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mardi 3 janvier 2017

Le Coréen STX propose son rival pour reprendre les Chantiers de Saint-Nazaire

L'italien Fincantieri seul en lice pour reprendre les Chantiers de Saint-Nazaire

Le tribunal de Commerce du district de Séoul a désigné le groupe italien Fincantieri pour reprendre les chantiers navals de Saint-Nazaire.

Le sort des salariés des Chantiers navals de Saint-Nazaire sera-t-il scellé en Corée ? 
Après des années d’incertitude sur leur avenir, les chantiers navals de Saint-Nazaire devraient avoir sous peu un nouveau propriétaire : mardi 3 janvier, le tribunal de Commerce du district de Séoul a décidé de l'avenir industriel de la région en désignant le groupe italien Fincantieri comme candidat privilégié pour "reprendre le dernier grand constructeur français de navires", selon la presse. 
Une formule abusive qui trompe le lecteur, puisque ces chantiers navals, les plus grands chantiers d'Europe, ne sont plus français depuis 2006... quand Aker Yards, constructeur naval européen de paquebots et ferries et holding dont le siège est situé en Norvège, reprend l'entreprise à Alstom marine (complètement en 2010), au nom du sud-coréen STX Corporation. Thierry Breton était le patron de Bercy et soutiendra Juppé à la primaire de la droite en 2016.
En mai 2013, le groupe STX annonça son intention de cession de ses chantiers, dont STX France, dans le cadre d'un plan de désendettement... Que fit Montebourg, alors au ministère de l'Industrie, en charge du... Redressement productif (mai 2012-août 2014) ?
Les Chantiers navals de Saint-Nazaire appartenait jusqu’à présent au conglomérat sud-coréen STX, placé en redressement judiciaire en juin. 
STX est un ensemble familial d'entreprises présent dans la construction navale, le commerce international (les minerais, la construction et les énergies fossiles et renouvelables, etc...) Manquant de liquidité du fait du ralentissement prolongé de l'activité du secteur de la construction navale depuis la crise financière de 2008 (celle que la gauche occulte pour accabler la droite alors en responsabilité), le groupe STX était menacé de redressement judiciaire depuis mai 2016. Le groupe STX France a commencé par vendre son site de Lorient,  en octobre 2016.
Les chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) constituent la seule activité rentable de STX Offshore and Shipbuilding
STX St Nazaire-Montebourg redresseur coréen-mars 2013-juin2014
Montebourg, roi du  "made in France",
mais
redresseur coréen de 
STX St Nazaire ? 
Alors que le groupe sud-coréen accuse des pertes depuis ­des années, sa filiale française a su remonter la pente en améliorant sa compétitivité, enregistrant de nombreux contrats. Le 21 décembre, MSC et Royal Caribbean Cruises Limited, les deux grands clients des chantiers, ont encore confirmé la commande de 5 paquebots, pour un montant total de 4 milliards d’euros. Au total, le chantier a un carnet de commandes rempli jusqu'à 2026 : quatorze paquebots de croisière à construire, mais aussi des sous-stations électriques dans le domaine des énergies marines renouvelables.

A quel prix les Chantiers navals de Saint-Nazaire seront-ils encore cédés ?
L’un des plus anciens constructeurs européens de navires, le groupe italien Fincantieri s’était déjà mis sur les rangs en 2014 lorsque STX avait une première fois envisagé de vendre sa filiale française.
Mais avant de conforter sa domination sur le marché mondial, par l'acquisition de 66,6% de STX France, Fincantieri doit encore se mettre d'accord sur un prix d'achat avec le groupe sud-coréen.
Les Italiens doivent également discuter avec Bercy. 
Par l'intermédiaire de la Banque publique d'investissement (Bpifrance, compagnie financière d'Etat - actionnaire principal à hauteur de 50%- avec un statut de société anonyme, SA), l'Etat français détient le tiers restant et dispose d'une minorité de blocage.

Reste aussi à rassurer les syndicats français. 
Ces derniers s'inquiètent en effet des synergies que les Italiens voudront réaliser à terme et des risques de doublons entre les activités des deux chantiers concurrents qui réalisent chacun des paquebots de croisière, mais aussi des... navires militaires. 
Attendu de pied ferme à Saint-Nazaire, le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue,devra les rassurer, mercredi 4 janvier. Ce  député de Saône-et-Loire, comme Montebourg, son rival local, est un apparatchik socialiste sans expérience aucune de la vie des entreprises.


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