POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 1 septembre 2015

Coût du blocage de l'A1 par des gens du voyage

La pression des gens du voyage sur la justice a coûté un demi-million d'euros 

Une première: cette action de groupe privé a eu gain de cause

La Sanef établit donc à un demi-million d'euros le coût du blocage de l'A1 Paris-Lille par une manifestation des gens de voyage, le soir du 28 août 2015 au niveau de Roye de gens du voyage, après la fusillade de Roye, Somme. "Au total, on estime notre dommage à environ 500.000 euros, 100.000 euros de dégâts divers et 400.000 euros de péage car on a dû ouvrir les barrières", a confié Arnaud Quémard, directeur d'exploitation du groupe Sanef, Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France

La facture pourrait s'alourdir encore 
"On a une pensée pour tous nos clients qui se sont retrouvés dans des conditions de circulation très difficiles lors de ce dernier retour de vacances", a expliqué Arnaud Quemard, soulignant que cette manifestation avait provoqué 50 km de bouchons sur l'A1, l'A16 et l'A29

"On a pu intervenir samedi à partir de 15 heures et on a remis complètement les deux sens de circulation en état à 21 heures", a-t-il précisé, soulignant que ces délais étaient "extrêmement courts". La Sanef a fait part de son intention de porter plainte "dans les jours qui viennent", ce qui permettra "à la justice de déterminer les responsabilités". 
La facture pourrait d'ailleurs s'alourdir car la Sanef va devoir mener prochainement une expertise pour déterminer si la structure de l'autoroute a été endommagée. "C'est une réparation d'urgence, dans les semaines qui viennent, on devra peut-être faire une réparation en profondeur", a-t-il dit.

La justice est aussi libre qu'indépendante

"Les personnes manifestent pour que le fils d’une des victimes de la fusillade de mardi, actuellement incarcéré à la maison d’arrêt d’Amiens, puisse assister aux funérailles de son père lundi", a indiqué un porte-parole de la préfecture de la Somme. 

La justice a cédé à la force
Une décision de justice rendue par la Cour d’appel d’Amiens, qu’ils avaient saisi samedi matin, leur a été favorable. Ils ont donc décidé de mettre fin à cette action.Aucune interpellation n'a été effectuée.

Des funérailles sans heurts 

Dans la nuit de vendredi 28 au samedi 29, puis pendant une partie de la journée de samedi, une soixantaine de personnes avaient bloqué l'autoroute A1 Paris-Lille avec des pneus et des palettes avant d'alimenter le feu avec des poubelles ou des arbres qu'ils avaient tronçonnés.
Outre des feux de pneus et de palettes bloquant totalement la circulation dans les deux sens de l’une des autoroutes les plus fréquentées d’Europe, les manifestants, équipés de tronçonneuses, avaient coupé des arbres environnants pour alimenter d’autres feux, notamment sur un rond-point situé près d’un camp de gens du voyage, sous le regard médusé de touristes, parfois bloqués depuis des heures dans leur voiture. Ni EELV, ni aucune association de protection de l'environnement n'a porté plainte. 

Les gens du voyage avaient décidé cette action "spectaculaire", selon "Le Monde avec l'AFP", voire illégale... pour contraindre les autorités à accepter que le fils d'une des victimes de la fusillade de Roye, incarcéré à la maison d'arrêt d'Amiens, puisse assister lundi aux funérailles de son père, tué lors de cette fusillade mardi dernier.

Après une première décision défavorable, ils avaient finalement eu gain de cause. Ces funérailles ont eu lieu sans heurt, le lundi, comme si de rien n'était. Quelque 600 personnes de la communauté des gens du voyage, selon la préfecture de la Somme, ont afflué en début d'après-midi dans le centre de Roye afin d'assister aux obsèques d'une jeune mère de famille de 19 ans, de son beau-père et de sa fille de neuf mois, tués par un homme de 73 ans au fusil de chasse. 
La fusillade avait également causé la mort d'un gendarme, dont les obsèques auront lieu ce mardi à Amiens.

Récit des faits

Selon le procureur, le meurtrier, un homme de 73 ans, vivait "en caravane au contact des gens du voyages mais ne faisant pas partie communauté". Au moment de l'attaque, il était fortement alcoolisé, avec un taux de "2,28 grammes d'alcool par litre de sang".
Une fusillade a éclaté ce mardi après-midi dans un camp de gens du voyage installé sur un terrain près de l'Intermarché de la commune de Roye dans la Somme, en région Picardie, rapporte le Courrier Picard. 

Le maire PS est un ex-avocat de 73 ans, ancien premier secrétaire de la Fédération socialiste de la Seine-Saint-Denis (1966-1968) établi à Roye avec le parrainage d'André Coël, maire précédent, et ancien député. Lors du congrès de Reims il a rejoint la motion de Benoit Hamon et, en 2012, il s'est engagé auprès du socialiste Gérard Filoche, ancien de l'UNEF, de la CGT, du PCF. Avec 20% de la LCR, il a rejoint le PS dans les années 70. Ce dissident est inspecteur du travail, donneur de sperme volontaire et père de Léa Filoche, conseillère socialiste de Paris. On l'a bien compris, Roye est une commune de "frondeurs" du PS. Les victimes de la fusillade à Roye étaient "sédentarisées" a indiqué mercredi 26 août l'adjoint au maire de la ville.
Vers 16h30, des coups de feu ont retenti dans le camp, situé derrière la gendarmerie, près de la sortie d'autoroute, et les gendarmes ont dû intervenir.

Le bilan est lourd 
Quatre morts: un homme, une femme et un bébé de six mois du camp de gens du voyage, ainsi qu'un gendarme qui a succombé à ses blessures. Trois autres personnes seraient grièvement blessées : un enfant, l'auteur de la fusillade, mais aussi un gendarme. Elles ont été hélitreuillées vers le CHU d'Amiens. La zone autour de l'Intermarché est bouclée.
  
Le motif de la fusillade reste pour le moment inconnu. Selon France 3 Picardie, il s'agirait d'un règlement de compte.
La situation est cependant loin d'être apaisée : des journalistes dépêchés sur place ont été agressés par des personnes du camp de gens du voyage.

L’auteur présumé de la fusillade a été mis en examen pour assassinat et tentative d’assassinat, et écroué, a indiqué vendredi le procureur d’Amiens.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):