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jeudi 31 mars 2016

Polémique vertueuse: le dessinateur Plantu fait l'amalgame entre islam et terrorisme

Les idéologues du "politiquement correct" se dévorent 

Plantu sort des clous ?

Sur son blog, ce mercredi, le dessinateur Plantu évoque la sortie d’une gamme de hidjabs et d'abayas par plusieurs grandes marques de luxe. "A quand la fashion ceinture ?", y demande une jeune femme voilée, une ceinture d’explosifs à la taille.


Le dessin dans le journal Le Monde, divise. Un autre de Plantu avait ému il y a quelques jours, parce qu'il rendait hommage aux victimes des attentats de Bruxelles. Dans ce nouveau dessin, publié le mercredi 30 mars par le journal officieux du PS, il fait référence à la nouvelle lubie des marques qui lancent des collections réservées aux femmes musulmanes intégristes, en l'occurrence Dolce & Gabbana et sa nouvelle ligne de hijabs.

Faire du Charlie hebdo, c'est tabou !
Abaya transparent
et affriolant ! 
La phrase "A quand la fashion ceinture ?" en légende de la caricature provoque une onde de choc dans les cercles parisiens bien-pensants… Le dessinateur y associe le voile islamique et la ceinture d'explosifs islamiste, et donc l'islam et le terrorisme. Le terrorisme des djihadistes n'aurait rien de commun avec les islamistes qui n'auraient rien à voir avec l'islam: avec les Chrétiens, alors? C'est sûr, mais ça ne dérange pas les idéologues laïcs et pourtant pro-arabes ! Hollande, "l'homme de la synthèse", n'a-t-il pas remis la Légion d'honneur au prince héritier d'Arabie saoudite ? En cachette, il est vrai...

Le parallèle a déclenché la colère d'une catégorie d'internautes


Le quotidien Le Monde en a fait sa Une comme tous les jours depuis 1985, mais cette semaine Plantu aurait lancé le bouchon un peu loin, tout en sachant que chacun de ses dessins est scruté. Il avait déjà fait polémique, en 2013, avec un amalgame entre cégétistes et islamistes, comme d'autres en ont fait entre écologistes et ayatollahs. Le "second degré" avait été ressorti, mais à force d'ouvrir la boite pour les Bedos père et fils ou Sophia Aram [franco-marocaine dont la mère a disparu de sa biographie: Khadija, 64 ans, a en effet été condamnée en 2011 à deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour avoir promis contre rémunération, à des personnes en situation irrégulière des titres de séjour qu'elle n'a jamais remis, en tant qu'élue socialiste des Yvelines et adjointe au maire de Trappes -PCF depuis 1944 et PS depuis 2001, dont sont originaires des célébrités comme Jamel Debbouze], mais elle a la bonne nuance de peau, en passant par les ex-hébergés du service public de France Inter, Didier Porte et Stéphane Guillon [Alexandra, sa soeur, est toujours journaliste à France 2], le stock est éventé.
Cette fois, le clergé chafouin de la république laïque en a implosé…

Plantu se défend d'avoir franchi une ligne rouge ?

Abaya pour la Seine-Saint-Denis
Plusieurs grandes marques se lancent sur ce marché de l'hypocrisie
La marché de la mode islamique intéresse l'Italien Dolce Gabbana, mais aussi le Britannique Marks and Spencer ou le Japonais Uniqlo. Or, si le voile islamique, dans toutes ses déclinaisons plus ou moins couvrantes et isolantes, vise à riposter à la lubricité des musulmans du "genre" entreprenant, il est en vérité tout sauf discret. Il est même devenu un appel provoquant la montée de testostérone.

Accusé d’amalgame entre Islam et terrorisme, Plantu  a déclaré à La Parisienne: "Je veux défendre l’image de la femme."

Le dessinateur est sur la ligne officielle  du PS
Ligne Dolce et Gabbana
Invitée ce matin sur RMC, la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, a dénoncé l'initiative. "Quand les marques investissent dans ces vêtements, elles se mettent en retrait de leurs responsabilités sociales et font la promotion de l’enfermement du corps des femmes. Ça me choque", a-t-elle ainsi déclaré.

Ces protestations pourraient-elles décourager les enseignes en question ? A voir... "Les musulmans représentent 22% de la population et leurs exigences vestimentaires sont trop souvent délaissées par les grandes maisons de couture et de prêt-à-porter européennes", avaient fait valoir début janvier Stefano Gabbana et Domenico Dolce, pour justifier leur démarche mercantile.

