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jeudi 13 mars 2014

Nouvel Obs: l'affaire des écoutes sur Sarkozy ne seraient que des erreurs de com'

Une affaire d'Etat réduite à 3 erreurs de com' qui pourtant "pourraient faire basculer le gouvernement Ayrault"

Le Nouvel Obs sort u
n communicant sur-mesures
La presse gouvernementale sent
plus fort que jamais
Affaire Sarkozy? Cette nouvelle affaire que la presse gouvernementale essaie de faire supporter par l'ancien président est une affaire Taubira, pour dire la vérité. C'est même l'affaire Taubira-Valls. Mieux une affaire d'Etat qui implique le Premier ministre, et bientôt le chef de l'Etat qui se tient à distance de peur des salissures. Eclaboussé par Sarkozy? Ou par ceux qu'il a nommé pour faire mieux que les prédécéceurs?... Il est d'abord sémantiquement tordu et malveillant de parler d'écoutes de Sarkozy quand il ne s'agit même pas d'écoutes de Taubira sur Sarkozy, puisque la menteuse nie, avec le soutien de Ayrault.

Le Nouvel Obs trompe certes le lecteur en titre, mais pose-t-il mieux le problème après l'avoir appâté?
"En enchaînant les contradictions [on peut toutefois y voir une accumulation de mensonges] dans l'affaire des "écoutes de Nicolas Sarkozy", les trois personnages-clés du gouvernement que sont Jean-Marc Ayrault, Christiane Taubira et Manuel Valls se sont créés des problèmes, là où il n'y en avait pas." [Il fallait l'oser, c'est fait! Mais pourquoi un "décrypteur, quand on a un Hamon sous le coude, voire des Le Roux ou un Désir, à la botte? 
Bon, voilà qui est clairement posé et présage de nouveaux mensonges par un expert en manipulation. 
Et qui s'interroge! "En quoi ces erreurs discursives peuvent-elles plomber sérieusement le pouvoir ?" [Nous demandons pourquoi appeler "erreurs" ce que est une série de "fautes"?] Décryptage [qui s'annonce sérieux?] de Philippe Moreau Chevrolet, communicant. 

Choix de photo anodin,
qui suggère 
perplexité ou embarras...
Mais avant de plonger dans l'exercice de style de Chevrolet, notons toutefois que la photo choisie aurait pu être celle de Taubira ou Valls ou des deux, puisqu'ils s'adorent et se rejoignent dans la méthode et la transparence. Eh bien, non! C'est encore la victime qui est ciblée en grand format. Aucune des photos des intrigants ne parsème d'ailleurs le "décryptage" dont on s'attend donc qu'il soit pour le moins tendancieux. C'est dire que l'entreprise du manipulateur s'annonce périlleuse.

L’affaire Sarkozy doit-elle entraîner la démission de Christiane Taubira voire la chute du gouvernement ?
[Le communicant se fait les questions et les réponses, créant un effet trompeur d'entretien] Le simple fait qu’on puisse se poser la question montre bien le désastre qu’est devenue la communication gouvernementale, quand le Premier ministre en arrive a démentir sa garde des Sceaux en prime-time, à la veille d’un cycle électoral à hauts risques, à une époque où la défiance des électeurs n’a jamais été aussi importante.

De quoi s’agit-il ? [s'interroge le communicant, devant son miroir]
Un ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, est mis sur écoute dans une affaire de trafic d’influence. [Tournure à la voix active qui continue à placer Sarkozy en acteur des turpitudes gouvernementales... Et sur un autre sujet, mais en tout bien, tout "honneur", sans amalgame aucun avec une affaire fabriquée qui n'a pas justifié de mise en examen] On écoute ses conversations avec son avocat, maître Thierry Herzog.[Ce "on" ménage une nouvelle fois le pouvoir]

