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mercredi 2 septembre 2015

Hollande admet qu'il n'aurait pas dû supprimer la TVA Sarkozy

Politique de Hollande: détricoter et mettre la France à poil !

Demain, il enlève le bas ?


C'est dur, l'exercice du pouvoir !...
François Hollande admet être allé "trop loin" en supprimant la hausse de TVA dans les premiers mois de son quinquennat, au seul motif qu'elle était projetée par Nicolas Sarkozy. 
"Je ne serais pas allé aussi loin; j'aurais gardé l'augmentation de la TVA décidée par Nicolas Sarkozy pour boucler le budget qu'il nous avait laissé", a concédé le chef de l'État dans un entretien polémique avec Françoise Fressoz, auteur d'un ouvrage à paraître mercredi et journaliste au Monde, journal officieux du PS.  

Sa référence reste Nicolas Sarkozy
"On paie souvent la première loi de finances rectificative", relève-t-il encore, se justifiant en référence à son prédécesseur. "Pour Sarkozy, c'était la loi travail, emploi, pouvoir d'achat (loi TEPA et son "bouclier fiscal") interprétée comme un cadeau fiscal" et qu'il "a payée tout son quinquennat", selon le capitaine de pédalo. "Nous, on a payé les 11 milliards d'impôts nouveaux levés à notre arrivée", admet-il encore. Sauf que la facture est encore une fois payée par la minorité de contribuables français et non pas par l'Etat... 

Et "j'aurais fait le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) pour les entreprises et j'aurais évité les hausses dans les budgets suivants", a-t-il poursuivi, tout en jugeant que "le plus grand échec" de son prédécesseur aurait été précisément "la compétitivité". Or, nul ne peut l'affirmer sans l'avoir vécu.

Mais il assume avec légèreté son "choix le plus lourd"
, à savoir "l'acceptation du traité européen" qu'il assurait vouloir renégocier pendant la campagne de 2012. Le monde agricole ne lui pardonne pas ce manquement dont il souffre au quotidien et sur les routes aujourd'hui. Et "la rupture avec la majorité intervient là, pas plus tard", estime-t-il.
"J'ai accepté le traité pour situer la France au cœur de l'Europe et non en marge", se défend-il, rejetant les appels de ceux, à gauche, qui prônaient un "affrontement avec Merkel".
"Qu'est-ce que ça aurait changé ? Je n'aurais obtenu aucun gain sur le plan budgétaire; j'aurais créé une déstabilisation dans la zone euro, j'aurais suscité une marginalisation de la France", analyse-t-il rétrospectivement. Le président admet ainsi l'erreur de jugement du candidat par défaut qui était dans la contradiction systématique.

François Hollande fait un aveu: "J'ai engagé des réformes qui ne sont pas toutes de gauche."

A moins de deux ans de la présidentielle, Hollande a le sentiment que ses réformes, parce qu'elles ne sont pas toutes de gauche, servent l'intérêt général... "J'ai engagé des réformes qui ne sont pas toutes de gauche mais servent l'intérêt général," avoue-t-il.

Il "met aussi à [son] crédit" l'absence de mouvement social majeur, avec le soutien inconditionnel de la CFDT -qui laissera pour longtemps le souvenir d'un syndicat de godillots socialistes. 

Dans son autocritique en forme de justification de ses méfaits et échecs,  le président tente d'expliquer ses revers électoraux: "le mécontentement est passé par les urnes" (municipales, européennes et départementales). Anticipe-t-il sa déroute aux Régionales en conférant aux scrutins électoraux une fonction de fusibles ? Les réformes promises ont-elles déjà avorté ? 

Un terrible constat après trois années de pouvoir sans partage
Où est la sortie ?
"On est le pays où on parle le plus de réformes et on en fait le moins", semble-t-il aussi regretter même si, selon lui, "le sang, la sueur et les larmes, ça ne marche pas".  N'est pas Churchill qui veut...
"Depuis Raymond Barre en 1976 (...) les gens disent 'on a déjà donné, on n'a plus de sang, on n'a plus de sueur, on n'a plus de larmes', donc ça n'opère plus (...), prétend-il amèrement, confessant la défiance du peuple à son encontre. Aucun président de la République n'aura été -avec la même constance- aussi impopulaire que lui. 
"Ce n'est pas parce qu'on ne dramatise pas qu'on ne réforme pas", continue, sur le même registre pitoyable, le chef de l'Etat, qui revendique pourtant - à la louche - "beaucoup plus de réformes de structure" que ses prédécesseurs.

Il "mobilise très bien son camp, mais il est le candidat le moins rassembleur du pays."
Hollande ne parle pas de lui, non, non. Le président en campagne réserve cette banderille à Nicolas Sarkozy: son adversaire désigné n'est donc pas Alain Juppé, celui que les media partisans câlinent.  

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