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vendredi 12 février 2016

Découverte d'un conflit d'intérêts de Fabius au Quai d'Orsay

La concubine du ministre socialiste est l'ex-femme de Baylet, le radical

Quand l'un s'en va, l'autre sort du placard

Ils ont l'air tellement propres sur eux !
Laurent Fabius, l'ex-ministre des Affaires étrangères, vit avec Marie-France Marchand-Baylet, ex-épouse Baylet, depuis une quinzaine d’années. C'est seulement en juin 2015, lors de la visite à l'Elysée de la présidente du Chili, Michelle Bachelet, un beau gabarit, que l'on avait pu découvrir sa liaison avec cette sémillante sexagénaire. 

Et la dame partage la vie de Laurent Fabius jusque dans les murs du Quai d'Orsay, où elle occupait un bureau, rapporte L'Express, en novembre 2014. Pour justifier cette présence sous les ors de la République, l'ex-femme de Jean-Michel Baylet, ancien président du Parti radical de Gauche, a en effet créé une association, Flag-France Renaissance, dont la raison d'être est de "valoriser le patrimoine et les arts français sur le territoire national et à l'étranger", à commencer par le domaine de La Celle-Saint-Cloud (Yvelines), légué en 1951 au Quai d'Orsay. Ainsi, a-t-elle trouvé les fonds qui ont permis la rénovation de l'orangerie du château.  
Or, Marie-France Marchand-Baylet est directrice générale de l'Occitane de communication

Et le
 PDG de cette société est l'actionnaire majoritaire du groupe de La Dépêche du Midi qui n'est autre que Jean-Michel Baylet. La SA simplifiée en question, sise à Toulouse, rue ...Jean Baylet, comprend entre trois et cinq personnes, mais le dernier événement notable de cette entreprise remonte au 24 janvier 2003.
Presque seule sur son territoire, La Dépêche du Midi est souvent accusée d'abuser de sa position pour servir les intérêts politiques de Jean-Michel Baylet.
En octobre 1982, Claude Bernardini, journaliste et fondateur du magazine Podium pour les ados, vient de lancer Toulouse Matin, un nouveau quotidien régional d'une quarantaine de pages dont l'ambition, indique-t-il, est d'"apporter aux Toulousains une source d'information alternative, dans un paysage dominé par un journal inféodé à une idéologie : La Dépêche du Midi".
Quelques jours après la parution du premier numéro, Claude Bernardini reçoit un appel du secrétariat de Gaston Defferre, alors ministre (PS) de l'Intérieur, puis de celui du Premier ministre, Pierre Mauroy. Soucieux d'éviter toute pression, il ne donne pas suite. Mais quatre mois plus tard, ses craintes se confirment. Le principal actionnaire du journal, Pierre Dumons, un entrepreneur du BTP, décide du jour au lendemain de retirer ses billes. "
Il est venu me voir un matin en m'expliquant qu'il n'avait pas le choix, raconte Claude Bernardini. De nombreuses municipalités clientes avaient décidé de lui couper les vivres."
L'anecdote ne surprendra guère ceux qui ont fréquenté, à l'époque, Evelyne-Jean Baylet, mère de Jean-Michel et ex-patronne qui dirigea d'une main de fer la société familiale propriétaire de La Dépêche du Midi, après le décès de son mari dans un accident de voiture. Amie de François Mitterrand, mais aussi de Roland Dumas et de René Bousquet, elle n'a jamais hésité à faire jouer son carnet d'adresses pour protéger son entreprise et maintenir son emprise sur la vie politique locale. Car, chez les Baylet, depuis bientôt un siècle, presse et politique marchent au même pas pour tisser un réseau serré d'hommes liges, ce que 
François Bonhomme, maire (divers droite) de Caussade, décrit comme un "potentat féodal." 
Trente ans après l'exécution de Toulouse Matin, La Dépêche du Midi, propriété à 82,5 % de la famille Baylet, fait encore figure de forteresse inexpugnable et hégémonique sur toute la région Midi-Pyrénées. Presque seule sur son territoire, elle est souvent accusée d'user et d'abuser de ses protections politiques. Mais qu'importe à Jean-Michel Baylet, son PDG - que certains Français n'ont découvert qu'à l'occasion des "primaires citoyennes" de 2011-, semble au-dessus des critiques dénonçant son statut de cumulard-type: conseiller municipal de Montjoi, ex-président du Conseil général de Tarn-et-Garonne, ex-sénateur de son département, président de la communauté de communes des Deux-Rives (Valence-d'Agen) et, enfin, ex-président du Parti radical de gauche (PRG), dont le principal bastion est Midi-Pyrénées. Il accumule les défaites et sa nomination au gouvernement va donc relancer son emprise locale et son empire familial.
L'indépendance journalistique est-elle préservée ?
On l'a vu, les Baylet, père et fils, tiennent la région, mais la presse aussi et ses journalistes... Jean-Michel Baylet n'y voit rien d'incompatible, en démocratie. "Si l'on devait interdire aux patrons de presse de faire de la politique, il faudrait faire une loi, car je suis loin d'être le seul !" insinue-t-il, en réponse aux républicains qui dénoncent sa situation de "cumulard", mais sans qu'on sache qui sont les autres patrons de presse visés pour exercice de fonctions électives.