Laurence Rossignol compare les femmes voilées aux "nègres américains qui étaient pour l’esclavage"

Pour bénéficiaire de la CMU
Sur RMC ce mercredi 30 mars, Rossignol n’a pas hésité à comparer ces femmes musulmanes aux "nègres américains qui étaient pour l’esclavage". Un terme qui a déclenché une levée de boucliers sur les réseaux sociaux. Et la féministe de passer à la vitesse supérieure: "Quand les marques investissent dans ces vêtements, elles se mettent en retrait de leurs responsabilités ...sociales [sic] et font la promotion de l’enfermement du corps des femmes. Ça me choque, parce que quand on enferme le corps des femmes sous des vêtements qui vont des orteils jusqu’au bout des doigts, l’enfermement global n’est pas loin pour elles derrière."

Alors le chroniqueur lui tend une nouvelle perche, suggérant que peut-être, certaines d’entre elles "choisissent de porter le voile", Laurence Rossignol lâche alors : "Mais bien sûr, il y a des femmes qui choisissent, il y avait des nègres afri… ["afro", pour celles qui savent de quoi elles parlent] américains qui étaient pour l’esclavage.

Produits Uniqlo, ci-contre

La ministre socialiste venue de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR)  est vite retournée à son argument de départ, inutilement, puisque l'ex-journaliste à La Vie ouvrière, le journal de la CGT, n'a rien de plus à apporter au débat: "On ne peut pas admettre que c’est normal, que c’est anodin, que de grandes marques investissent dans ce marché et en fin de comptes, mettent les femmes musulmanes dans la situation de devoir porter ça. C’est irresponsable de leur part".

 

Révision constitutionnelle: Hollande renonce; la presse l'étrille

"Gâchis", "fiasco", "déroute", "Waterloo", la presse étrille Hollande

La presse de jeudi étrille le zozo pour ce nouveau "fiasco" 

Le Figaro ménage tout le monde
Il voit dans ce renoncement une "déchéance d'autorité" et Paul-Henri du Limbert dénonce "le gâchis", estimant que "le premier - et principal - coupable est évidemment à chercher à l'Élysée". Mais il demande malgré tout aux Républicains de "s'abstenir de triompher trop bruyamment." L'éditorialiste, comme nombre de ses confrères, pense qu'il "est à craindre que l'opinion publique mette dans le même sac tous ceux qui ont applaudi [dans sa globalité,] le discours du 16 novembre à Versailles [sous le coup de l'émotion des attentats islamistes] - la gauche et la droite réunies - et [mais] qui ont mis quatre mois pour gâcher ce rare moment d'unité nationale". Quant au temps perdu par l'exécutif dans la lutte pour l'emploi,le pouvoir d'achat et les publiques, ce ne serait pas un immense gâchis ?

Libération regrette le "désastre" 
Grégoire Biseau a le sentiment qu'il y avait "dans ce pari trop d'arrières-pensées et de calculs". Pour autant, il se retourne contre le "jeu de la droite" qui aurait  a été "tout aussi désolant". Le secret espoir de faire chuter François Hollande l'a finalement emporté sur toute autre considération", polémique-t-il, dans un souci de partage des responsabilités.

L'Opinion moque l'anaphore 
-rétrospectivement grotesque- du candidat Hollande pendant la campagne présidentielle. 
"Moi président de la République, je réaliserai, en matière de réforme institutionnelle, un flop d'une intensité qu'aucun de mes prédécesseurs n'a jamais pu approcher" ironise cruellement Nicolas Beytout.

L'Humanité se dit soulagé
"François Hollande a sifflé hier la fin d'une sinistre comédie. Ouf ! Mais que de dégâts semés sur la route qui devait mener au Congrès de Versailles!", déclare également Patrick Apel-Muller, celui qui relança le journal communiste de bandes dessinées Pif Gadget.

La Croix  pointe des moyens disproportionnés au résultat
"On aura rarement vu cela, dans l'Histoire de la République. Une débauche de déclarations, de prises de position, de débats dans la presse, de joutes parlementaires, tout cela pour aboutir à rien", regrette Guillaume Goubert.

Les Echos pleure sur l'image écornée de Hollande
"François Hollande a bousculé [?] l'image Hollande", d'après une Cécile Cornudet, nostalgique de "l'homme de la synthèse". Une idée fausse ? "On savait où on était. Et puis, tout à coup, on n'a plus su. Le fleuve était sorti de son lit," raconte la désorientée.

La Voix du Nord rit jaune
"Quatre mois [ou quatre ans] et un enterrement," s'amuse Hervé Favre, évoquant les quatre mois de vifs débats qui ont déchiré la gauche. "Finalement, vouloir retourner à Versailles n'était pas une si bonne idée pour un monarque républicain surtout quand la révolution gronde dans ses rangs" et surtout en dehors, conclut-il.

Les Dernières Nouvelles d'Alsace fait les comptes
"Le coût politique de ce fiasco monumental n'est pas encore chiffrable, mais pour François Hollande, il sera à coup sûr extrêmement élevé", commente Pascal Coquis  qui qualifie "l'homme de la synthèse" de "Machiavel aux petits pieds".

