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lundi 1 février 2016

Exaspération des habitants de Calais, face aux clandestins et à leurs agitateurs de l'ultra-gauche

La population réclame considération et protection
Face aux migrants en nombre samedi 23 janvier, cet homme refuse de rester sans rien faire contre l'envahissement, l'insécurité et les meneurs




Hollande détourne le regard

Le week-end des 23 et 24 janvier a été une nouvelle épreuve pour les Calaisiens. D’un côté, 4.000 illégaux veulent rejoindre l’Angleterre et de l’autre, des habitants qui vivent dans la menace d'agressions, vols et violences. L'hypocrisie des commentaires entretient les tensions. En fin de semaine ­dernière, le chef de file des travaillistes anglais avait fait un petit tour et  lâché sa remarque de compassion: "Comment peut-on ­laisser des gens vivre comme ça, dans la boue ?", s’indigna Jeremy Corbyn, élu d'un pays qui se mure en refusant d'accueillir ces milliers de clandestins bloqués dans les camps du nord de la France et révoltés par le rejet britannique. Les tensions atteignent le seuil du drame et les incidents ne cessent en effet de se multiplier entre les candidats à l’immigration en Grande-Bretagne et la population de Calais. L’année 2015 avait été ponctuée de vagues d’échauffourées plus ou moins spontanées sur la rocade où transitent les camions en route pour Douvres.


Des dizaines de migrants envahissent régulièrement la voie publique pour stopper les camions sur l'autoroute et tenter de se ­glisser dans les remorques. Les CRS et les gardes mobiles les délogent à la matraque et au gaz lacrymogène. Ils passent parfois à l'assaut du terminal du tunnel sous la Manche, dont l’entrée a été sécurisée par une accumulation de rouleaux de fil de fer barbelé, des clôtures grillagées de plus en plus hautes et l’inondation des abords.
Samedi 23 janvier, pendant plus de trois heures, l'activité portuaire est restée bloquée. Un groupe d'une cinquantaine d'illégaux est passé à l'abordage d'un ferry. La police les a délogés vers 21 heures, interpellant 24 clandestins.  
C'est la conséquence d'une manifestation - autorisée par la préfecture - d'environ 2.000 personnes organisée en soutien aux illégaux par des No Border, activistes d'extrême gauche, en début d'après-midi, dans les rues de Calais. Les premiers incidents éclatent dès la fin de la manifestation. Un habitant excédé va devoir sortir son fusil face à la marée humaine de manifestants et de leurs meneurs qui envahissent son jardin comme le montre la photo 1).  

Des agitateurs de No border organisent la manifestation
 au pied de la statue du Général de Gaulle



Un peu plus tard, un groupe de migrants, visiblement bien organisé, réussit à pénétrer dans l'enceinte du port de Calais. 300 à 350 personnes se précipitent alors vers un ferry anglais. Une cinquantaine de migrants  montent à bord. "Ce qui s'est passé hier soir, c'est vraiment la goutte d'eau", affirme Jean-Marc Puissesseau, président du port de Calais. La maire de la ville lance un cri d'alarme et un nouvel appel à l'aide. Les élus réclament que Hollande et Valls règlent une fois pour toutes le problème de la "jungle" de Calais.
Le jeune Calaisien, qui a pointé un fusil sur les manifestants,
sera finalement poursuivi, indique
  La Voix Du Nord.
Trois "étudiantes" italiennes (visiblement à temps partiel) font l'objet d'une obligation préfectorale à quitter le territoire, après avoir participé à la manifestation anarcho-révolutionnaire pro-migrants à Calais, mais un mouvement de soutien s'organise à l'université Paris 8...


En occupant le port de Calais, les No border se sont médiatisés sans frais

Cent cinquante des 500 clandestins mobilisés par des activistes de l’ultra-gauche No Border sont montés  de force sur le ferry-boat 'Spirit of Britain' qui venait de débarquer ses passagers et n'était donc pas prêt à repartir. L’opération commando n'était ni spontanée ni improvisée, mais préparée à la faveur de manifestation autorisée de soutien dans le centre-ville de Calais. Le cortège rassemblait 2. 000 militants à l’appel de différents groupes d’extrême gauche, rejoints par des militants anarchistes venus d’Allemagne, des Pays-Bas, d'Italie et d’Angleterre. 
Drapeaux rouge et noir au vent, hurlant des slogans pour l’ouverture des frontières et la libre circulation des étrangers à l'espace Schengen, ainsi que la fermeture de la "jungle", les agitateurs – dont une minorité de clandestins – ont marché depuis le camp jusqu’à la place d’Armes.
Un groupe de 150 migrants prend possession du ferry-boat pendant plusieurs heures, samedi 23 janvier. 

