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mardi 1 septembre 2015

L'UE met le doigt dans l'engrenage de l'immigration imposée

Crise des "migrants" illégaux, crise humanitaire, crise existentielle  

Faut-il dégraisser le mammouth européen ?

On se lève tous pour Danette, Danette !
Le déferlement estival de migrants sur l'Union européenne vertueuse renvoie à la problématique de l'identité de l'Europe. En attendant qu'elle trouve le courage de dégager des principes communs et les moyens de la survie de ses populations diverses et hétéroclites, l'UE paie cash aujourd'hui plusieurs décennies de débats idéologiques et de lâchetés. La photo d'une petite victime syrienne a émergé du nombre des documents non publiés d'enfants migrants morts pris dans des filets de pêche et la planète s'est émue. Pourquoi est-ce cette photo d'Aylan qui est sortie et pourquoi maintenant? L'intention manifeste est certes trouble, mais politique assurément. Les plus ardents réceptacles de l'émotion ressentie n'ont-ils pas été d'une part cette gauche anti-européenne et cet exécutif socialiste en recherche tout azimuth de popularité ? 
Froidement, les services de com' de l'Elysée ont donc saisi l'opportunité d'un détournement de l'attention de l'opinion, alors que les chiffres du chômage ou des morts sur les routes continuent de monter. La sémantique de l'intox du pouvoir a en effet montré sa faiblesse, voire sa toxicité pour l'image présidentielle, et tous au Château misent donc plutôt sur la politique extérieure. Hormis les coûts de dédit de Hollande sur la vente des deux navires Mistral et du démontage des installations de leurs équipements russes, tout est bon pour une instrumentalisation, notamment émotionnelle. 

Le filon syrien semble inépuisable, tant la suite des épisodes dramatiques promet d'occuper durablement le devant de l'actualité. Qu'ils soient dus aux guerres internes à l'islam, entre Sunnites et Chiites, et donc au printemps arabe, ou au réchauffement climatique, les flux migratoires seront alimentés par l'attrait qu'exercent sur les plus défavorisés (et les moins organisés)  les pays riches et démocratiques. 
La démocratie est inappropriée aux populations immatures. Elle est la consécration d'une histoire en progrès vers le Bien et la récompense de mentalités évoluées. Elle est aussi une faille dans laquelle s'engouffrent ceux qui sont exclus de la juste répartition de la richesse en pétrodollars, que rebutent les efforts d'un rattrapage économique ou qu'une pensée dominante archaïque maintient dans l'obscurantisme de philosophies religieuses.  Le problème est trop multiple et divers pour être résolu à brève échéance par des cataplasmes humanitaires sur des plaies chroniques infectées. Certains aux idées aussi généreuses que simples veulent croire que la contamination du corps universel assurera la survie de l'espèce humaine: une bonne pandémie assurerait le triomphe ultime et final de l'égalitarisme.  
Pour sauver le corps sain de la gangrène,  les mêmes esprits simples se parant toujours de générosité repoussent l'idée d' amputation et de mesures de survie. Contraignants et restrictifs, les remèdes habituels des quotas ou de la diète par renoncement aux principes de la libre circulation (en matière de tourisme international et de contrôles frontaliers) à l'intérieur de l'espace "Schengen" seraient trop amers aux enfants gâtés du monde occidental. 

Le débat à chaud sur l'accueil des migrants est trop émotionnel. 

Les récupérateurs n'ont pas intérêt à élever ce débat. 
Pour le circonvenir et l'instrumentaliser, ils entretiennent la caricature et jettent l'anathème. Ils détiennent la vérité puisqu'ils tiennent l'opinion à leur merci sur les critères d'empathie, de générosité et disponibilité. Tout est affaire de pensée dominante et d'opinion partisane. 
L'approche de scrutins essentiels (les Régionales et la Présidentielle) incite certes Hollande et Valls à faire campagne dans l'exercice de leurs fonctions, mais aussi à une agit prop à base d'incantation médiatique -massive et grossière-  et d'humanitaire -fusse-t-il improvisé- et de culpabilisation politicienne de l'adversaire.
 
