POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

lundi 6 mars 2017

Mairie de Paris éclatée : Hidalgo va vers Hamon, mais des proches, vers Macron



Pour le PS, Cambadélis va devoir exclure des élus à tour de bras
Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Anne Hidalgo et Christiane Taubira à la Convention nationale d’investiture de Benoit Hamon, candidat à la présidentielle 2017, à la Mutualité, à Paris, dimanche 5 février.

A Paris, la maire ne parvient pas à endiguer l'hémorragie

Le très clivant Benoît Hamon puise ses soutiens dans trois cercles : les frondeurs, quelques élus d'Ile-de-France, notamment à la Mairie de Paris, et les militants du MJS. Il a ainsi reçu  le soutien de la Ch'tite maire de Lille, Martine Aubry, et de ses proches. Hamon avait quitté avec fracas le gouvernement Valls à l'été 2014. Au lendemain de la primaire, il recevra aussi le soutien de Montebourg, autre lâcheur du gouvernement.


Derrière le vainqueur du premier tour de la primaire à gauche, on retrouva par exemple Pascal Cherki et Alexis Bachelay. Le premier est député du 11e arrondissement de Paris et farouche opposant à la loi Travail concoctée par Macron à l'Elysée et a accusé Manuel Valls de vouloir diviser le PS.
Le second est député des Hauts-de-Seine depuis 2012 et a hérité du poste de porte-parole du candidat de l'aile gauche du PS. Du coup, Alexis Bachelay est considéré comme une de ses étoiles montantes. Il avait présenté une motion ("La fabrique socialiste") lors du congrès de Poitiers en 2015. Il était l'un des 56 signataires de la première motion de censure de la gauche contre le gouvernement Valls à l'été 2016.

Benoît Hamon est également soutenu par plusieurs élus d'Ile-de-France comme Mathieu Hanotin (député de Seine-Saint-Denis), Sylvine Thomassin (maire de Bondy) et Olivier Klein (maire de Clichy), ainsi que par  Pierre Cohen, l'ex-édile désastreux de Toulouse, le temps d'un seul mandat. 

Côté syndical, on retrouve Edouard Martin derrière Benoît Hamon. Dans un entretien à Libération, l'ancien ouvrier de l'usine ArcelorMittal en Lorraine, autrefois proche d'Arnaud Montebourg, et aujourd'hui eurodéputé (scrutin de liste...) a déclaré apprécier le projet social du candidat de 49 ans.

Autre soutien de Hamon, l'un de ses protégés, Benjamin Lucas, 26 ans et président du mouvement des Jeunes Socialistes. Le MJS penche historiquement en faveur de la contestation et de la gauche radicale du PS. Benoît Hamon a lui-même dirigé le mouvement entre 1993 et 1995. Aussi l'apparatchik a-t-il toujours pris soin d'entretenir ses réseaux auprès des jeunes militants du parti.

Des ministres ? Des sous-fifres : Laurence Rossignol, Najat Vallaud-Belkacem, Mathias Fekl, Emmanuelle Cosse (ex-EELV).
Axelle Lemaire a préféré abandonner ses responsabilités gouvernementales (secrétaire d'État chargée du Numérique et de ...l'innovation) pour faire la campagne de Macron...


Trois adjoints socialistes de la maire de Paris, Anne Hidalgo, ont d'ores et déjà rejoint le mouvement d'Emmanuel Macron, En Marche!.  

Anne Hidalgo, farouche opposante au candidat d'En marche! est désavouée et lâchée par des soutiens passés dans le camp d'Emmanuel Macron. "Au rythme où vont les ralliements dans la capitale, on aura bientôt un groupe au Conseil de Paris", se félicite un proche du candidat à la présidentielle. 

Mao Peninou, un proche du secrétaire national du PS (élu dans le XIXe comme lui), Julien Bargeton, élu dans le XXe, et Jean-Louis Missika, élu du 12e arrondissement et ancien co-directeur de la campagne d'Anne Hidalgo, trois adjoints d'Anne Hidalgo, ont déjà rejoint En marche!


Sylvain Maillard (UDI)et Didier Guillot (PS) leur ont emboîté le pas. Jérôme Dubus (LR) poursuit sa dérive: après avoir soutenu Alain Juppé, puis avoir rallié Jean-François Copé en septembre et de s'être engagé derrière François Fillon, ce conseiller de Paris a rejoint Macron. Le 26 février, Christophe Caresche, un proche des idées de Manuel Valls et qui soutiendra sa suppléante, Myriam El Khomri, aux élections législatives de 2017, a annoncé son soutien au trentenaire, coqueluche des cougars.
Bertrand Delanoë, l'ancien maire (PS) de Paris pourrait annoncer son soutien à l'ancien ministre de l'Economie.

D'autres élus parisiens se désolidarisent de la maire. Le conseiller du XVIIIe de Paris, Didier Guillot, ex-PS, chargé de la vie étudiante, a rejoint 'En Marche !'. Anne-Christine Lang, la députée du XIIIe, est membre du comité politique du mouvement de Macron depuis fin 2016. Elle s'attend à de nouveaux ralliements après le deuxième tour de la primaire. "Des élus Verts et socialistes du XIIIe m'ont dit qu'ils souhaitent rejoindre Macron après la primaire", glisse cette suppléante de Jean-Marie Le Guen.


La maire de Paris va-t-elle sanctionner les élus parisiens qui ont décidé de se mettre... en Marche ?
Annick Lepetit pousse aux sanctions, mais Emmanuel Grégoire, le secrétaire de la fédération socialiste, est bien décidé à ne pas mettre de l'huile sur le feu.

Hidalgo : "Je ne crois pas à l'homme providentiel" 

Dans un entretien accordé au journal officieux du PS, Le Monde, en début d'année, la maire de Paris avait notamment tapé sur l'ancien conseillé de Hollande à l'Elysée : "Je ne crois pas à l’homme providentiel, qui explique qu’il va vous sauver, qu’il a tout compris, qu’il va tout décider. Cela me fait même peur.

La frondeuse avait également cru l'accabler en le qualifiant d'"’incarnation de la reproduction sociale des élites". Et cette proche de l'amère de Lille de conclure : "Il porte une vision très autocentrée, jacobine, colbertiste. Je n’ai perçu dans son travail quotidien ni une modernité qui m’aurait éblouie, ni un rapport à la démocratie qui me donnerait confiance."

La socialiste s'en était déjà prise à la presse
"Mais j’imagine qu’il doit servir les intérêts de beaucoup de gens pour faire autant la 'une' des journaux," avait lâché la fielleuse et pour avoir été à ce point porté comme la figure imposée d’une modernité. Le réveil risque d’être difficile pour ceux qui y croient!"


Elle vise la presse "indépendante"... Personnalité de la gauche, soutien de François Hollande (qui "n'aime pas les riches") en et depuis 2012, le milliardaire Pierre Bergé a annoncé sur Twitter apporter son soutien "sans restriction" à Emmanuel Macron. Or, ce soutien du banquier Macron est copropriétaire du journal Le Monde qui se dit libre des puissances d'argent...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):