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dimanche 26 mars 2017

Les UDI qui mangent à tous les râteliers s'inscrivent à la cantine de Macron

Bayrou recule, alors ils se donnent au candidat de Hollande

Jean Arthuis, "viré" de l'UDI pour son soutien à Emmanuel Macron

Que Macron va-t-il en faire ?
Le président-fondateur de l'Alliance centriste s'est fait exclure  de l'UDI, samedi 25 mars, pour trahisonDepuis plusieurs mois, Jean Arthuis affiche en effet son soutien à l'ex-conseiller élyséen de  Hollande, Emmanuel Macron, candidat attrape-tout de En Marche !, un mouvement conçu pour la présidentielle et dédié à sa personne, alors que sa famille politique roule officiellement avec François Fillon.
Se revendiquant de valeurs édifiantes "humanistes, sociales, libérales et européennes", l'Alliance centriste se situait jusqu'ici dans le prolongement de l'association 'Rassembler les centristes' dont elle est issue. Par son ralliement à la candidature d'Emmanuel Macron, après avoir décliné en juillet 2011 la proposition de rejoindre L'Alliance républicaine, écologiste et sociale (ARES) fondée notamment sous l’impulsion de Jean-Louis Borloo, ancien ministre, elle vient de provoquer son exclusion automatique par le bureau exécutif, puisque la mission de L'Alliance était de rassembler les Centristes (Mouvement démocrate de Bayrou, le Nouveau Centre -dont le secrétaire général est Philippe Vigier, tandis que Jean-Christophe Lagarde s'est rallié à Alain Juppé puis à François Fillon et Hervé Morin à François Fillon-, Avenir démocrate -de Jean-Marie Cavada, proche du MoDem, mais député européen du Nouveau Centre-, Parti radical -dit valoisien, présidé par Laurent Hénart-, etc...). Arthuis avait sans cesse tenté de détourner certains élus et militants, d'anciens membres de l'Union pour la démocratie française (UDF), au profit du MoDem de Bayrou.
Par sa défaillance, le maire de Pau a donc provoqué l'effritement officiel du Centre, attendu depuis 2007, au profit du candidat de l'Elysée où Hollande, lequel ne manifeste aucune volonté de soutien au candidat de La "Belle Alliance Populaire" sorti vainqueur de la primaire socialiste.Or, le compte des 17 sénateurs membres du groupe de sénateurs de l'Union centriste et républicaine, un député et quatre députés européens centristes, auteurs de l'appel du 21 mai 2008 pour "Rassembler les centristes", n'y est pas, en 2017.
"Viré parce que je soutiens Emmanuel Macron", a commenté, surpris, l'ancien ministre de l'Économie sur Twitter. 
Depuis novembre 2016, Jean Arthuis ne cache pas son penchant pour Emmanuel Macron. "Je ne me sens pas en porte à faux avec l'UDI", avait-il alors assuré, pensant entraîner un nombre plus important d'indécis sensibles au vent qui tourne. 
Il avait d'ailleurs prétendu que les valeurs d'Emmanuel Macron "convergent avec celles de l'UDI", se souvient Ouest France. 

Samedi 25 mars, l'ensemble d'Alliance centriste - 15 parlementaires- a suivi l'exemple d'Arthuis, appelant officiellement à voter Macron, par la voix de son président, l'UDIste Philippe Foliot, lequel avait annoncé qu'il était favorable à la candidature de François Bayrou pour la présidentielle de 2012. Samedi, l'Alliance centriste a donc choisi de se fondre dans un mouvement, s'excluant de l'UDI

Dans la foulée, afin de limiter la fuite en avant des élus sensibles aux pressions des entreprises de sondages (10 sénateurs de l'Alliance centriste) et préoccupés de retrouver un siège aux législatives (3 députés de l'Alliance centriste), l'UDI (Union des démocrates et indépendants), majoritairement alliée du parti Les Républicains, a demandé à ses effectifs de "garder le cap", alors que nombre d'entre eux semblent prêts à céder au mirage Macron. 