Le Courrier picard tente un bilan
Bertrand Meinnel note que "de demi-victoires [exemple?] en défaites à chaque projet important, le chemin présidentiel tourne à la déroute".

Midi Libre n'y voit qu'un raté 
Pour Yann Marec, cet épisode "restera gravé comme un énorme raté".

L'Alsace évoque une bérézina
Raymond Couraud résume l'opinion générale: "tout ça, pour ça?!" et y voit un "Waterloo politique". Waterloo, en Belgique...

Et Sud-Ouest évoque le renoncement de... Taubira
Bruno Dive imagine en effet que l'on puisse "rembobiner le film en arrière [rembobiner en avant serait plus compliqué...], (et) réclamer le retour place Vendôme [les cent jours] de Christiane Taubira, dont il faut rappeler qu'elle a démissionné à grand fracas sur cette question." Hommes de peu de foi...

mercredi 30 mars 2016

Polémique sur la centaine de 'Molenbeek' en France

Les propos de Patrick Kanner sur la "centaine" de Molenbeek en France agitent la gauche

Les députés godillots déjugés par le ministre de la Ville

Les élus qui courent les media sont contraints de sortir de leurs lignes
Ils doivent réorienter leurs déclarations en fonctions des propos décoiffants du ministre de la Ville, Patrick Kanner qui a indiqué dimanche 27 mars qu’il existe aujourd’hui une "centaine de quartiers français" présentent "des similitudes potentielles avec Molenbeek"commune bruxelloise à la réputation de réservoir djihadiste de l'Europe, une évaluation basse

Cette histoire belge de Molenbeek n'est plus drôle du tout à gauche. Certes, l'extrême gauche exemplaire étale sa joie, notamment les anarchistes révolutionnaires de Charlie hebdo (ci-contre) dont l'humour subversif enchante les haineux, mais aussi la gauche républicaine prise au piège de sa propre idéologie, qualifiée d'humaniste.  

Kanner pointe au passage les partis politiques et la presse de 2005.
Ainsi, le ministre a-t-il jugé que les émeutes qui avaient secoué les banlieues françaises en 2005 et que les acteurs politiques ont instrumentalisé "ont permis manifestement un développement du salafisme" dans les quartiers populaires.
Les violences urbaines de 2005 ont commencé à Clichy-sous-Bois exploitant un double événement: d'abord la mort de deux délinquants, Zyed Benna et Bouna Traoré le 27 octobre 2005, électrocutés dans l'enceinte d'un poste électrique interdit au public alors qu'ils cherchaient à échapper à un contrôle de police; et trois jours plus tard, le jet d'une grenade lacrymogène à l'entrée d'une mosquée de la ville par des forces de l'ordre "caillassées." Les troubles se sont ensuite répandus à travers la France dans un grand nombre de banlieues socialo-communistes, fortement touchées par le chômage et l'insécurité. La France en quasi-guerre civile déclara l''état d'urgence le 8 novembre 2005, lequel fut prolongé pour une durée de trois semaines consécutives.
Le ministre socialiste souligne que des "prédateurs" se sont alors installés.
"Molenbeek, c'est une concentration énorme de pauvreté et de chômage, c'est un système ultra communautariste, c'est un système mafieux, avec une économie souterraine. C'est un système où les services publics ont quasiment disparu, c'est un système où les élus ont baissé les bras", a jugé le ministre.


Kanner a fait la leçon au pouvoir belge
"Mais il y a une différence énorme. Je n'ai pas de leçons à donner et je suis de tout cœur avec nos amis belges, mais il est vrai que nous prenons le taureau par les cornes dans ces quartiers", a assuré Patrick Kanner, avant de préciser qu'il existe une "cellule de veille pour vérifier qu'il n'y a pas d'association faisant l'objet de démarches salafistes" dans ces quartiers ou "la République n'a pas été à la hauteur de sa responsabilité".

Les réactions embarrassées, voire la fureur, de la gauche ne se sont pas faits attendre, après ces propos tenus lors du "Grand rendez-vous" Europe 1-i-télé-Le Monde.
Au "Grand jury" RTL-LCI-Le Figaro, Julien Dray, conseiller régional PS d'Ile-de-France, a sermonné le ministre, appelant à ne pas céder à des formules faciles qui "stigmatisent". "Depuis 20 ans, a dit le cofondateur de SOS Racisme, il y a une ghettoïsation sociale qui donne lieu (...) à une montée de la délinquance et puis aussi à des noyaux islamistes qui essaient d'instrumentaliser des points sociaux". "Ce sont des points communs" avec Molenbeek, a reconnu Julien Dray, mais "je n'aime pas qu'on stigmatise car la majorité de la population de ces quartiers en a assez d'être désignée à la vindicte populaire".

