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lundi 14 décembre 2015

Battue en Languedoc-Roussillon, Carole Delga (PS) devra gérer Midi-Pyrénées avec le FN

La socialiste Carole Delga à la tête d'une région coupée en deux

Louis Aliot est arrivé en tête en Languedoc-Roussillon, mais le poids de Midi-Pyrénées fait de la nouvelle région un bastion de la gauche.

La fracture est nette entre les deux anciennes régions de gauche fusionnées en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon.
Si la liste de Carole Delga (PS) remporte la mise en dépassant le cap du million d'électeurs (44,81 %), Louis Aliot (FN) devance la candidate socialiste de 3.327 voix en Languedoc-Roussillon. Le vice-président du Front national,  qui avait viré en tête au premier tour, ne siégera pourtant pas dans la nouvelle assemblée. Le député européen, qui est également conseiller municipal à Perpignan, avait volontairement choisi de ne figurer qu'en cinquième position de la liste des Pyrénées-Orientales pour éviter le cumul des mandats en cas de défaite. Le FN aura néanmoins plusieurs conseillers régionaux pour lui "pourrir" la vie...

Dans ce département que Georges Frêche tenait d'une main de fer, le FN dépasse les 50 % dans 33 communes. Il vire également en tête dans le Gard. Le score obtenu par Carole Delga à Montpellier le prive de la première place dans l'Hérault. La candidate socialiste, qui a fusionné entre les deux tours avec la liste des écologistes radicaux (EELV), alliés de l'extrême gauche du Front de gauche, atteint 57 % dans l'ancienne capitale régionale. Candidat dissident du PS au premier tour, le maire de la ville s'est félicité de ce score, mais Philippe Saurel avait pourtant refusé d'appeler explicitement à voter pour celle qu'il présentait comme "la candidate de Solférino", se contentant de recommander clairement de "faire barrage au Front national".

La participation a grimpé de 10 points sur l'ensemble de la région
Après avoir exprimé leur colère au premier tour, les électeurs ont voté utile au second. La victoire de la gauche est plus nette en Midi-Pyrénées. Elle obtient la majorité absolue dans quatre départements (Lot, Ariège, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne). Carole Delga frôle les 60 % dans la petite ville de Martres-Tolosane (Haute-Garonne), où la candidate de Hollande a entamé sa fulgurante carrière politique en 2008. Elle dépasse les 59 % à Toulouse, bénéficiant à la fois d'un bon report des voix et d'un rebond de la mobilisation des électeurs. 
La participation (65 %) a grimpé de 10 points sur l'ensemble de la région. Plus de 400.000 électeurs supplémentaires ont retrouvé le chemin des urnes, après les avoir boudées pour marquer leur mécontentement.

Louis Aliot se réjouit d'avoir lui aussi progressé entre les deux tours. 
La gauche coalisée n'a pas fait le plein. Il est impossible de mesurer la part du transfert des voix du premier tour dans ce score. 

En dépassant la barre des 20 %,
la liste Les Républicains-UDI de Dominique Reynié améliore également son score
 et, par son maintien, évite la fuite des électeurs de la droite et du centre. Le politologue, contraint de prendre la carte du parti de Nicolas Sarkozy pour bénéficier de son investiture, a indiqué qu'il comptait siéger dans les rangs de l'opposition (25 sièges). Contesté au sein même de son camp, comme peut l'être J.-P. Masseret dans le Grand Est, mais il devra veiller à un possible éclatement de son groupe. Isolé au soir du premier tour, il a toutefois reçu le soutien du maire (LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui a enlevé la ville au socialiste Pierre Cohen (2008-2014) et qui était à l'origine de sa candidature-surprise.

Carole Delga présidera une région fracturée, voire éclatée

L'ex-secrétaire d'État incolore au Commerce, invisible à l'Artisanat, sans saveur à la Consommation et inaudible à l'Économie sociale et solidaire pourra-t-elle longtemps faire illusion en région ?  
Pour Carole Delga, une attachée territoriale de 44 ans, la politique commence pour de vrai. Et risque d'être rock'n roll... Le PS ne devrait disposer que d'une majorité relative parmi les 93 sièges attribués à sa liste de rassemblement. 

Dès dimanche soir à la télévision régionale, 
Gérard Onesta, vice-président (EELV) sortant de Midi-Pyrénées, revendiquait  la présidence de l'assemblée. L'ancien député européen ne se pose pas en rival de la candidate socialiste, mais l'altermondialiste réclame que "le parlement" de la région et l'exécutif ne soient pas mélangés et confondus. 

De son côté, 
dès samedi sur son compte Facebook, Myriam Martin, la candidate trotskiste (membre de la Gauche anticapitaliste -courant du NPA-,tcomposante du Front de gauche), voulait "continuer à combattre dans la rue comme au sein de l'assemblée régionalela présidente du Medef de l'Hérault, Marie-Thérèse Mercier, qui figure en 7e position sur la liste de la socialiste Carole Delga...

Le Front national a obtenu
suffisamment de conseillers régionaux (358) pour que Marine Le Pen obtienne les 500 signatures nécessaires à une candidature présidentielle en 2017.

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