Taubira, Ayrault, Valls, le billard à trois bandes

[Le communicant ne s'interroge plus, il affirme] L’UMP réagit aussitôt en dénonçant une affaire d'"espionnage politique". [L'UMP surgit dans le décryptage comme l'agresseur bondissant de l'ombre, pour "dénoncer" !] Et au lieu de continuer à parler de Nicolas Sarkozy, toujours de Nicolas Sarkozy, rien que de Nicolas Sarkozy... [honorable suggestion!!], le gouvernement tombe dans le panneau. [Soudaine inversion des rôles et des responsabilités: il n'y a qu'un socialiste pour ce genre d'agilité!] [Non seulement le communicant confirme que la méthode sémantique suivie est abandonnée, mais il suggère aussi une stratégie maligne de l'opposition tout en niant l'évidence d'un mouvement de panique générale dans l'exécutif [plus tôt dans le mois, un polémiste socialiste argumentait en ces termes contre Copé]: ce n'est plus de l'agilité, mais du haut vol].

Il [le gouvernement victimisé] rentre [ou "entre", en français, à moins qu'il n'y retourne] dans le cadrage imposé par l’UMP [ainsi, le premier parti d'opposition serait-il en capacité d'imposer sa tactique à une majorité disposant de tous les pouvoirs: ils sont forts, à l'UMP !]: celui d’une affaire politique téléguidée par l’Élysée, avec la complicité du gouvernement, pour barrer la route de l’élection présidentielle de 2017 à Nicolas Sarkozy. Autrement dit, le gouvernement se retrouve sur la défensive. [Ne faut-il pas que la réalité de la manigance élyséenne soit à ce point prête à éclater pour que Le Nouvel Observateur s'en émeuve et dépêche son démineur de la communication !]

Il ne s’agit plus d’un simple "couac" [ni d'un "malentendu", quoi qu'en dise Pruneau Le Roux, jugulaire-jugulaire, à JJ Bourdin, ce matin]. 
Pour se défendre [ainsi serait-il donc sur la défensive?], le gouvernement déploie des moyens "hollywoodiens". [la Guerre des étoiles?] La ministre de la Justice, Christiane Taubira, choisit le 20 heures de TF1 pour affirmer qu’elle n’était pas au courant des écoutes de Nicolas Sarkozy. Elle est démentie le lendemain, au 20 heures de France 2, par le Premier ministre en personne, Jean-Marc Ayrault, qui est lui-même contredit le surlendemain par Manuel Valls sur RTL. Manuel Valls, qui prétend de son côté n'avoir entendu parler des écoutes de Nicolas Sarkozy qu’a [à] la lecture du journal "Le Monde".

Le triple problème du gouvernement 

1. D'abord, ce cafouillage des ministres sur un scandale en cours rappelle fortement l’affaire Cahuzac. [Certes mais, à y bien regarder, si on est décrypteur de talent, le scandale est provoqué par un quarteron de ministres et non pas par leur cible...] 
Il vient "confirmer" aux yeux de l’opinion que soit les ministres font preuve d’un très grand amateurisme – ils ne sont pas au courant qu'un ancien président de la République vient d'être mis sur écoute – [ils ont tant de vertu, et de mépris, qu'ils ne se soucieraient pas plus de Sarkozy que d'une guigne!], soit ils mentent ou du moins ne disent pas toute la vérité. [Notre Chevy a de la reprise...]

2. Ensuite, on l'a vu [suffit-il de mentionner pour donner à voir?], le gouvernement perd la main sur une affaire où il avait tout à gagner. [Ce qui reste à démontrer, puisque la candidate socialiste à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, n'avait rien "à y gagner" et aurait pu au contraire y laisser ses dernières plumes, au seul motif qu'elle partage avec Copé une même amitié pour le douteux Bastien Millot].  Il lui suffisait de surfer sur les séquelles de l'affaire Copé [estime le conseiller qui ne s'avère pas le meilleur payeur]. Une affaire qui laisse des traces [à sens unique, si on est assez téméraire pour tenter de suivre le biais d'un "raisonnement" de décrypteur, communicant de surcroît], puisque les cotes de popularités ["popularité"?] de Copé et Sarkozy semblent partis à la baisse dans le dernier baromètre Ifop-Paris Match. [sondage effectué les 7 et 8 mars, avant l'étalage des mensonges du gang des écoutes, faut-il le rappeler?] L'individualisme ministériel semble être devenu la règle.[Ce qui est bien peu de chose au regard de l'ampleur des violations du secret professionnel et des libertés publiques des citoyens ordinaires...]

