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samedi 5 septembre 2015

Aider les réfugiés, est-ce rendre un service aux pays victimes du "printemps arabe" ?

Les Français poussés à l'accueil de clandestins par le PS, récupérateur de la mort du petit Aylan 

Halte à la culpabilisation

Initiatives spontanées... sous la pression !
Après l'hyper-médiatisation des photos du petit Aylan, dans certains pays dont la France, à retardement, mais avec la détermination des vigilants surpris dans leur sommeil, le PS multiplie les initiatives pour faciliter l'accueil des réfugiés. Appel d'élus socialistes à un réseau de "villes (nouvèlement) solidaires", pétition, mobilisation citoyenne (marches blanches? cellules psychologiques dans les écoles?)... Les photographies montrant l'enfant syrien de trois ans trouvé noyé sur une plage turque, ont déclenché un vaste mouvement d'opinion.

Plusieurs élus socialistes ont saisi l'opportunité

Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a lancé jeudi un appel à la spontanéité   "constitution d'un réseau de villes solidaires" qui s'engageraient à accueillir des réfugiés. Les visuels sont déjà prêts et le patron du PS ne manque pas à se mettre en valeur sur Twitter pour faire passer le message :

De son côté, le secrétaire du PS chargé des élections, Christophe Borgel, signait avec une dizaine de maires de son département un appel en faveur des réfugiés intitulé "Nous sommes prêts à accueillir". 

A Strasbourg où le maire Roland Ries (PS) a appelé à une "mobilisation citoyenne". Dans le Lot, où six conseillers départementaux souhaitent faire de leur département une "Terre d'accueil d'urgence", les élus socialistes ont été nombreux à relayer cette idée. 

A Lille (Nord), Martine Aubry s'est dite prête ce vendredi à "accueillir une centaine de réfugiés sans difficulté" dans sa ville et sa piscine. "La ville de Lille mettra gracieusement à disposition des locaux (deux résidences et des logements individuels) pour accueillir ces réfugiés", a-t-elle annoncé. A croire que les sans-abri de la Communauté urbaine ont trouvé un logement décent. Elle a également indiqué que quatre écoles de sa municipalité disposant de classes (en surnombre?) pour enfants ne parlant pas français pourront accueillir des jeunes et qu'un soutien psychologique et de santé sera assuré pour les personnes en faisant la demande, à la charge du contribuable. Le site internet de la ville offrira aussi des conseils aux habitants souhaitant "donner de leur temps, héberger des réfugiés ou donner des biens".

Odieuse, l'évidente politisation de la mort d'un enfant

De son côté, le député PS des Bouches-du-Rhône battu à la municipale phocéenne, Patrick Mennucci, a interpellé  le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (LR) ce vendredi dans un courrier, afin que la cité phocéenne et les communes du territoire s'organisent pour accueillir "un quota minimum de réfugiés". Sans limite supérieure pour ce port ouvert sur la Méditerranée... La démagogie politique ne connaît pas de bornes.

La mairie de Sarcelles (Val-d'Oise), ville de banlieue parisienne où une centaine de chrétiens d'Irak sont hébergés dans des familles d'accueil depuis un an, veut ouvrir un centre d'accueil de réfugiés, a expliqué son maire, le socialiste François Pupponi. La mairie s'est portée acquéreuse (sic)  auprès de la ville de Paris d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) situé à Sarcelles, avec l'idée de transformer une partie des locaux en une structure pour les réfugiés. Coût de l'opération: 15 M€ pour la commune qui fait des choix en défaveur de ses habitants, tous des privilégiés . "Accueillir des réfugiés demande de l'organisation, cela nécessite un vrai plan national, estime le député-maire. Il faut qu'on soit solidaire, c'est évident, mais là, on le fait sans le dire, en bricolant, c'est très empirique, très désorganisé".


François Baroin (LR) donne la priorité à la population de Troyes
A droite, la sénatrice UDI de l'Orne, Nathalie Goulet, a lancé une pétition appelant François Hollande et François Baroin, le président de l'Association des maires de France, à coordonner l'accueil de réfugiés dans des communes. 
Vendredi, le texte avait reçu plus de 40 000 signatures. Mais ce type d'initiative passe mal. François Baroin (Les Républicains) a fait le constat que la France n'est pas en position d'accueillir "durablement" des réfugiés et que, pour sa part, il n'en accueillera pas davantage à Troyes, dont il est maire.


Une majorité de Français résiste au lavage de cerveau…

Les initiatives destinées à accueillir plus de migrants en France suscite une réaction de défense. A Rosans par exemple, dans les Hautes-Alpes, la maire a demandé à la préfecture de pouvoir loger deux familles de réfugiés syriens dans des HLM. Mais face à cette initiative, un collectif "Respectez les Rosanais" a été créé pour demander la tenue d'un référendum auprès des habitants. "On ne demande pas l'avis aux habitants. J'ai reçu plusieurs appels d'habitants écœurés qu'on ne leur demande pas leur avis, en tant que contribuables", a déclaré Julien Leonardelli, secrétaire départemental du FN en Haute-Garonne.

Un sondage IFOP pour Atlantico, réalisé aussi jeudi et vendredi, confirme également qu'une majorité de Français (51%) sont opposés à l'accueil de nouveaux migrants. Toutefois, ils étaient plus de 60% début juillet, rappelle l'institut qui y voit pour sa part un impact «indéniable» de la photo dans l'opinion. 

Malgré l'émoi et l'incitation à la solidarité suscités par la photo du jeune Aylan, selon un autre sondage, Odoxa pour i-télé et Paris-Match, également réalisé jeudi et vendredi, les Français restent majoritairement opposés à l'accueil de réfugiés, l'indécence de instrumentalisation de la photo d'Aylan n'y est pas étrangère. 52% désapprouvent les propos du premier ministre Manuel Valls jugeant que les migrants qui "fuient la guerre, les persécutions, la torture, les oppressions, doivent être accueillis".

L'opinion publique reste en fait majoritairement (à 56 %) opposée à l'accueil de migrants et de réfugiés sur le territoire français, avec un clivage marqué entre la gauche et la droite, selon un sondage Elabe pour BFM TV publié mercredi 2 septembre. 
A la question "selon vous, la France doit-elle accueillir une part" des migrants et réfugiés qui tentent actuellement de gagner l'Union européenne, notamment en provenance de Syrie, 56 % des sondés ont répondu "non", contre 44 % "oui". L'opposition est également partagée chez les hommes et les femmes, mais elle atteint son maximum chez les 35-49 ans (63 %) et les 50-64 ans (61 %). Seules les personnes âgées de 65 ans et plus se disent majoritairement favorables (à 62 %) à l'accueil de migrants et réfugiés.
Et pourtant, le PS -déconnecté du pays - met le doigt dans un engrenage qui dessert les accueillants forcés et les demandeurs délocalisés et déracinés. 

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