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samedi 10 octobre 2015

Sursis annoncé. Nicolas Bedos jugé pour injure raciale dans des chroniques

Une association poursuit Nicolas Bedos pour injures publiques raciales datant de 2012

Le tribunal correctionnel de Paris est peu réactif...

L'hebdomadaire Marianne et son site internet avaient publié sans filtre certains propos des chroniques de l'humoriste en décembre 2012. Cet organe de presse n'est pas poursuivi, mais le comique va être jugé pour injures publiques raciales. Parmi ces derniers : "Indolence insulaire", "enc*** de nègre" ou encore "autochtones oisifs"
Des propos racistes ? interroge Ouest France...
Le CollectifDom (Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais, fondé par Patrick Karam) ne se pose pas la question. Il ne fait pas de doute que ces écrits sont des propos racistes. La notion d'indolence a "chez nous une signification particulière", a expliqué son président Daniel Dalin: elle se rattache à "celui qui ne ressent pas la douleur". Celle des "coups de fouet", a expliqué l'avocat de l'association, Me Vincent Merrien, pour qui la question n'est pas de savoir si Nicolas Bedos est raciste, mais si ces propos le sont. Peu importe que cet avocat soit spécialiste du "droit fiscal et douanier" (sic) ?...

Le parquet préconise... la relaxe ! 

Absent à l'audience car retenu par un tournage, l'humoriste a reçu le soutien de la représentante du ministère, qui a préconisé la relaxe. La magistrate a ainsi inscrit les expressions litigieuses dans leur contexte. Nicolas Bedos faisait le récit de ses vacances dans les Antilles et le blues de son retour en métropole. Il évoquait sa rencontre avec son guide chauffeur de taxi, un certain Gilles, "un génie", "merveilleux produit de l'indolence insulaire", qui "manie si bien la langue française qu'il fait frissonner mon clitoris lexical", écrit Nicolas Bedos. Dans ces chroniques, "ce que Nicolas Bedos a voulu précisément faire, c'est combattre le racisme", a plaidé l'avocate de l'humoriste, Me Lauranne Favre. Selon elle, le passage sur le chauffeur de taxi est un clin d'œil au Candide de Voltaire. Conséquence de cette plainte et de sa médiatisation, Nicolas Bedos se trouve aujourd'hui de fait "interdit de séjour en Guadeloupe" et a fait l'objet d'une "pluie d'insultes sur internet". Le délibéré aura lieu le 10 novembre.

Le compte-rendu de la presse peut être minimaliste

Racisme : Nicolas Bedos devant la justice

"Nicolas Bedos a été poursuivi en justice par "le CollectifDom" devant le tribunal correctionnel de Paris ce lundi 5 octobre. En cause ? Des chroniques parues dans "Marianne" en décembre 2012 où il est accusé d'avoir tenu des propos racistes." (Quatre lignes dans 'Non Stop People', une chaîne de Canalsat dédiée exclusivement aux informations sur les célébrités.)

Le journaliste Laurent Calixte demande dans l'Obs au collectif de ne pas ridiculiser les Antillais en parlant en leur nom et "en les faisant passer pour des ignares incapables de distinguer une chronique volontairement caricaturale et une véritable injure raciste." Ainsi, au secours de N. Bedos, le groupe Nouvel Observateur a-t-il envoyé un syndicaliste particulièrement approprié comme le spécialiste du secteur high tech de Challenges...

Impunité assurée aux Bedos père et fils 

L'humoriste Nicolas Bedos a déjà été condamné pour insultes
En février 2014, il avait bénéficié de trois mois de prison avec sursis et 800 euros d'amende pour avoir insulté... des policiers. Il était pourtant également poursuivi pour conduite en état d'ivresse, outrage et menace de mort envers des policiers après une chute à scooter. Le tribunal correctionnel de Paris avait suivi les réquisitions du parquet et retenu l'état de récidive légale, l'humoriste ayant déjà été condamné en janvier 2010 pour conduite en état d'ébriété. L'humoriste avait pris les deux policiers à partie, parlant de leur "boulot de merde", notamment. A l'un d'eux, il aurait dit: "Je te retrouverai et je te tuerai".
Nicolas Bedos n'était déjà pas présent à l'audience: il tourne décidément plus qu'on ne pense !

Guy Bedos, le père, a échappé à toute sanc­tion après être all trai­ter de "c****" , en public, une ex-ministre dans la ville où elle est domiciliée 
Dans un juge­ment rendu à la mi-septembre 2015, le tribu­nal de grande instance de Nancy a estimé qu’en quali­fiant la femme poli­tique de "co***e" pendant un spec­tacle gratuit offert par la mairie PS de Toul, l’hu­mo­riste ne se serait livré qu'à l’une de ses "outrances habi­tuelles". 
Le procu­reur de la Répu­blique avait recom­mandé au tribu­nal de le sanc­tion­ner d’une amende, mais les juges ont usé de leur liberté d'interprétation puisqu’ils ont relaxé le père de Nico­las Bedos. 
L’af­faire sera donc de nouveau jugée devant une cour d’Ap­pel.
Nadine Morano a fait appel de la déci­sion du tribu­nal de Nancy. "Nous nous retrouverons en appel" a annoncé Nadine Morano sur Face­book.  "Je reven­dique le droit au respect comme chaque citoyen, a plaidé Nadine Morano sur les réseaux sociaux. Je n’ac­cepte pas les insultes répé­ti­tives dont je suis l’objet de la part d’un homme qui se réfu­gie derrière son statut de bouf­fon pour déver­ser son flot d’injures à mon encontre."

Le respect ne compte pas au nombre des "valeurs" dont le PS nous rebat le oreilles.

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