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lundi 20 avril 2015

Naufrage de clandestins: les soutiens au "printemps arabe" n'ont plus d'alibi

Coupables, les pays du monde qui ont fait sauter les pouvoirs forts du Proche-Orient 

Non, 
#JeNeSuisPasunSalaudEuropéen

L'auto-flagellation politiquement correcte des masos européens dépasse les bornes.
Pointée du doigt par les organisations vertueuses pour sa passivité, alors que les drames se succèdent en Méditerranée, l'Union européenne (UE)  est-elle plus responsable que les autres pays de la communauté internationale? 

Une réunion conjointe des ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères a été convoquée en urgence lundi 20 avril à 15 heures à Luxembourg. Et l'ONU ? Réclamée par le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, l'organisation d'un sommet extraordinaire des dirigeants européens est également à l'étude.
Quarante-huit heures après le naufrage, la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, s'est exclamée: "les tragédies de ces derniers jours, de ces derniers mois, de ces dernières années, c'en est trop !" après coup, comme les autres, à son arrivée à Luxembourg, sans se presser, lundi. "Nous n'avons plus d'alibi. L'Union européenne n'a plus d'alibi, les Etats membres n'ont plus d'alibi." Une nouvelle "stratégie" concernant l'immigration doit être présentée à la mi-mai par le commissaire européen chargé du dossier, Dimitris Avramopoulos.

"L'Union européenne n'a pas de compétence pour le secours en mer mais, malgré tout, elle contribue au secours en mer avec six navires", a toutefois fait valoir sur France Inter le patron de Frontex, l'agence européenne chargée de la surveillance des frontières de l'UE. Avec "Triton", cette agence a pris le relais de Mare nostrum, l'opération européenne de surveillance et d'aide aux migrants mise en oeuvre par l'Italie, au grand dam des organisations humanitaires et des associations, qui dénoncent la faiblesse de ses moyens. Ces conseilleurs -et dénonciateurs- ne sont pas les payeurs. Quand ils agissent, de qui tiennent-ils les fonds dont ils disposent ? Ont-ils pleinement rempli leur rôle en Afrique sub-saharienne ?

En quoi l'UE est-elle la cause des drames de l'immigration clandestine ? 

659e clandestin en combien de jours?
Qui peut citer un pays d'Europe qui a appelé des migrants à prendre ces risques mortels ? Dimanche, au petit matin, quand  le naufrage du chalutier au large de la Libye a réveillé les belles consciences assoupies malgré plusieurs catastrophes similaires, ils n'étaient pas attendus. La tragédie a soudainement remis la pression sur les professionnels de la politique européenne et, par conséquent, du compassionnel. Un premier témoignage de survivants, recueilli par le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) avance le chiffre invérifiable de 700 personnes à bord d'un bateau qui avait chaviré dans la nuit de samedi à dimanche à environ 70 milles (130 km) des côtes libyennes. Depuis l'hôpital de Catane, un autre survivant a ensuite rapporté aux enquêteurs sicilien, où il avait été transporté dimanche, que le chalutier transportait quelque 950 personnes, dont une cinquantaine d'enfants et 200 femmes.
L'inflation des chiffres au fil des heures suscite une certaine suspicion.
"Nous allons recouper les témoignages et tâcher de savoir exactement combien ils étaient à bord", a d'ailleurs tempéré Carlotta Sami, porte-parole du HCR en Italie. Aucune nouvelle victime n'avait été retrouvée lundi par les garde-côtes italiens, qui ont confirmé le bilan officiel de "24 morts et 28 survivants". Le chalutier de 20 mètres de long avait "la capacité de transporter plusieurs centaines de personnes", selon les autorités.

Aujourd'hui  la gauche accuse aussi la Libye
La Libye, bombe migratoire au sud de l’Europe
La gauche "responsable mais pas coupable" n'est jamais à court de cibles. Même sans Kadhafi, "plutôt mourir que retourner au pays," assure Mohammed Abdi. Le jeune Somalien a côtoyé la mort, alors il connaît a priori le poids des mots. Il se souvient de la peur qui l’a noué quand le Zodiac a commencé à dériver, moteur cassé, au large des côtes de la Libye. C’était dimanche 12 avril, mer sans nuées et la Sicile si proche, le rêve à prtée de main. Le frêle esquif était pourtant emporté par des courants incertains.

Cent dix migrants somaliens étaient entassés sur ce canot sans quille conçu pour en contenir à peine le quart pour un pris de passage de 600 dollars (556 euros). "Nous, les Somaliens, on préfère rester entre nous pour éviter les bagarres avec les migrants d’autres pays", lâche Mohammed Abdi, qui ne craint donc pas ce que les Blancs exemplaires désignent du terme de ghetto. Ce dimanche-là, il n’a pas fallu longtemps au clandestin Somalien pour comprendre qu’avec le moteur cassé, il avait été inconscient du  risque qui brisait son rêve de Norvège. Il a été bien soulagé quand la vedette des garde-côtes libyens a surgi. Mais s'il a la vie sauve, il est maintenant dans une école à la façade vert pomme aménagée en centre de détention pour migrants à la sortie Est de Misrata, au cœur de cette Libye déchiquetée où s’affrontent les milices.
"Pour moi, retourner en Somalie, avec son insécurité et sa pauvreté, n’est pas envisageable. Je réessaierai de partir en Europe. Plutôt mourir que de renoncer…"  Sur la seule journée du dimanche 12 avril, les garde-côtes de Misrata ont intercepté 250 candidats à l’émigration vers l’Europe, Africains subsahariens dans leur écrasante majorité. 