Un groupe d’Afghans s’engouffre sur les quais, profitant des consignes de bienveillance reçues par les forces de l'ordre. D’autres activistes entrent par effraction dans la zone privée portuaire en forçant le passage en défonçant les grillages (voir la vidéo ci-dessus). Amarré à quai comme prévu, le 'Spirit of Britain' est la cible convenue. Les assaillants ont visiblement la technique pour se lancer à l’abordage en grimpant sur les ponts-grues de chargement et sauter sur le pont. 
Un véritable siège s’organise. Les marins bloquent les écoutilles et mettent en ­batterie les lances à incendie pour contenir les envahisseurs qui sont bloqués le long des bordages, mais quelques activistes mieux aguerris s'infiltrent à l’intérieur et se répandent dans les coursives à la recherche d’une cachette. Il faudra plusieurs heures aux forces de l’ordre pour les déloger. Les policiers interpellent une trentaine de personnes – 26  migrants (que l'on disait minoritaires)  et 9 militants "altermondialistes" – et escortent le reste de la troupe jusqu’au campement.

Comme les Afghans ont détruit les Bouddhas de Bâmiyân
et les djihadistes ont saccagé le patrimoine syrien du musée de Mossoul,
les révolutionnaires s’en sont pris aux statues de Ch. et Y. de Gaulle (cf. photo précédente, place d’Armes, ci-dessus)
A Calais, l’exaspération grandit, provoquant des réactions désespérées d'auto-défense. David, un chômeur quadragénaire, a une altercation avec les manifestants. Son fils, Gaël, sort brièvement une arme. Il sera placé en garde à vue. La situation est en effet de plus en plus difficile à supporter et la radicalisation de la population exposée aux exactions des illégaux laisse l'exécutif insensible et la question se pose de savoir si Hollande et Valls ne se félicitent pas de faire grossir l'électorat du FN. 

Migrants tentent de traverser des barbelés pour 
atteindre le site d'Eurotunnel à Coquelles, près de Calais
Les accrochages incessants avec la police, les actes d’incivilité, les nuisances acceptées des migrants libèrent la parole des Calaisiens. Au lendemain du weekend de subversion par l'ultra-gauche, une contre-manifestation 'anti-jungle' a réuni deux milliers de personnes, en majorité des acteurs économiques lésés, commerçants, artisans et  industriels. La maire LR, Natacha Bouchart, qui jusqu’alors s’était abstenue de participer à toute sorte de cortège, était présente. L'élue a demandé solennellement au président ­Hollande de venir sur place pour constater de visu la détresse de ses administrés.

Manifestants pro et anti-immigration revendiquent l’ouverture de la frontière et l’annulation des accords du ­Touquet.
Ce traité, conclu en 2003, place le contrôle britannique aux frontières… sur le territoire français. Les migrants sont bloqués comme dans un cul-de-sac à Calais, avant même d’effectuer une demande d’asile en Grande-­Bretagne. Pourtant, " géographiquement, la frontière anglaise se situe à Douvres. Nous avons été bien bons d’accepter qu’elle soit à Calais ", ­s’insurge Xavier Bertrand, le président du conseil régional Nord-Pas-de-Calais-Picardie depuis décembre 2015. 
S'agissant du cas spécifique des demandeurs d'asile, plus rares qu'on ne le dit, les accords du Touquet ne sont pas favorables à la France. Tout se joue au départ du navire. D’après le traité, si la demande d’asile est formulée avant que le bateau ne parte pour l'Angleterre, c’est à la France de traiter la demande. Si elle est faite après le départ du bateau, c’est à l’Angleterre de s’en charger. Une fois à Douvres, si le demandeur se voit refuser sa demande, il est renvoyé à Calais.
A l’époque, les Britanniques avaient obtenu cet avantage en échange de la construction d’un hypothétique porte-avions, le PA 2 (abréviation de Porte-avions 2, en anglais CVF FR pour Carrier Vessel Future France), un projet lancé en 2003 sur la base du CVF britannique  et abandonné en 2013. En 2003, ces accords du Touquet apparaissaient comme une avancée. Ils étaient "la condition pour fermer Sangatte (Pas-de-Calais) (…) Mais 13 ans après la situation a considérablement évolué et il faut d'autres solutions", explique X. Bertrand. En effet le contexte de signature des accords du Touquet en 2003 est marqué par le démantèlement du centre d'accueil de réfugiés de Sangatte, géré depuis 1999 par la Croix Rouge. Prévu pour 200 personnes, il a accueilli jusqu'à 1.600 personnes dans des conditions précaires. Confrontés à la volonté de Londres de voir fermer ce centre surpeuplé, la France et l'Angleterre nouent un accord permettant de renforcer les contrôles au départ de la France pour réguler l'afflux de migrants clandestins outre-Manche.
L’arrangement se révèle aujourd’hui fatal aux Calaisiens.

 

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