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vendredi 14 novembre 2014

Evasion fiscale présumée : Bruno Le Roux, troll PS éminent de l'Assemblée

Soupçonné d'évasion fiscale, l'UMP Brochand se défend

La "présomption d'innocence" est inopérante au PS et dans sa presse
Bernard Brochand a défendu ce jeudi "sa situation": il la juge "claire, légale et honnête". "Il n'y a aucune fraude", affirme-t-il, confirmant aussi avoir bien détenu un compte bancaire à l'étranger alors qu'il est mis en cause par la Haute Autorité pour la Transparence. Sur LCP, la journaliste Hélène Pilichowski, cousine de François Hollande, a déclaré cette semaine qu'on en a assez de "la dictature de la transparence": il y a fort à parier qu'elle y a repris goût... 

Le député UMP et ex-maire de Cannes, ci-contre à droite, Bernard Brochand est en effet l'un des trois parlementaires de sa famille politique qui ont été à leur tour frappés de "phobie administrative", comme Thomas Thévenoud (PS), omettant de se déclarer des avoirs détenus à l'étranger.  
Deux enquêtes préliminaires sont déjà été diligentées, mais l'élu ne s'en laisse pas compter pour autant. Dès jeudi soir, Bernard Brochand a pris la parole pour expliquer "sa situation". "Il n'y a aucune anomalie, aucune fraude, aucune tricherie", assure-t-il, confirmant aussi avoir bien détenu un compte bancaire à l'étranger.

Mais, poursuit Bernard Brochand, "les dépôts d'argent, gagné par mon travail -et non pas par autre chose - ont été effectués dans les années 70 et ont été soumis à l'impôt français". Le diplômé d'HEC dirigeait à cette époque les agences de publicité Eurocom puis DDB, deux poids lourds du marché.
"Ce sont des éléments que j'ai moi-même déclaré à la Haute autorité", précise l'ancien membre de la direction du Paris Saint-Germain. Mais il est également clair que la gauche traque la droite et a des a priori sur certaines personnalités, fusse quarante ans plus tard.


La Haute autorité pour la Transparence de la vie politique doute
de "l'exhaustivité, de l'exactitude et de la sincérité" de sa déclaration de patrimoine comme de celle du député UMP de l'Oise Lucien Degauchy et du sénateur UMP de la Haute-Marne Bruno Sido.

Les deux autres cas sont de vieilles histoires 

La villa de Hollande à Mougins 
a-t-elle été estimée au juste prix
 du mètre carré au-dessus de Cannes ?
Ce dernier, par la voix de son avocat, a expliqué avoir oublié en 2011 l'existence d'un "compte à la banque cantonale vaudoise", dont il avait hérité en partie, qui représente moins de 5% de son patrimoine et pour lequel il a procédé à une régularisation en 2013. "Il ne s'agit en aucune façon d'argent public, ni d'un sujet lié à ses mandats électifs, mais au contraire d'une question d'ordre familial et privé", selon la défense de l'exploitant agricole.

Quant à Lucien Degauchy, il s'était déjà justifié dans "un litige avec l'administration de sa situation concernant un compte en Suisse non déclaré depuis 32 ans, l’estimation d’un immeuble dont il est propriétaire en Seine-Saint-Denis (qu'il estime à 470.000 euros, tandis que la Haute autorité pour la transparence l'évalue à plus d’ 1 million et demi). 
Savoir à combien est estimée la villa de Hollande à Mougins... 

La suite de l'affaire Cahuzac, le précédent Carrez

Ces situations découlent des dispositions prises après l'affaire Jérôme Cahuzac qui avait secoué la majorité présidentielle de Hollande. Et, il y a de cela un mois, le Canard enchaîné a assuré qu'une soixantaine des 925 députés et sénateurs serait ainsi en délicatesse avec le fisc, "du petit différend au gros redressement".

Récemment le président de la Commission des Finances, le député UMP Gilles Carrez, avait été accusé de ne pas s'être acquitté de l'impôt sur la fortune (ISF) depuis 2011 quand le député PS, et tout juste nommé secrétaire d'Etat, Thomas Thévenoud avait justifié son non-paiement de l'impôt par une "phobie administrative". Tous risquent 3 ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

Le PS appelle les élus salis à démissionner avant qu'ils soient jugés

Bruno Le Roux est passé avant la justice, par respect de la séparation des pouvoirs !
Le patron des députés socialistes a estimé que "les élus qui fraudent doivent démissionner". A l'instar de la députée PS Sylvie Andrieux et du sénateur PS Jean-Noël Andrieux ?

Peuvent-ils rester députés? 
Alors que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a saisi la justice sur les cas des trois députés UMP, le PS envoie en éclats la notion de présomption innocence à laquelle il s'est dit tellement attache.

Le chef des trolls PS
à l'Assemblée nationale
Dès jeudi soir, le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Bruno Le Roux, a jugé jeudi que "les élus qui fraudent doivent démissionner". "Au plan pénal, il appartient à la justice, et à elle seule, de déterminer la nature des infractions et de décider d'éventuelles poursuites. Comme pour tout justiciable, la présomption d'innocence doit être la règle", admet le député de Seine-Saint-Denis. La sentence est tombée: "Si les faits sont avérés, ils sont d'une exceptionnelle gravité (...) C'est politiquement et moralement inexcusable", insiste-t-il auprès du juge.

Le PS et le FN sont sur la même ligne
"Le PS n'a pas réussi à faire démissionner Thomas Thévénoud", tacle d'abord le FN. Selon lui, "ces élus trahissent la confiance des électeurs et jettent le discrédit sur l'institution qu'ils doivent servir. Face à de tels manquements, il n'y a qu'une attitude possible: la mise à l'écart du groupe auquel ils appartiennent et la démission de tous les mandats électifs". "Le Parlement ne peut continuer d'abriter en son sein des élus qui violent les lois dont ils ont la responsabilité", conclut Bruno Le Roux. 
Ce vendredi matin sur RTL, tout en trouvant "amusante" la réaction de la majorité, la députée FN Marion Maréchal-Le Pen a réclamé la démission des élus épinglés de l'UMP. "S'il y a eu dissimulation, il est honnête que ces parlementaires quittent leur parti".

Le Roux, le troll-en-chef socialiste du Palais Bourbon avait  exigé -mais sans succès - la démission du socialiste Thomas Thévenoud, qui n'avait pas déclaré ses revenus plusieurs années consécutives. Détail de l'histoire, le phobique n'était pas simple parlementaire, mais ministre de Valls.

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