Cambadélis, premier secrétaire du PS, a lui aussi pris ses distances avec les propos du ministre de la Ville, évoquant "des poches", "des immeubles" et "des rues" présentant des "problèmes" similaires à Molenbeek, mais "pas de quartiers" entiers. "Moi, je ne suis pas pour ce discours", a dit Jean-Christophe Cambadélis sur France 5, appelant à "ne pas dissoudre la concorde nationale". "On doit avoir une stratégie vis-à-vis du terrorisme, c'est de ne pas isoler les musulmans, mais d'isoler" les terroristes.

Dans une tribune au Figaro vendredi, le député LR Eric Ciotti a accusé François Hollande d'avoir "délibérément renoncé à défendre la laïcité pour flatter un communautarisme religieux auquel il est redevable". "La France ne peut devenir un gigantesque Molenbeek!", a lancé ce poche de François Fillon.

Le Front national a, lui, estimé que la France n'est "pas épargnée par les zones de non-droit du type de Molenbeek". "Il faut dès aujourd'hui lancer une vaste opération de police pour investir l'ensemble de ces quartiers en marge de la République", avait demandé la présidente du FN Marine Le Pen. Sur Europe 1, Florian Philippot, vice-président du FN, a lui estimé lundi que Patrick Kanner est "lucide" en évoquant la "centaine de quartiers en France" aux "similitudes potentielles avec Molenbeek".
"C'est donc ça qui fait polémique au PS. Pour une fois qu'on a un ministre, M. Kanner, qui enlève le voile d'aveuglement qu'il a devant les yeux et la bouche, qu'il dit une vérité un peu lucide, il faut au PS qu"on lui tombe dessus", a critiqué le conseiller régional d'Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne sur BFM TV et RMC. "C'est lucide et ce n'est pas stigmatisant", a affirmé Florian Philippot, pour qui Patrick Kanner, avec son chiffre d'une centaine, "est probablement un peu optimiste."

Des propos quasi similaires tenus par Hervé Mariton (LR) lundi sur France Info: "Kanner a le mérite d'un diagnostic lucide sur une situation réellement dangereuse". "Il ne faut pas faire d'amalgame" mais "les quartiers sortis de tout contrôle existent", a-t-il précisé.

De son côté, le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde s'est dit le même jour sur RMC "très agacé" par les propos de Patrick Kanner, "parce que c'est le genre de formule qui débilise, qui mutile le débat politique français". "Je ne crois pas du tout qu'il y ait des centaines de Molenbeek en France, a-t-il affirmé. La vérité, c'est qu'on a des quartiers qui sont ghettoïsés".
C'est dans sa commune de Molenbeek (environ 100.000 habitants) que Salah Abdeslam, le 10e homme des attentats parisiens, a été arrêté le 18 mars après une cavale de plus de quatre mois. L'enquête sur les attaques de Bruxelles a montré qu'un même réseau franco-belge est responsable des tueries de novembre et mars.
Valls en partie d'accord

Le Premier ministre estime qu'"une centaine" de quartiers français présentent des "similitudes" avec le quartier bruxellois réputé être un fief djihadiste" a-t-il admis, avant de nuancer. C'est donc difficile de faire des comparaisons", a-t-il nuancé. "Mais ce qu'a voulu dire Patrick Kanner sur les processus d'enfermement, de communautarisation et de radicalisation... tout cela existe, bel et bien !" a affirmé Manuel Valls devant les parlementaires socialistes. Kanner (PS) a mis le chaos à gauche.


Molenbeek, symbole de l'échec des pays démocratiques

Molenbeek apparaît comme la capitale européenne du djihadisme, la base arrière du terrorisme islamiste, sorte de camp avancé de Raqqa, en Syrie. Mais nous assistons à une des marches arrières de l'Etat-PS et les media sont chargés de convaincre que seul le vieux centre est une zone de non-droit. La journaliste Hind Fraihi, présentée comme flamande, le décrit dans un livre comme "un quartier voué à la démolition et habité par des immigrés", là même où a été retrouvé Salah Abdeslam, le 18 mars. Or, un, elle est belgo-marocaine et, deux, elle insiste sur les difficultés sociales, en décrivant un territoire où "dans certains quartiers, le nombre d’immigrés atteint 80 %. Elle omet juste de noter que le maire de Bruxelles, Yvan E.C. Mayeur, est ancien président socialiste de la commission des affaires sociales de la Chambre des représentants et que son prédécesseur, Freddy Thielemans, l'était déjà depuis 2001. cette communauté allochtone tient à vivre en communauté, et ne met pas en cause Le chômage des jeunes s’élève à quelque 40 %. Selon le quartier, ce chiffre peut même grimper jusqu’à 80 %."
"Dès les années 1980, des reportages télévisés ont montré de Molenbeek une image assez négative, mais qui concernait uniquement à l’époque la pauvreté et le chômage", se souvient le politologue belge Dave Sinardet. Il faut dire que la crise économique est passée par là.