La sirène Macron, chimère de centristes mous

Une dizaine de sénateurs centristes, suiveurs de Michel Mercier, ont signé une tribune de ralliement à l'ex-ministre de l'Économie, ce dimanche dans le Journal du Dimanche. A défaut de programme, "Emmanuel Macron propose une méthode à laquelle nous sommes fondamentalement attachés : dépasser le vote paralysant droite-gauche qui a pour conséquence qu'à chaque élection nationale le camp vainqueur ne pense qu'à défaire ce que les prédécesseurs ont fait", écrivent ces sénateurs, généralement connus dans leurs seuls cantons.
Les 10 sénateurs signataires :Leila Aïchi, sénatrice (groupe écologiste) de Paris ; Michel Canevet, sénateur (UDI-UC) du Finistère ; Bernard Delcros, sénateur (UDI-UC) du Cantal ; Jean-Marc Gabouty, sénateur (UDI-UC) de Haute-Vienne ; Jacqueline Gourault, sénatrice (UDI-UC) de Loir-et-Cher ; Jean-Jacques Lasserre, sénateur (UDI-UC) des Pyrénées-Atlantiques ; Christian Namy, sénateur (UDI-UC) de la Meuse ; Gérard Roche, sénateur (UDI-UC) de la Haute-Loire ; Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur (UDI-UC) du Pas-de-Calais.
Une méthode qui, espèrent-ils, pourrait leur donner consistance aux girouettes
A ceci près qu'Emmanuel Macron a toujours dit qu'il prend les soutiens de droite comme de gauche, comme ils viennent, précisant aussi depuis plusieurs semaines qu'il ne promet aucun poste en cas de victoire. 
Ce sont d'ailleurs des 'has been' qui se distinguent.  Jean-Paul Delevoye, Jean-Jacques Aillagon et le sénateur Jean-Baptiste Lemoyne. Des ex-ministres chiraquiens avaient déjà rejoint l'aventure : les libéraux Renaud Dutreil - qui préside la filiale américaine du groupe de luxe français LVMH à New York et membre du fonds d'investissement de LVMH - et l'ultra-libéral Alain Madelin (71 ans aujourd'hui) - l'un des principaux fondateurs d'Occident, mouvement étudiant d'extrême droite. Du ralliement du Juppéiste Douste-Blazy, on parle à peine, tant il est grillé partout, mais il semble miser sur Macron dans sa candidature à la présidence de l'Organisation mondiale de la santé, OMS, dont le prochain président sera désigné en 2017.  A 71 ans, Dominique Perben renforce aussi l'aile droite de Macron, lequel en est pareillement encombré et ne s'en félicite pas : en effet, son positionnement devient de plus en plus incohérent et insoutenable par l'Elysée... Dans ce contexte ambigu, on observe d'ailleurs que Mélenchon reprend du poil de la bête et qu'il n'est plus question dMarine Le Pen, sur le sujet, tant Macron devient illisible. 
A ceci près encore que le bipartisme en vigueur veille à empêcher un retour au chaos de la IVe République entretenu par la proportionnelle.
 
Par ailleurs, selon les centristes déboussolés, "Emmanuel Macron est le seul à affirmer clairement, et avec force, que le destin de la France est étroitement lié à celui de l'Europe", ajoutent-ils, en dépit de la défiance des Français à l'égard d'instances européennes lointaines qui les prennent de haut et semblant donc s'être débranchés de la vie publique depuis les primaires, alors que la campagne est à un mois de son terme du premier tour. "La campagne électorale que nous vivons est certainement l'une des plus calamiteuses que notre pays ait connue. Notre soutien à Emmanuel Macron repose d'abord sur la moralisation de la vie publique", soulignent enfin les exclus. 
Du Bayrou, en langage subliminal : conçu pour être perçu au-dessous du niveau de conscience, il est reçu comme un coup bas, sous la ceinture. .

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