La gauche populiste refuse les 39 heures, le recul de l'âge de départ à la retraite et la croissance mais elle appelle les Français à toujours plus d'effort social et de charges. Réviser le règlement Dublin II (qui détermine l'Etat-membre responsable de la demande d'asile, source de tensions entre nations, notamment dans les pays de l'Europe de l'Est), c'est se créer de nouvelles dépenses publiques et accepter des sacrifices individuels auxquels n'encourage pas la fiscalité accablante, le gel du pouvoir d'achat et la croissance nulle. 

La question identitaire est désormais abordée à l'envers
Pour les besoins de la cause, les manipulateurs  nous présentent les migrants comme attachés à l'Europe par des liens certes diffus mais vivaces. Il n'est plus question de colonisation ou d'esclavagisme, ni  d'exploitation voire de tortures (réciproques), mais de pays du Sahel ou de Syrie admiratrice de la période du mandat français ! Les migrants en provenance de Syrie -indépendante depuis 1946- demandent-ils le droit d'asile en France avec le regret d'avoir réclamé le départ des Français et en renonçant au "devoir de mémoire" du bombardement de la Syrie par la France de de Gaulle?   Pareillement, la Libye et l'Ethiopie avec les occupants italiens, l'Irak ou le Pakistan avec le Royaume-Uni. Mais de quelles attaches entre la France et l'Afghanistan ou l'Erythrée nous parle-t-on ?

Les migrants transitent par des pays-membres que l'opulence de l'Union européenne n'a pas gagné. Elle les a pris dans son giron pour les aider à se développer. Elle a fait du bénévolat: elle en a été louée et elle s'en est félicitée. Mais il lui est aujourd'hui reproché son incapacité à définir et à imposer à ces membres récalcitrants une ligne d'action commune, claire et ferme. L'UE gagnerait-elle à être autoritaire, qu'il s'agisse de développement, de diplomatie et d'ancrage. 
Les migrants -très majoritairement des hommes, mais parfois exposant les vies de leurs femmes et enfants-  posent à la communauté européenne un grave problème humanitaire en raison non seulement de l'impréparation de leur accueil quand manquent déjà aux ressortissants français les logements décents auxquels ils peuvent aspirer, mais aussi des risques que prennent ou partagent les migrants. Ces sans-papiers qui s'introduisent illégalement par la force du nombre sont-ils les fers de lance de l'Etat islamique en Europe qui organise cet afflux de masse ? S'ils ne sont pas la troisième division de Daesh, sont-ils vraiment les innocentes victimes des passeurs décrits comme des pourris, voire des criminels, ou bien des créateurs d'emplois de passeurs, facilitateurs  de l'accomplissement de leurs rêves d'avenir?  
L'activité de passeur est est née d'une demande forte et plutôt que d'oeuvrer au maintien au pays de migrants, que l'on dit particulièrement instruits, les accusateurs des passeurs réclament contre eux des sanctions de l'Union qui, en effet, ne s'est jamais dotée des moyens d'intervention dissuasifs. En aspirant les forces vives de Syrie (et d'ailleurs) avec des haies d'honneurs et l'organisation de leur accueil (sans autres crédits que ceux d'une ligne budgétaire artificielle et de circonstance), les beaux esprits contribuent à la dynamisation du commerce des passeurs, favorisant la fuite des cerveaux et contribuant activement à l'affaiblissement des pays en hémorragie et d'accueil. Le riche PIB des europées devrait-il être détourné de l'investissement et de la croissance au profit de la misère du monde? Ainsi, cette richesse, qui est le fruit de l'activité, souvent rude, de ses membres, devrait-elle, à en croire les esprits simples, être redistribuée par-dessus la tête de ceux et celles qui ont trimé pour l'acquérir au fil des ans et pour la partager avec leurs enfants ? 

Les choix politiques partisans de Laurent Fabius nuisent aux producteurs et éleveurs français. L'idéologie le dirige et lui impose de participer aux sanctions économiques contre la Russie, au détriment des agriculteurs français victimes des rétorsions de Moscou, et lui dicte aussi de se dédire sur la vente des navires Mistral à Poutine, mettant les chantiers navals de Saint-Nazaire en péril en  les privant d'heures de travail et de perspectives d'emplois.