"Les gens ont eu peur d’être taxés d’islamophobes ou de racistes"
Dans les années 1990 quand Hind Fraihi a publié son livre consacré aux musulmans radicaux molenbeekois, ceux que le sociologue Felice Dassetto appelle les "Molmuslims" levait le voile sur l'activité des mosquées radicales sous influence sunnite de l'Arabie saoudite et aurait dû à l’époque de sa sortie tirer la sonnette d’alarme, mais c'était sans compter avec le tabou sur tout ce qui est musulman et qui permet au salafisme de prospérer.
Pour des raisons politiques, au sens misérable, ces signaux n’ont pas été pris en compte, probablement en partie parce que certaines vérités étaient inconfortables. Les gens ont eu peur d’être taxés d’islamophobie ou de racisme ", indique Dave Sinardet. 
L’ex-bourgmestre de Molenbeek, Philippe Moureaux, se retrouve aujourd’hui sous le feu de la critique pour sa gestion de ce quartier de 95.000 personnes. Elu en 1992 à la tête de la commune, il est accusé notamment par sa successeure, Françoise Schepmans (MR) d’avoir "fermé les yeux".

Les politiciens, comme la presse, se disculpent.
"Il y a évidemment une part de responsabilité de Philippe Moureaux, même si tout ne peut pas lui être imputé. Par conviction idéologique, mais aussi par électoralisme, il n’a pas pris assez au sérieux les problèmes existants dans certains quartiers de Molenbeek", remarque Dave Sinardet. Entre les difficultés sociales, l’influence de l’Arabie saoudite et du wahhabisme et la forte population immigrée d’origine marocaine - plus du tiers de la population de Molenbeek- la situation avait de quoi devenir inquiétante, pourtant.
Ce que la presse ne dit encore pas, c'est que le socialiste Moureaux est responsable de l’ouverture de la mairie aux candidats d’origine non européenne à partir des élections de 2000, à l'issue desquelles le collège compte deux échevins PS d'origine marocaine, Mohammed Daïf et Jamal Ikazban, qui sont reconduits dans leurs fonctions en 2006.
On ne parle plus de radicalisation islmamiste dans les prisons
D’après Bahar Kimyongur, la communauté marocaine de Molenbeek est effectivement la plus active dans la radicalisation djihadiste. "En comparaison, les Turcs de Belgique (plus de 200.000 Turcs ou Belgo-turcs) sont très peu touchés par ce type de radicalisation", explique-t-il. "Les Turcs ont leur propre "clergé" : la Diyanet liée au régime d’Ankara, les mosquées du réseau Fetullah Gülen… La communauté marocaine est beaucoup moins structurée. Elle a souvent affaire à des imams formés en Arabie saoudite. 
L’Exécutif des musulmans de Belgique censé encadrer les musulmans du pays est miné par les conflits internes. Elle ne répond pas aux questionnements existentiels des jeunes Maghrébins", assure-t-il.

Une crise identitaire
Car les difficultés économiques et le wahhabisme n’expliquent pas tout. "La "Daeshmania" qui s’est développée dans certains quartiers de Molenbeek n’est pas à proprement parler liée au chômage. Les jeunes radicalisés ne sont pas forcément des miséreux. L’attraction exercée par Daesh sur les jeunes Maghrébins est davantage liée à la crise identitaire que les media et l'école favorisent, une similitude partagée par la France, ne se sentant pas assez arabes, pas assez marocains et pas assez musulmans", note Bahar Kimyongur. Et très peu Belges...

Loi travail: la gauche repart en grèves et en manifestations ce 31 mars

Nouvelle mobilisation, que les syndicats promettent "grosse" contre la loi travail jugée "toxique" pour les salariés

A peine Hollande a-t-il fait retirer la déchéance de nationalité" à son "homme fort" que l'Etat-PS doit affronter demain jeudi la colère des Français dans la rue.

Le mouvement s'annonce puissant: des préavis de grève ont été déposés à la RATP, SNCF, EDF, Air France, Total, dans le contrôle aérien et plus généralement dans la fonction publique, le commerce, les casinos, les ports et docks, la presse, ...
"De toute évidence, ce texte ne permettra pas les créations nécessaires d'emplois, généralisera la précarité et aggravera les inégalités professionnelles notamment envers les femmes et les jeunes", estiment les sept syndicats à l'initiative de la mobilisation (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, FIDL, UNL), promettant une "grosse" journée.