Jean-Michel Baylet
, le nouveau ministre de l'Aménagement du Territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, succède à Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l’Égalité des territoires. C'est au côté de Baylet que cette femme s'est initiée à la politique comme chargée de mission, puis chef de cabinet de Baylet, lorsqu'il fut président du Conseil général de Tarn-et-Garonne. Lorsque la dame, encore trentenaire, fut élue députée de ce département, son adversaire UMP fut débouté de son recours devant le Conseil constitutionnel pour un traitement de faveur de La Dépêche du Midi, dirigé par Baylet...

Un ministre mis en examen
Le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, a été mis en examen, le mardi 1er avril 2014 à Bordeaux,  pour violation du code des marchés publics, avec deux autres personnes (son directeur général des services, ainsi que l'intendant du restaurant qui passait les commandes) dans une affaire remontant à 2004-2005 et portant sur des frais de bouche (des frais de déjeuners et réceptions) au Conseil général de Tarn-et-GaronneIl faut bien régaler les électeurs... Le parquet général avait requis la mise en examen de Jean-Michel Baylet, mais la juge d'instruction avait initialement refusé, en toute indépendance, maintenant le statut de témoin assisté, intermédiaire entre simple témoin et mis en examen.
Jean-Michel Baylet avait déjà été relaxé quatre mois plus tôt dans un dossier distinct, une affaire de favoritisme portant sur la confection du bulletin du Conseil général.
Dans une troisième affaire dépaysée à Bordeaux et portant sur l'utilisation d'une voiture et d'un chauffeur du Conseil général, il a également bénéficié d'un non-lieu en août 2011.

A en croire Baylet, ses journalistes sont libres, et pourtant, La Dépêche du a mis trop jours avant de publier discrètement, le 3 septembre, l'information de la mise en examen de Jean-Michel Baylet, après Rue89, dans un entrefilet annonçant surtout la plainte en diffamation du "patron" contre le site d'information.  La Dépêche n'en reparlera plus: un choix rédactionnel libre...

Un flou certain  entoure le montage de l'opération. 
Aujourd'hui encore, le Quai reçoit ses hôtes de marque au château de La Celle-Saint-Cloud. Le 30 août, à l'occasion de la conférence des ambassadeurs, le corps diplomatique était convié à un somptueux buffet préparé par 27 chefs, à l'initiative de Laurent Fabius et de "Madame". Celle-ci s'est prise de passion pour le bâtiment à la façade jaune pâle, son orangerie et son parc, dessiné par Le Nôtre. Au point d'y inviter les amis du couple à dîner ou de lancer Flag-France Renaissance "pour permettre la rénovation du château, véritable outil pour la diplomatie française, mais également et surtout pour favoriser le dialogue avec les cultures étrangères", a fait préciser la compagne du ministre à L'Express. 
A l'origine, il était question de créer une fondation et non une association.
Le 9 avril 2013, dans un salon du Quai, Marie-France Marchand-Baylet et Charles de Croisset, président de la Fondation du patrimoine, signent une convention d'accord avec le ministère, en présence de Laurent Fabius. Mais la fondation que "Madame la ministre des Affaires étrangères" envisage alors de monter ne verra jamais le jour. "Cette option a été abandonnée compte tenu des coûts de fonctionnement demandés", assure l'initiatrice du projet. Curieusement, cet organisme mort-né a conservé jusqu'à l'été dernier une page Internet. 
Place, donc, à l'association Flag-France Renaissance. Lancée en juin 2013 sous la houlette de Marie-France Marchand-Baylet et de Jean de Kervasdoué, ancien directeur des hôpitaux et ami intime de Laurent Fabius. Cette structure a très vite décroché la précieuse "reconnaissance d'intérêt général" qui lui permet d'offrir à ses entreprises mécènes une déduction fiscale égale à 60% de leurs dons. Résultat : grâce à la Fondation Total, à l'assureur mutualiste Matmut, aux groupes chinois Sanli Holdings et Sanhe Tea, l'orangerie de La Celle-Saint-Cloud a été restaurée et dotée d'une terrasse de bois. Prochaine étape: la réfection des cuisines. 