Avec le retour du printemps, les départs en mer se multiplient et le chaos règne le long de la côte de la Tripolitaine, Libye, où se concentre l’essentiel des départs depuis l’Afrique du Nord. L'Italie est impuissante face à cette marée humaine et au défi migratoire que pose désormais à l’Europe une Libye dont l’Etat se relève avec les plus grandes peines du "printemps arabe". Après des chiffres records en 2014 – autour de 170.000 arrivées en Italie, puis partout en Europe –, la courbe s’envole depuis le début de l’année. "Avec les beaux jours, on dénombre en ce moment entre 300 et 700 migrants qui quittent la Libye chaque jour", estime un officier de renseignement de la coalition de milices qui contrôle Misrata.

Sur les lieux de départ en Tripolitaine, Zouara, Sabratha, Zaouïa, Garabulli, Al-Khoms, Zliten -points d’arrivée des routes méridionales traversant le Sahara, l’administration fantôme d’une Libye en guerre n'oppose plus qu’une barrière virtuelle aux flux migratoires sub-sahariens. Le chef-adjoint des garde-côtes ne sait plus que faire. "Je n’ai aucun soutien du gouvernement, se lamente-t-il. Sans aide, je ne peux rien faire pour lutter contre l’émigration illégale." Il ne dispose que de deux vedettes – l’une à Misrata, l’autre à Al-Khoms – pour les 600 km de côtes qui relèvent de sa compétence territoriale. Et la maintenance des bâtiments est devenue, à l’en croire, un véritable cauchemar depuis l’éclatement de la guerre en 2014 et la division du pays en deux gouvernements rivaux, l’un basé à Tripoli, à l'Ouest, et l’autre à Bayda, à l'Est. Un contrat avait ainsi été signé avec l’Italie pour la réfection de quatre vedettes, mais Renzi ne fait pas de miracle et n’a toujours pas restitué les bâtiments en raison de la confusion politique ambiante.

Les riches pays du Golfe détournent le regard

Impuissant, le lieutenant-colonel Alskir admet que le chiffre de dix à quinze embarcations de migrants quittant la Tripolitaine par semaine n'est "pas impossible". Se dirigent-ils 

La Libye est devenue un nid de guêpe qui repoussent les pays-frères, fussent-ils des Etats producteurs de pétrole. A Tripoli, siège du gouvernement de l’Ouest libyen auquel est affilié Misrata, les officiels appellent l'Europe à l’aide. Pourquoi l'Europe ? Parce que, culpabilisée par l'internationale socialiste, elle est compatissante. "L’Europe doit prendre sa part du fardeau, la Libye ne peut pas en supporter le poids toute seule", a estimé Mohammed Abou Al-Khair, le ministre du Travail, lors d’une conférence de presse solennelle à Tripoli le 14 avril. Depuis que les ambassades ont quitté la capitale en 2014 pour se relocaliser en Tunisie voisine, en attendant que se règle la crise de légitimité entre les deux pouvoirs rivaux, toute la coopération internationale sur la question migratoire en Libye s’est grippée. Et le reste du monde observe, passif.

Et les USA du Kenyan Obama délèguent aux flagellants d'Europe ...

En avril 2011, il y a quatre ans presque jour pour jour, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni avaient monté une coalition large -avec leurs alliés de l'OTAN et leurs partenaires de la coalition- pour répondre à la crise en Libye par l'élimination de Kadhafi, qui devait ramener la paix dans le cadre de l'ONU. Les démocrates occidentaux pensaient-ils servir les populations de Libye, comme de Tunisie et d'Egypte, en prenant fait et cause pour les rebelles du "printemps arabe" et en les livrant à l'incertitude de forces rivales, puis au chaos? 

Que sont devenus les grands démocrates occidentaux ?
Se sentent-ils concernés, voire responsables? Plutôt que d'avouer leurs erreurs pour ne plus les reproduire, ils se laissent aujourd'hui accabler par ceux-là mêmes qui les poussaient à soutenir les rebellions, au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et de la démocratie. Face aux islamistes qui tiraient déjà les ficelles, les nouveaux pouvoirs en place sont aujourd'hui dans l'incapacité de rétablir un pouvoir à la fois légitime et fort.    

Les démocrates apportent-ils les bonnes réponses aux problèmes du Proche-Orient ? Ou
les grands idéaux et les bons sentiments vont-ils encore ajouter du malheur au malheur ?

 

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