Même réécrit, sous la pression et dans l'urgence, ce texte dont l'avant-projet rédigé sans concertation, "reste toxique pour les salarié-es d'aujourd'hui et de demain", selon les sept syndicats.
Vraisemblablement la dernière du quinquennat, cette réforme est également l'une des plus décriées, comme l'a été la loi Macron, qui a nécessité le recours à l'article 49-3 ou la révision constitutionnelle initiée après les attentats de novembre, que François Hollande a dû abandonner le 30 mars, la veille de la grande grève du 31 mars... Un déplorable 'timing' et un mauvais signal !

Mais le gouvernement s'entête:
il n'est pas question de retirer cette réforme "intelligente, audacieuse et nécessaire", selon Manuel Valls. 
Le gouvernement est pourtant revenu sur certains articles (plafonnement des indemnités prud'homales, décisions unilatérales de l'employeur), cédant à la grogne, jusque dans les rangs de la majorité, contre un texte dénoncé comme favorable au patronat et insuffisamment protecteur du salarié.
"Ce projet de loi vise justement à développer l'embauche, l'emploi durable", a néanmoins fait écho mercredi la ministre du Travail et mère-porteuse, Myriam El Khomri, au père 'biologique', disant "entendre les inquiétudes de la jeunesse".

Plus de 200 défilés, manifestations et rassemblements sont prévus un peu partout en France, selon le décompte de la CGT.

A Paris, la manifestation partira à 13h30 de place d'Italie en direction de Nation, avec Philippe Martinez (CGT), Bernadette Groison (FSU), Jean-Claude Mailly (FO) et William Martinet (UNEF) en tête de cortège.
Des députés écologistes ont prévu de participer à la journée d'action, dont l'ancienne ministre Cécile Duflot, l'alter-ego, hors gouvernement, d'Emmanuelle Cosse, à l'intérieur,  et Noël Mamère, ancien socialiste.

La CFDT, proche du Parti socialiste, s'est fait porter absente. 
Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, a jugé "un peu fourre-tout" les mots d'ordre de la mobilisation jeudi, reconnaissant toutefois "un mal-être et une cristallisation de ce mal-être autour" de la loi travail...

De son côté, la CGT attend "énormément de monde" dans les rues. Il juge que "cette journée cristallise aussi un certain nombre de mécontentements et de revendications", évoquant "l'amertume chez les fonctionnaires" ou "les questions d'organisation du temps de travail" à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris.

Lors de la précédente mobilisation similaire, le 9 mars, plus de 200.000 personnes avaient défilé dans l'hexagone (450.000 selon les organisateurs). Les sept syndicats menacent d'en organiser d'autres, afin de peser sur le débat parlementaire, qui commencera le 3 mai dans l'hémicycle.

Plus d'une vingtaine de lycées parisiens envisagent de fermer jeudi 

Bien que la réglementation ne permette pas de fermer les établissements scolaire à titre préventif, il est déjà prévu que l'accès sera interdit au tiers des établissements connus pour être politisés, pour éviter des débordements. Des violences et interpellations ont en effet marqué la précédente journée, le 24 mars, lancée par les organisations de jeunes et soutenue par les syndicats de salariés.

Les critiques restent très vives, en effet, comme l'ont montré les auditions de Mme El Khomri, du patronat et des syndicats mardi et mercredi en commission des affaires sociales.
Si un consensus se dessine entre quelques syndicats "réformistes" pour réclamer la réécriture de certains articles (licenciement économique, compte personnel d'activité, rôle de la branche), le patronat, lui, réclame un "retour à la première version du texte" et met en garde contre "tout nouveau recul" et les syndicats radicaux réclament son passage à la broyeuse.
La dinde placée au ministère du Travail promet que le débat parlementaire va "enrichir" la réforme avec des propositions émanant "de droite et de gauche".

mardi 29 mars 2016

Hollande et Valls, plus impopulaires que jamais

Les locataires de l'Elysée de Matignon sont au plus bas dans les sondages de mars

81% des sondés répondent par la négative à la question "Diriez-vous que François Hollande est un bon président de la République?"


Le "p'tit zizi" au "gros col roulé"
et le "p'tit joufflu" "tout mou"
Seuls 18% répondent "oui", selon une étude réalisée par Odoxa pour France Inter, L'Express et Presse régionale.
C'est pour François Hollande, le plus bas niveau de satisfaction enregistré par cet institut depuis novembre 2014 où il obtenait 16% d'opinions favorables. L’embellie dans les sondages, liée à la situation d'attentats visant la France, n'a donc pas résisté à sa politique de promesses et de dépenses sans effets.

Hollande tire Valls vers son plus bas

Manuel Valls est logiquement associé à la déconfiture de la politique présidentielle. L'"homme fort" n'échappe pas à l'insatisfaction générale à l'égard du "président mou".