"Pour tout savoir sur le domaine, indique le site du Quai d'Orsay, consultez le site Flag-France Renaissance." L'internaute découvre ainsi que l'association ne s'est pas bornée à embellir le château. Par son intermédiaire, 13 entreprises françaises ont financé un livre d'art intitulé Le Quai d'Orsay (Ed. internationales du Patrimoine, 2014), consacré au célèbre bâtiment abritant le ministère. Les noms de ces mécènes désintéressés, uniquement motivés par "le rayonnement culturel de notre pays", comme l'assure Marie-France Marchand-Baylet ? Airbus, Areva, Arianespace, CIC, EDF, GDF Suez, Casino, Dassault, Necotrans, SNCF, Thales, Total et Vinci. Les fers de lance de la "diplomatie économique" chère au maître des lieux.  

Des socialo-mondains

Laurent Fabius aimerait bien se défaire de l’image de grand bourgeois mondain
mais ne parvient déjà pas à sacrifier son éternelle pochette blanche. Si on en croyait ses proches, "c'est sa première femme, Françoise Castro [dont il a divorcé au début des années 2000, les années Jospin], qui lançait les invitations" et ce serait à elle qu'il devrait cette image erronée. Marie-France Marchand-Baylet aurait repris le rythme des soirées et des dîners, à "l'insu de son plein gré."

Thomas Fabius, le fils aux multiples scandales et procès, aurait des excuses
Le fils de l'ex-ministre des Affaires étrangères a souvent défrayé la chronique par ses frasques. A 34 ans, Thomas Fabius a déjà été condamné pour abus de confiance. En 2013, le Parquet de Paris et le Fisc ont même enquêté sur lui dans le cadre de l’acquisition de l’ancienne demeure du réalisateur Claude Zidi : un appartement de 280 mètres carré d’une valeur estimée à 7 millions d’euros. Habitué à s’afficher au volant de belles voitures ou avec des miss à son bras, le flambeur serait également interdit de casino. "Laurent est comme beaucoup de pères, il est déchiré et ne sait pas gérer cette situation", a commenté son ami l’avocat Jean-Michel Darrois auprès de Capital.

Un train de vie de nabab
En décembre 2012, et alors que François Hollande avait donné pour consigne  aux ministres de ne pas s’éloigner à plus de deux heures de vol de Paris, Laurent Fabius s’était offert quelques jours de répit sur l’archipel de Zanzibar, en Tanzanie, à plus de 7.000 km, au moins une douzaine d'heures de vol et la production de CO2 en rapport. Sa conseillère avait alors assuré que "Laurent Fabius passe quatre jours par semaine à l’étranger; il est plus qu’habitué au travail à distance"...

Le ministre le plus riche du gouvernement
Avec 5.550.206 de patrimoine déclarés en 2014, Laurent Fabius est le ministre le plus riche du gouvernement. Ce montant comprend un appartement parisien de 182m2 estimé à 2.780.000 euros, une maison en Seine-et-Marne d’une valeur de 495.000 euros, de deux maisons dans l’Eure pour un total de 680.000 euros, une participation de 383.518 euros dans la maison d'enchères Piasa, une assurance-vie qui s'élève à 529.439 euros, ainsi que des meubles, bijoux et objets d'art d'une valeur de 340.000 euros, des biens de famille hérités du papa antiquaire.  
Laurent Fabius, comme Anne Sinclair, l'ex-épouse de Dominique Strauss-Kahn, est également le plus grand collectionneur: le ministre possède la plus grosse collection de meubles et d’œuvres d’art.

Des ministres mis en examen

Laurent Fabius a trempé dans l'affaire du sang contaminé, un scandale qui a éclaboussé plusieurs ministres du président François Mitterrand, dans les années 1980 et 1990, à la suite de la transmission du virus du sida par transfusion sanguine. L'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius et les anciens ministres socialistes Georgina Dufoix (Affaires sociales), Edmond Hervé et Claude Evin (Santé) ont comparu du 9 février au 2 mars 1999 devant la Cour de justice de la République pour "homicide involontaire". Cette cour a rendu son verdict par un non lieu qui innocente Georgina Dufoix, Claude Evin et Laurent Fabius. Ce dernier, puisqu'il est sain, était donc particulièrement indiqué, selon Hollande, pour présider le Conseil constitutionnel. 

Le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean Michel Baylet, a été mis en examen.
PaSiDupes a déjà évoqué plus haut les démêlées de Baylet avec la justice.  De même que le favoritisme mentionné plus haut du quotidien régional pour Sylvia Pinel. 

A l'arrivée,
l'emprise du réseau Baylet-La Dépêche est concrétisée par les résultats des régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, qui donnent Dominique Reynié (LR) à 21,32%, Louis Aliot (FN) à 33,87% et Carole Delga (PS) à 44,81%, une ancienne secrétaire d'État pour un an, au premier gouvernement Valls, déléguée au Commerce, à l'Artisanat. C'est en effet une protégée de Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées (1998-2015), et de Baylet.

A la différence de Fabius, mais
comme Valls et Martin Malvy, ancien journaliste journaliste à ...la Dépêche du Midi, Jean-Michel Baylet (70 ans) est franc-maçon du Grand Orient de France (GODF). Tout est si simple aux Frères.

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