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jeudi 2 mars 2017

Qui sont les lâcheurs de Fillon et violeurs de la présomption d'innocence ?

"Nous, élus de droite et du centre, demandons solennellement à François Fillon de se retirer"

Combien de ténors, combien de faussets ?

Résultat de recherche d'images pour "juppé fillon"Une quinzaine de maires - plus ou moins identifiables du grand public - de moyennes et grandes villes et d’élus locaux ont lancé ce 2 mars un appel à François Fillon pour qu'il cède sa place à un substitut non encore identifié. 
La plupart sont de nouveaux venus sur la scène politique et la plupart ne sont pas des proches au candidat désigné par 4 millions d'électeurs de la primaire à la candidature pour l'élection présidentielle dans moins de deux mois.

Il est cosigné par des proches de candidats éliminés 
Laurent Hénart (Parti radical), Arnaud Robinet (soutien de Bruno Le Maire) et Catherine Vautrin (soutien de Sarkozy), Franck Riester (soutien de Bruno Le Maire ), Jean Rottner (Nicolas Sarkozy), Gaël Perdriau (Bruno Le Maire), David Valence (Parti radical), Jean-René Etchegaray (soutien d'Alain Juppé), Valérie Debord (Sarkozy, puis Fillon), Ludovic Jolivet (Bruno Le Maire), Pascal Blanc (UDI), Karl Olive (Alain Juppé), Laurent Lafon (UDI), Brigitte Fouré (Bruno Le Maire), Virginie Duby-Muller (Sarkozy), François Werner (UDI pour Bruno Le Maire), Bernard Bonne (Alain Juppé), etc 

D'autres orchestrent la fuite des rats du navire, mais ne sont pas signataires de cet appel, car trop visibles, tels Philippe Gosselin (soutien de Mariton, puis de Juppé) ou l'amer Georges Fenech, outre les juppéistes Benoist Apparu, Jean-Pierre Grand ou Gilles Boyer ...trésorier de la campagne présidentielle de Fillon, qui était décidément bien entouré.

Le conseil stratégique des Républicains avait décidé de sanctionner Georges Fenech, député sarkozyste, en lui retirant son investiture aux législatives dans le Rhône pour avoir - bien que magistrat - bafoué la présomption d'innocence de Fillon, jugeant par avance - dès le début février - que "la situation est très compromise" à droite après la diffusion par le journal anarchiste, le Canard Enchaîné, de soupçons d'emplois présumés fictifs de Penelope Fillon et que "le résultat de la primaire est caduc".

Voici le texte des motifs des opposants à François Fillon

"Le fonctionnement de notre démocratie est aujourd’hui à bout de souffle. A la veille d’une échéance capitale pour notre pays, nous n’avons jamais connu une telle situation de confusion et de désordre.

Sur le fond, une majorité de nos concitoyens estime que seule une alternance pourrait sortir notre pays du marasme. Mais les conditions ne paraissent plus réunies pour que notre candidat puisse porter sereinement notre projet et nos valeurs et nous risquons de connaître, soit une prolongation des années Hollande, soit l’élection de Marine le Pen. C’est une alternative que nous ne pouvons pas laisser advenir sans réagir.

Si, hier, la primaire légitimait un homme et son programme, aujourd’hui un pacte moral a été rompu. Il ne s’agit plus de faire de la résistance mais de reconstruire notre pays. [Une chose après l'autre, pourtant ?] Les Français, que nous rencontrons quotidiennement dans nos mandats de proximité [mais qui sont un reflet fragmentaire et ponctuel], l’expriment avec fermeté [plus d'incertitude que de rigueur, en vérité]. Ils adhèrent à nos idées [dans certaines circonscriptions à leurs images de LeMairistes, centristes ou Juppéistes], mais ils ne valident plus ces pratiques d’un autre âge. Les Français exigent de la transparence et le respect de la parole donnée [les signataires ne représentent pas "les Français", mais une partie des électeurs de leurs villes, le plus souvent de moyenne importance].

La situation est exceptionnellement grave et menace d’une instabilité durable nos institutions et notre cohésion nationale. [Font-ils référence à l'état insurrectionnel dans lequel l'Etat-PS laisse la France, comme à Nantes, ou en oublient-ils l'intérêt général ?] Nous sommes des élus issus du terrain et de la proximité [comme les soutiens du candidat légitime désigné par quatre millions d'électeurs de la  primaire qui a écarté leurs favoris]. Chaque jour, nous prenons le pouls de la vie des Français et nous sommes en mesure, dans le temps qui nous sépare des échéances, d’impulser un débat de fond [qui, en France et Outre-mer, connaît Jean-René Etchegaray, Pascal Blanc ou Gaël Perdriau ?] qui puisse mettre la droite et le centre en situation de l’emporter. [Ont-ils un nom fédérateur à proposer ? Et qui n'ait pas été déjà éliminé ?]

Dans ce contexte et ce climat délétère, nous, élus de la droite et du centre, demandons solennellement à François Fillon de prendre ses responsabilités et de tenir sa parole face aux Français en retirant sa candidature en cas de mise en examen. C’est à cette condition que le peuple retrouvera sa pleine et entière liberté afin de choisir le projet de redressement dont la France a besoin.

Assassinat par la majorité socialo-écolo, mais lynchage par les battus de la primaire à droite

Fillon est convoqué par le juge Serge Tournaire, "capable de tout", le 15 mars. Personne ne sait jusqu'alors s'il sera mis en examen, mais les élus semblent avoir tout à craindre du pouvoir judiciaire. La vingtaine d'élus locaux - des foireux qui se donnent des airs de matamores - a-t-elle anticipé la décision de la triade de trois juges ou se charge-t-elle de la basse besogne de la majorité politico-médiatique ?

Du juge désigné contre Fillon, un avocat d'Aix-en-Provence, Luc Febbraro, dit: "Ses qualités du point de vue technique ? C'est quelqu'un de très intelligent, fin limier, travailleur, performant", confie le pénaliste, mais "il a une mentalité d'inquisiteur", lâche-t-il. Son état d'esprit : "tout faire pour que les bonshommes soient condamnés, à partir du moment où il les pense coupables". Les co-signataires de l'appel accorde-t-il une prime à un juge "capable de tout" ?
"Sincèrement, il [Tournaire] fait peur. Il débarque comme un cow-boy, après il réfléchit. J'ai eu le sentiment qu'il m'a mis dans une machine à laver avec le bouton essorage, pour voir ce qui en sortait. Pour savoir s'il n'y a rien, il déclenche la bombe atomique. Quand vous êtes irradié et qu'il constate qu'il n'y a rien, il vous relâche." (François Pupponi
à franceinfo)
Quel est leur "plan Z" ?
Leur alternative à un possible mis en examen est-elle un authentique recours ? 
Quand en 1995, l’Association des contribuables parisiens - création ad hoc d'Arnaud Montebourg - déposa contre Alain Juppé une plainte pour "prise illégale d’intérêts" dans une affaire de logement de la ville de Paris, une information judiciaire fut ouverte par le procureur de la République de Paris, mais le procureur général près la cour d'Appel de Paris, jugea que l’infraction n'était pas constituée.

Et en 1999, ses démêlés judiciaires dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris conduisent Juppé à démissionner de ses fonctions parlementaires, municipales et au RPR : il quitte la présidence de l'UMP le 16 juillet 2004 et son siège de député en septembre et Nicolas Sarkozy est désigné pour le remplacer à la direction de l'UMP. 

En 2005, des remous dans le monde universitaire québécois l'empêchent d'obtenir, pour des raisons d'éthique, un poste à l'université du Québec à Montréal (UQAM).

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