Que Fabius ne s'emploie-t-il pas à construite plutôt que nuire?
Comment justifier qu'après avoir mis sur pied avec succès l'opération Atalante, destinée à combattre la piraterie au large de la corne de l'Afrique, l'UE soit incapable d'arraisonner les navires de la mort au coeur d'une Méditerranée si proche?  
Pourquoi s'entête-t-il à refuser un "dialogue de calcul" avec le pouvoir syrien ? C'est l'intérêt de Bachar al-Assad comme de la France où la population assiste à l'importation du chaos syrien en France, avec la bénédiction de plusieurs centaines de mairies assez riches pour accueillir, tandis que l'ensemble des collectivités territoriales se plaint, depuis la mise en oeuvre de la décentralisation, de son manque de moyens budgétaires. 

Tromperie sur la marchandise
Comme les passeurs, les marchands de sable européens fantasment leurs rôles.
Tous, à des degrés divers, sont des profiteurs des "printemps arabes". Les migrants exigent leur part de bonheur, l'Etat islamique pénètre l'Union qui exhibe ses appâts, tandis que les maquereaux en eaux salées relèvent les compteurs. De cette économie parallèle, les dirigeants des pays d'accueil comptent tirer un profit politique, les migrants réaliser leur rêve de liberté et de bonheur sur une terre où dominent les principes généreux de la démocratie accessible en partage, à titre gratuit, alors que le chaos règne dans la plupart des pays qu'ils fuient pour cause de pauvreté, de dictature ou d'affrontements religieux. 
Les pays d'Europe de l'Est qui opposent de la résistance sont frappés d'ignominie. Ce sont pourtantdes pays si petits et faibles (Hongrie , 10 millions d'habitants, République Tchèque, Pologne et Slovénie) eux-mêmes, qu'ils sont des proies négligées des migrants et des associations ou réseaux -mafieux au même titre que la plupart des passeurs. Bien que pays de simple passage, ils sont donc discriminés par les clandestins, mais en butte aux attaques (également) politiques des avocats généraux de la bien-pensance.

Ils arrivent par centaines de milliers avec la conviction qu'ils sont dans leur bon droit. 
Les associations, collectifs et réseaux radicaux les conditionnent à cet état d'esprit d'occupants. Ils ne sont animés ni par la sympathie (qui est en revanche exigée des pays d'accueil), ni par une communauté de vue, une histoire commune ou la volonté de servir l'Etat bénévole, mais par leur propre survie, voire leur mieux-être. Ils sont responsables de la perte de leur stabilité politique, économique et religieuse qui leur assurait un certain bien-être que les islamistes avides de pouvoir et de puissance ont mis en doute. Ils se sont laissés bourrer le crâne et ont si violemment regretté leurs conditions de vie passées qu'ils ont cherché le maillon faible environnant.

Les états démocratiques, riches et laïcs ont eu leur préférence
La tolérance religieuse est un critère déterminant, sans lequel ils se seraient orientés à l'Est, vers les riches états du Golfe, mais l'intolérance religieuse qui y règne les en a dissuadés. Les migrants n'ont pas choisi leurs points de chute par affinité, mais par intérêt, et au final par hasard. La force des choses est une condamnation des monarchies arabes qui auraient dû être les terres naturelles d'asile, avec des moyens que l'Europe en crise ne peut leur offrir. Ce retour à la vieille Europe des colonisateurs, choisie par défaut, constitue une menace d'importation du chaos du Proche-Orient. Mais, en ajoutant ses propres mesures contraignantes à ses états-membresl'Europe met les états de l'Est en conflit avec les puissances historiques et fait monter la grogne individuelle et sourde des habitants. 
L'afflux de migrants accentue les disparités intra-européennes. A la vérité, pas plus que les villes de France, les états ne sont pas  tous égaux face à la charge imposées dans le traitement du drame: le Royaume-Uni,  lié par son Commonwealth, est assujetti à des devoirs particuliers et n'est donc pas trop regardant sur le droit du travail, l'Allemagne vieillissante a fortement besoin de main-d'oeuvre, la France souffre du chômage mais dispose d'un système social attractif. 
Ces états clament leur volonté d'accueil et multiplient leurs démonstrations d'empathie à la face du monde. Or, leur ouverture est toute théorique et seulement médiatique. Ainsi, la "disponibilité" de la France est-elle  politique. Dans la pratique, le gouvernement Valls se targuera de dévissage de ses dépenses publiques par le fait de son action humanitaire. Sur le terrain, celle-ci est en fait assumée par les réseaux d'ONG et d'associations qui pointent le pouvoir socialiste sur le délaissement dont ils font l'objet. Les associations d'entraide s'indignent, tandis que les mairies godillots se font mousser dans les media à l'appel de Hollande qui a tant besoin que cette opération de bénévolat réussisse mieux que son CICE... 
Dans notre société d'assistés, les bénévoles ont perdu le sens des mots et attendaient en vain des aides à la hauteur des enjeux et un plan ambitieux de la part de Bruxelles.
 