Manuel Valls recueille 68% de "non" à la question de savoir s'il est un bon Premier ministre. Seulement 31% de sondés répondent "oui". C'est le record d'insatisfaction de Manuel Valls depuis octobre 2014 et la création de ce baromètre. 

Les personnalités politiques qui recueillent le plus d'opinions positives sont les invisibles

Alain Juppé perd 2 points (42%) et François Bayrou, 4 (29%), selon cette même étude.

Emmanuel Macron n'en gagne qu'un, mais dépasse son chef du gouvernement avec 37%.

Sondage réalisé selon la méthode des quotas sur internet auprès d'un échantillon de "1.003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus" interrogés les 24 et 25 mars.

Seuls 26% des Français jugent positive l'appartenance de la France à l'UE

L'UE présente plus d'inconvénients que d'avantages, selon trois Français sur quatre

Les populations européennes jugent sévèrement leur appartenance à l’Union européenne


Un sondage Elabe pour Atlantico révèle d'importantes disparités entre les plus grands pays d’Europe  
sur la manière dont leurs populations jugent avantageuse ou pas leur appartenance à l’Union européenne.  En effet si les Espagnols et les Allemands sont respectivement 54 et 42% à juger cette appartenance bénéfique, les habitants du Royaume-Uni ne sont que 26% à le penser, tout comme les Français et les Italiens, et les habitants du Benelux (25%).





 Yves-Marie Cann : Deux pays se démarquent par la perception majoritaire au sein de leur population d’un avantage à appartenir à l’UE : l’Espagne et l’Allemagne. A contrario, on constate que le sentiment majoritaire au Royaume-Uni, en France, en Italie et dans les principaux pays du Benelux est que l’appartenance à l’Union européenne a plus d’inconvénients que d’avantages.

Yves-Marie Cann : Cela peut relever de facteurs culturels et politiques comme au Royaume-Uni, où l’appartenance à l’UE est un sujet de débats depuis des décennies. Cela peut également être lié à la situation économique du pays ou de son niveau de leadership dans l’Union européenne



lundi 28 mars 2016

Pakistan: les talibans revendiquent un sanglant attentat-suicide visant les chrétiens

Peut-on encore mentionner des massacres de Chrétiens sans agacer la gauche ?

Les talibans pakistanais 
affirment avoir délibérément visé les Chrétiens
Depuis qu'ils ont revendiqué haut et fort l'attentat-suicide sanglant dans un parc très fréquenté de Lahore en plein dimanche de Pâques, le bilan s'est alourdi pour atteindre 72 morts, dont 29 enfants et six femmes, a indiqué  lundi un responsable administratif de la ville, Muhammad Usman. Des centaines de personnes ont été blessées.

Selon un porte-parole de la ville, seulement "10 à 15 chrétiens" ont été dénombrés parmi les morts, mais les autorités s'efforcent toujours de les identifier.

Le kamikaze s'est fait exploser près d'une aire de jeux, a indiqué la police.L'explosion s'est produite dans le parc Gulshan-e-Iqbal, proche du centre de Lahore, particulièrement bondé en ce dimanche ensoleillé de Pâques où la minorité chrétienne célébrait la fête religieuse de la résurrection du Christ. "Nous étions allés au parc pour profiter de ce jour de Pâques. Tout d'un coup, il y a eu une énorme explosion, j'ai vu une énorme boule de feu, et quatre à six personnes de ma famille ont été blessées, dont deux grièvement", a témoigné Arif Gill, un homme de 53 ans.


La police a bouclé le site où, dans la matinée, 
s'étalaient toujours des lambeaux de chair sur les balançoires. Morceaux de vêtements et tourniquets tachés de sang témoignaient de l'interruption violente d'un après-midi festif. 
L'armée a rapidement réagi en annonçant une série d'"opérations" dans différentes localités, l'arrestation de plusieurs "terroristes et intermédiaires présumés" et la découverte d'"une énorme cache d'armes et de munitions".

"Notre résolution à combattre le terrorisme (...) devient plus forte à mesure que le lâche ennemi s'en prend à des cibles vulnérables", a tonné de son côté le premier ministre Nawaz Sharif.

Cet attentat, qui porte un coup sérieux aux nombreuses promesses d'embellie sécuritaire des autorités, est le plus meurtrier cette année au Pakistan. Les attentats visant les enfants ont une résonance toute particulière au Pakistan, toujours traumatisé par l'attaque perpétrée par un commando taliban dans une école de Peshawar, qui avait fait au moins 154 morts en décembre 2014.


