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mardi 23 février 2016

Valls, prêt à reculer sur sa réforme du droit du travai, portée par El Khomri

Le projet de réforme du droit du travail pourra être amendé sous la pression des syndicats et de la gauche radicale 

Valls est prêt à céder en rase campagne sur le projet de réforme du marché du travail

Alors qu'il sera présenté le 9 mars au Conseil des ministres, Valls veut faire taire les critiques des syndicats réformistes et s'assurer de son vote au Parlement.
Dévoilé la semaine dernière, ce texte porté par une femme de paille, la ministre du Travail, Myriam El Khomri, a été accueilli par une salve de critiques des syndicats et d'une large partie de la gauche, qui le jugent trop favorable aux entreprises, au détriment des salariés.

Le Premier ministre, Manuel Valls, a assuré mardi qu'il ira "jusqu'au bout" de ce qui sera probablement la dernière grande réforme du quinquennat.
Mais il n'a pas précisé au prix de quelles compromissions, que laissent percer les propos de plusieurs ministres ou d'autres sources gouvernementales, qui se défaussent d'abord sur le Conseil d'Etat, auquel le texte a été soumis. Prié de dire si ce projet de loi pourrait être modifié d'ici le 9 mars, un membre du gouvernement a répondu: "Bien entendu, sinon ce n'est pas la peine d'avoir le Conseil d'Etat."

Myriam El Khomri s'est pour sa part assouplie mardi, en marge d'une visite dans le Val-de-Marne, à Rungis, qu'il ne s'agit encore que d'un "avant-projet de loi" dont la version consolidée ne serait connue que le 9 mars.
"La loi n'a pas encore été présentée en conseil des ministres", a-t-elle expliqué à des journalistes. "Je suis ouverte au dialogue, j'entends, il y a des questions qui sont légitimes, auxquelles il faut tout à fait répondre."

Michel Sapin a dénoncé la confusion créée par ses opposants

Son homologue des Finances, qui l'accompagnait à Rungis, a été plus radical,
affirmant que ce texte "n'existe pas" tant qu'il n'a pas été présenté en conseil des ministres: "Comme [il] n'existe pas, [il] peut bouger", a lâché Michel Michou Sapin.

"Donc il faut éviter la confusion ; il faut ensuite se polariser sur les quelques sujets qui sont (...) aujourd'hui les plus délicats et les plus difficiles", a-t-il ajouté."Il faut sur ces sujets-là écouter les organisations syndicales."

Selon une source gouvernementale, deux points du projet de loi doivent évoluer pour convaincre la CFDT, principal syndicat réformiste, de le soutenir.
Il s'agit du plafonnement des indemnités prud'homales pour licenciement abusif et de la définition des causes pouvant justifier des licenciements économiques, deux dispositions souhaitées par le patronat, mais unanimement rejetées par les syndicats, qui se retrouvaient mardi soir au siège de la CGT.

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