3. Enfin, le Premier ministre et le gouvernement tout entier sortent encore plus affaiblis de cette affaire. À tel point qu'on se demande jusqu'à quand ils vont pouvoir tenir. [Inquiet, le communicant?]

François Hollande, comme un boomerang

Des rumeurs de remaniement courent dans tout Paris [et déjà plus au-delà du périph]. [Ce qui, quand les libertés individuelles sont menacées, s'appelle un détournement de l'attention, un "enfumage" sorti de la panoplie gouvernementale d'éléments de langage abandonnée par Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole fragile suppléée par ce bourin de Le Roux] Elles font les gros titres des journaux. [Avant le remaniement éventuel, les municipales peut-être? Et surtout le chômage, non, Phiphi?] Certaines formations comme Europe Ecologie-Les Verts font même déjà monter les enchères. [Taubira est d'ailleurs allée se changer les esprits à Montreuil et tenter de leur prendre la mairie, mais Razzie Hammadi (PS parachuté) n'était pas, dit-on, ravi de la voir polluer son meeting! Et voici que les ministres eux-mêmes, et le premier d'entre eux, se font hara-kiri en prime-time. [CriCri n'est pas seulement une indépendantiste guyanaise honteuse, c'est aussi une tombeuse de ministres].

Certains en appellent donc, naturellement, à l’arbitrage de François Hollande. [Certains ont pour profession de crier dans le désert, tandis que d'autres, pour avoir trop donné, tel Nono Mamère, sont en rupture de stock de bave] Un président de la République qui reçoit en boomerang une affaire qui aurait dû théoriquement couler son adversaire. [Si Hollande est un accidenté de la vie, la République est sous assistance respiratoire et Sarkozy est frétillant !]

Marine Le Pen a de quoi se réjouir [Elle n'en attendait pas moins du PS]

Le grand gagnant de toute cette séquence est, bien sûr, le Front national. [Faut-il s'en étonner, puisque depuis François Mitterrand, le PS instrumentalise le FN pour nuire à l'UMP?] Une très grand faiblesse à gauche, conjuguée à une très grande faiblesse à droite aboutit à une situation de fragilité démocratique sans précédent dans l’histoire de la Ve République. [Sauf le PS, point de salut ?] 

Elle finit par poser la question du rapport des élites aux peuples. A-t-ont ["on"?] perdu à ce point le sens commun [et accessoirement de l'orthographe?], pour ne pas comprendre qu’en pleine crise économique, ces querelles pourraient avoir des conséquences beaucoup plus graves que l’avenir personnel de telle ou telle figure de la majorité ou de l’opposition...? 

Qui dans ce pays, à part Marine le Pen, pense à conserver un rapport au peuple ? Qui dans ce pays pense encore à aller parler aux électeurs de ce qui les concernent ? La fiscalité, l'emploi, la sécurité... Tous les thèmes qui montent dans la campagne en cours. 

La réponse se trouvera dans les urnes les 23 et 30 mars prochains, lors des élections municipales, ainsi que le 25 mai lors des prochaines élections européennes. À moins qu’elle ne se manifeste dans la rue. Avec des conséquences potentiellement graves. Car contrairement aux Français de Mai-68, les Français de 2014 ne s’ennuient pas. Ils n'ennuient pas, non. Ils sont en colère.  Ce "vent de révolte" que sentait monter Ségolène Royal en février 2008 pourrait-il balayer Hollande? 
La Cassandre du Nouvel Obs n'est visiblement pas Jean-Paul II qui exortait à la vertu d'espérance en 1978  à Hollande, le communicant retire même la confiance.

Le Nouvel Obs continue à émettre des effluves de sanisettes...  

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