Juncker et Hollande ont dû donner des garanties. 
Ce dernier a invité à l'Elysée 600 maires susceptibles de déshabiller Pierre pour habiller Fatima. Par un prompt renfort de pieux mensonges, ils furent d'ailleurs bientôt 700 dans la presse... Bref, la boîte de Pandore est ouverte. 
L'UE est soudainement prête à tout, inversant les flux migratoires. Un pays d'émigration comme la Grèce devrait se transformer, du jour au lendemain, en pays d'immigration, malgré sa dette publique abyssale. Idem, dans une moindre mesure pour l'Italie ou l'Espagne qui, avant cela, était en train de se redresser... 
Ainsi, les migrants découvrent-ils plus ou moins le contraire de ce qu'ils imaginaient: l'Europe se transforme en mirage, alors qu'elle a construit méthodiquement, par ses règlements et par ses discours au reste du monde, l'image d'un continent sur lequel l'injustice est dénoncée et où les étrangers ont des droits sociaux, voire un statut. Elle est aujourd'hui fustigée pour n'avoir pas anticipé le déferlement actuel: comment aurait-elle pu se protéger par avance sans être taxée de xénophobie? Est-ce, comme l'affirment les anti-européens,  l'U-E qui n'est pas adaptée ou la démocratie ?
  
Les belles âmes se résignent. L'afflux de migrants est incontrôlable, assurent les courageux penseurs du laisser-aller, mais on notera qu'ils se trouvent être souvent des internationalistes opposés au maintien de quelle que frontière que ce soit: le brassage et le chaos !

Or, envisager les moyens du maintien des Syriens en Syrie supposerait un changement de politique à l'égard de Bachar al-Assad, et la volonté d'unir les forces militaires du "dictateur" au sol, aux forces aériennes des Occidentaux. Mais Fabius et ses semblables ne sont pas disposés à auto-flageller leurs chairs flasques, pas même pour favoriser une stratégie de circonstance qui aurait une chance d'éradiquer les islamistes conquérants de Daesh
Lorsque, par ailleurs, il s'agissait d'accueillir les Chrétiens persécutés de Syrie, des voix s'étaient élevées pour recommander d'éviter leur déracinement. Mais s'agissant de Syriens musulmans, les mêmes insistent pour que les Français les accueillent à bras ouverts. Bien que les Syriens demandeurs d'asile soient présentés comme des médecins, des ingénieurs ou des journalistes, l'argument de la fuite des cerveaux ne tient pourtant plus
On aura ainsi tout entendu et son contraire. Seule constante: les chrétiens peuvent rester où ils sont; les musulmans ont en revanche droit à un avenir meilleur. Mais ne parlons pas non plus de critère religieux de sélection: les mêmes, toujours les mêmes, hurlent que ce serait honteux. Partant, s'en prendre à ces derniers est, pour beaucoup de populistes, un moyen limpide de dénoncer l'Europe et de lui porter un coup fatal. L'Union européenne engage aussi son devenir sur ce sujet brûlant. des deux pays les plus touchés.

Que ce soit par idéologie ou par besoin de financement, les media font, quant à eux, de la surenchère sur leur terrible condition. En faisant de l'argent, ils se donnent le beau rôle à moindre frais: si c'est gagnant-perdant pour les autres, c'est pour eux tout bénéfice.

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