Les premières funérailles de victimes se sont déroulées dès lundi
et une veillée d'hommage était prévue en début de soirée sur les lieux du drame.
Au domicile lahorite de Salamat Masih, un jeune homme d'une vingtaine d'années tué dans l'attentat islamiste, la foule de ses proches et de voisins s'est écriée: "Oh Salamat, pour quel monde es-tu parti ? Ne sais-tu pas combien sont tristes ceux que tu laisses derrière toi ?", s'étreignant pour se donner du courage.
La famille a aussi perdu un adolescent de 16 ans. "Leurs amis étaient là-bas (dans le parc) et ils sont partis contents en disant qu'ils allaient faire un match de cricket, mais lorsqu'ils sont arrivés (l'explosion) s'est produite", soupire Yousaf Massih, un chrétien de 55 ans, père et grand-père des deux disparus.

La communauté chrétienne représente un peu moins de 2% de la population de ce pays de 200 millions d'habitants
, majoritairement des musulmans sunnites, comme le prince héritier d'Arabie saoudite décoré par Hollande.


Les Chrétiens se savent visés de longue date par les islamistes. Un double attentat suicide perpétré par les talibans contre des églises à Lahore avait fait 17 morts en mars 2015. Mais ses craintes se sont accrues avec l'exécution il y a un mois d'une figure islamiste radicale, Mumtaz Qadri, érigé au rang de martyr par ses partisans.

Une faction du mouvement taliban pakistanais "Jamaat-ul-Ahrar" a revendiqué l'attentat-suicide. 

"Nous avons perpétré l'attentat de Lahore car les chrétiens sont notre cible,"
a déclaré son porte-parole, Ehsanullah Ehsan.
Le Jamaat-ul-Ahrar ("Parti des défenseurs") est un groupe djihadiste pakistanais considéré comme le plus violent des groupes dissidents de l'ex-Tehrik-e-Taliban Pakistan. Le Jamaat-ul-Ahrar a annoncé le 4 octobre 2014 qu'il apporte son soutien à l'État islamique et a alors appelé à sa réconciliation avec al-Qaïda.
Il a déjà revendiqué le massacre de l'école militaire de Peshawar, commis le 16 décembre 2014 et qui a fait 141 personnes tuées, dont 132 enfants, bilan qui en fait l'attaque terroriste la plus meurtrière de l'histoire du Pakistan, surpassant dans l'horreur l'attentat du 18 octobre 2007 à Karachi.

Hollande avait eu plein de mots pour condamner la tuerie de 2014 dénonçant "l’ignoble attaque". "Il n'y a pas de mots pour qualifier ce qui vient de se produire au Pakistan. Un acte terroriste qui touche une école, des enfants morts, avec cette volonté de détruire le savoir et la jeunesse. " Et il avait disserté devant le monde sur ce qu'il convient de faire. "Face au terrorisme, nous devons nous mobiliser chaque jour. Le terrorisme, c'est cette infamie qui s'en prend à tout ce qui vit, tout ce qui peut être source d'espoir", selon le chef de l’État en déplacement à Boulogne-sur-Mer. 
Moins d'un an plus tard, c'étaient les attentats des 7 au 9 janvier 2015 par des djihadistes français contre le journal anarchiste Charlie-hebdo et les innocents d'un Super-Kasher sur le territoire de leur propre pays. Ces fusillades sanglants, revendiquées par l'organisation terroriste État islamique (dite 'Daesh'), ont tué dix-sept personnes et leurs trois assassins abattus par les forces de l'ordre.
Puis ce furent les massacres de masse du 13 novembre 2015 en plein Paris. Ils ont fait 130 personnes et en ont blessé près de 400.

"Pendre Asia Bibi" et venger Mumtaz Qadri

Coïncidence ou non, le jour même de l'attentat, une grande
manifestation se déroulait dans la capitale Islamabad et sa ville jumelle Rawalpindi, en hommage au dénommé Mumtaz Qadri
, ce policier qui avait assassiné le gouverneur du Pendjab, Salman Taseer, lequel avait pris le parti d'Asia Bibi, mère de famille accusée de blasphème. La manifestation avait dégénéré lundi 28 mars en un face-à-face tendu entre ses 3.000 partisans et les forces de l'ordre au coeur de la capitale.

En effet, l'exécution de Qadri, un mois plus tôt, le 29 février, a mis en rage de nombreuses factions islamistes qui avaient érigé au rang de héros l'assassin de Salman Taseer, abattu de 28 balles en 2011, et partisan déclaré d'une révision de la loi sur le blasphème.

Les partisans du héros local de l'islam réclament notamment la pendaison de la femme, Asia Bibi, chrétienne accusée de blasphème contre l'islam et condamnée en 2010 (confirmée en 2014) par la justice pakistanaise.


Le pape François a fait son Hollande en demandant lundi aux autorités du Pakistan de tout faire pour assurer la sécurité de la population et en particulier celle de la minorité chrétienne, après l'attentat "exécrable" de dimanche.