne resterait que ce qui constitue une atteinte à la personne de couleur: le Blanc ne saurait se plaindre d'offense à sa non-négritude. La montée de ce sentiment -subjectif, donc- de rejet de l’autre, n'affecterait que les seuls descendants d'esclaves, épargnant les descendants de maîtres que sont tous ces européens, ces colons, ces exploiteurs. 
Ce fameux "devoir d’insolence" tient plutôt du "devoir de haine" que de l'idéologie victimaire. Pour toutes ces raisons le bouquin devrait être retiré des ventes, pour incitation à la haine raciale et perturbation de l'ordre public. Imaginons en effet un instant qu'un "factieux" de France se permette de murmurer, écrire ou publier un torchon titré "Nique l’Algérie" ou "Nique le Mali": Valls donnerait des coups de menton, BHL montrerait ses muscles et Harlem Désir éructerait des chapelets de menaces anti-racistes et ses références habituelles à la "période la plus sombre de notre histoire" (puisqu'il semble aimer les Juifs à la façon d'un Dieudonné!), tandis que Taubira lâcherait ses réseaux au nom de la "passion de la  fraternité" qu'elle incarne... 

C'est aussi une pétition d'indignation au scandale 

Plusieurs personnalités politiques aussi médiatisées que Noël Mamère, Eva Joly ou Olivier Besancenot
, parce que de gauche et tout juste sorties de l'opposition, ont apposé leur nom au bas d'une pétition défendant le rappeur Saïdou visé par une plainte pour "provocation à la discrimination" pour sa chanson "Nique la France". 

Cette pétition diffusée sur le site Internet de l’hebdomadaire socialiste Les Inrocks  vise à dénoncer la mise en examen, en octobre 2012, de deux personnes, outre le rappeur Saïdou du groupe Z.E.P (Zone d’expression populaire), l'universitaire Saïd Bouamama.

La plainte déposée par l’Agrif est à l’origine de cette mise en examen qui vise le livre et la chanson intitulés "Nique la France", qui  proclament, notamment: "Nique la France et son passé colonialiste, ses odeurs, ses relents et ses réflexes paternalistes / Nique la France et son histoire impérialiste, ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes."

De telles insultes n'interpellent pas tant sur les limites à la liberté d’expression ou  la subtilité poétique de certains textes de rap, que sur la présence de certaines signatures d’hommes et de femmes politiques de premier plan au bas d’une pétition soutenant des thèses véhiculées par des groupuscules factieux.
Parmi ces noms, on trouve des représentants d’associations d’extrême-gauche qui se disent "antiracistes", comme le Parti des Indigènes de la République, la Coordination nationale des sans-papiers, les Indivisibles, le MRAP, des intellectuels, des politiques, comme le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, la communiste apparentée Clémentine Autain, des élus trotskistes du NPA et des altermondialistes d’Europe Ecologie-les Verts, tous étant, ou ayant été, des élus de la République.
Ces acteurs politiques se disent républicains mais cautionnent l'idée que Saïdou "nique la France" sous l'alibi d'une "expression populaire du rejet des discriminations"... Ce sont les mêmes qui  s'en prennent aux skinheads de droite, mais soutiennent les skinheads de gauche. Cette indignation sélective se nourrit de la notion de repentance qui veut réduire l’Histoire de France -et de quelques autres vieilles puissances européennes- à la colonisation et à l’exploitation des richesses naturelles. Elle trahit une idéologie sectaire et violente qui a pour fondement la haine de la différence et entretient la détestation du dialogue et de la tolérance. 

Les thèses véhiculées par l'extrême gauche qui se prétend dépositaire et gardienne des valeurs républicaines surfent sur les émeutes de 2005 qui ont violemment secoué les banlieues et dans lesquelles certains militants associatifs ont voulu voir un nouvel élan de la lutte des "classes". Ainsi les deux mis en examen ont-ils affirmé dans une entretien de 2010 avec le site Internet du NPA que les valeurs républicaines, les droits des femmes (voilées?) et la laïcité (qui opprime les employées musulmanes jusque dans les crèches, telle Babyloup) constituent en l’état "une composante du discours colonial" visant à réprimer les banlieues.

Signer une telle pétition lorsqu’on est un élu de la République, c’est diviser les Français et créer une situation insurrectionnelle. Et cela, les républicains authentiques ne peuvent le tolérer.