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lundi 26 mai 2014

Après la débâcle électorale, Valls veut "de nouvelles baisses d'impôts" non financées

Les lendemains qui déchantent à gauche

Suite à la victoire du FN aux élections européennes, le président Hollande a consulté son nouveau premier ministre. 


D'abord hégémonique, puis blessé,
le PS est affaibli par les municipales
et KO debout depuis les Européennes


Le parti majoritaire il y a deux n'a fait que 14% des suffrages exprimés aux Européennes.

Manolo Valls ainsi que les ministres Laurent Fabius, Michel Sapin, Bernard Cazeneuve, Stéphane Le Foll et Harlem Désir ont donc accourus à l'Elysée. Ils sont sortis peu après 9 h 30 sans aucune déclaration à la presse.


Une autre réunion devrait se tenir à Matignon dans la foulée, mais aucune déclaration de François Hollande n'est prévue pour l'instant, contrairement à ce qui était annoncé. François-la-cata a en effet abattu toutes ses cartes après le changement de gouvernement il y a seulement huit semaines.
Valls ne fait que confirmer des baisses d'impôts annoncées 
 Avant cette intervention, Manuel Valls a commenté sur RTL la débâcle des européennes qu'il a lui-même qualifiée dimanche soir de "séisme", sans toutefois changer de ligne politique. Il a fait l'annonce floue de baisses d'impôts, qui seraient nouvelles mais qui ne sont pas précisées :
"On ne peut pas jouer depuis des années avec la fiscalité pour éviter la baisse de la dépense publique. (...) Il faut de nouvelles baisses d'impôts, notamment de l'impôt sur le revenu."
Valls brode sur le thème "j'ai tout compris des difficultés des Français"
Il a longuement expliqué que "les impôts sont devenus insupportables pour les classes populaires et moyennes", mais il s'est en revanche gardé de préciser la nature de ces baisses, ni en quoi elles seraient nouvelles par rapport à celles déjà annoncées.
La "gauche sociale" a déjà fait savoir que le taux de rémunération du Livret A, dit "populaire", ne sera pas relevé.

A cours d'idées et de moyens, l'exécutif avait déjà fait le même genre d'annonce près la défaite des municipales. Le 11 mai, Valls avait ainsi expliqué que "650.000 ménages qui [sont] rentrés dans l'impôt (...) [devraient] en sortir". Le premier ministre a visiblement fait une annonce de vagues mesures dont il ne connaît pas la première: ses services planchent sur les décisions à prendre lors de l'examen du prochain projet de loi de Finances rectificative (PLFR), présenté le 11 juin en conseil des ministres. "Les Français n'y croiront que quand ils le verront sur leur feuillle d'impôts", a commenté le premier ministre, lundi. 

Interrogé sur les "leçons à tirer de ce scrutin",  le chef du gouvernement n'a su évoquer que la réforme ...territoriale. Semblant se désolidariser, Valls a lâché que "le président de la République veut s'engager sur cette voie."

L'exécutif nie le rejet de la gauche par les électeurs  

Valls s'accroche, dans la crainte de nouvelles législatives: il n'a pas tardé à prendre à son compte le refus du président d'une dissolution malgré l'impopularité de l'exécutif et deux désaveux consécutifs infligés par les électeurs:
"C'est un fait. En quoi ça serait un handicap ? Ça n'est pas la première fois que ceux qui gouvernent connaissent l'impopularité. Il [Hollande] devrait descendre de la voiture, provoquer une dissolution et faire en sorte que l'extrême droite s'empare des rênes du pays. (...) Nous n'allons pas rajouter à la crise d'identité la crise morale que la France traverse, en plus, le désordre par des élections, par un pays qui serait ingouvernable."
Et ajouter la crise politique à la crise économique ?
Le pays est-il gouvernable quand la majorité au Sénat ne tient qu'à un fil ténu et que 41 députés ont déjà exprimé leur défiance ?

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