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jeudi 15 mai 2014

La réforme territoriale serait un piège de Hollande à la droite où tomberait la gauche

Les décodeurs politiques ont-ils mis leur logiciel à jour ?

Un président ébranlé lors son entretien avec un Bourdin incisif
Vallini enfin aux marches du pouvoir,
en charge de la réforme territoriale
Mardi matin sur BFMTV, les élus locaux ont préféré en retenir la volonté du chef de l'État de mettre en œuvre la réforme territoriale comme prétexte machiavélique  au report pour ce faire des élections de 2015 à 2016, régionales et cantonales, ces dernières pouvant être fatales à la majorité présidentielle au Sénat. Un an de plus pour préparer la nouvelle organisation : diviser par deux le nombre de Régions et supprimer les conseils généraux.

Un calcul politique douteux
"En se jetant à corps perdu dans la réforme du "mille-feuille territorial", François Hollande crée le désordre au sein de la droite", assure Elizabeth Martichoux pour RTL, en dépit des travaux du comité Balladur de 2008-2009 sur cette réforme, avec les participations d'Olivier Schrameck, d'Olivier Duhamel, de feu le professeur Guy Carcassonne ou de Jack Lang.

Avec la réforme territoriale, la droite se trouverait en difficulté tandis que le Président aurait réussi à se placer "d'emblée", mais après deux ans, "dans le camp des progressistes". "On verra qui sont les réformateurs et qui sont les conservateurs", a lancé François Hollande lors de son intervention sur BFM TV le 6 mai dernier. 
Les élus de droite qui voudraient s'opposer non pas à cette réforme, populaire parmi les Français, mais à ses choix, comme à la méthode et ses modalités, seraient classés "d'office" au rang des conservateurs.
VOIR et ENTENDRE l'analyse de RTL: 

À l'UMP, les ténors du parti débattent en effet.
François Fillon fustige "un désordre total" tandis que Jean-Pierre Raffarin "partage le diagnostic" de François Hollande. Les courants de l'UMP dialoguent et c'est une réussite que ni Martichoux, ni Hollande n'avait imaginé.

Hollande va recevoir les partis

À gauche, des voix s'élèvent pour dénoncer l'accélération du calendrier à marche forcée. 
Président socialiste de la région Pays de la Loire, Jacques Auxiette, a dénoncé hier "le mépris" de Manuel Valls, qui a répété hier "Je ne veux pas perdre un seul instant, je ne veux pas perdre un seul jour". Si, avec Taubira ils se détestent, Valls emploie la même méthode que la ministre totalitaire de la Justice lors du pseudo-débat parlementaire sur sa réforme scélérate du mariage pour les personnes du même sexe. 

D'autres mettent en garde contre la disparition des conseils généraux. 
Il est vrai que pour certains cantons ruraux marqués par la disparition des services publics nationaux, les services du Département constituent bien souvent le seul lien avec l'administration, comme l'a rappelé Claudy Lebreton, président PS de l'Assemblée des départements de France. Le département est "un échelon incontournable de la solidarité et apprécié des Français", observe le président du PRG Jean-Michel Baylet, opposé au projet de réforme, qui note en outre que "leur suppression n'entraînerait pas d'économies substantielles."

On a même entendu que la disparition des département serait souhaitable, du fait de leur ancienneté: ils datent en effet de la révolution, en réaction "progressiste" à la monarchie... Le "progressisme" évoqué par Mlle Martichoux est une notion relative.

Conscient que vitesse n'est pas précipitation, François Hollande reçoit à partir du 14 mai "les responsables et dirigeants" des partis politiques représentés au Parlement pour évoquer la future réforme territoriale.

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