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dimanche 16 avril 2017

Les laïcs reprochent à Macron sa complaisance envers l'islam radical

L'affaire Saou pourrait nuire à Emmanuel Macron

Le 'référent' d'En Marche dans le Val d'Oise, 
Mohamed Saou, est au coeur d'une polémique pour des propos postés notamment sur Facebook

Candidat Macron, fermé,
bras croisés, sur la défensive
L'affaire a débuté au mois de mars quand ce proche de Emmanuel Macron y a écrit, après les attentats islamistes : "Je n'ai jamais été et je ne serai jamais Charlie"Ainsi Mohamed Saou a-t-il jeter un éclairage nouveau sur l'entourage hétéroclite du candidat déjà associé à l'échec de la politique socialiste de Hollande, que ce soit comme conseiller à l'Elysée, dès 2012, puis comme ministre à Bercy, en 2014. A droite comme à gauche, Macron se voit désormais reprocher sa complaisance envers l'islam radical.

Le président d'En Marche tenta de désamorcer la bombe dans un communiqué du dimanche 9 avril. 
"J'ai demandé à la commission d'éthique d'En Marche d'émettre un avis sur le fond des propos qui sont reprochés à M. Saou lorsqu'il n'était ni référent, ni même adhérent d'En Marche, afin de déterminer s'ils ont dépassé ou pas le cadre de libre expression qui a cours au sein de notre mouvement", écrivait Richard Ferrand qui précisait que Mohamed Saou avait décidé "de se mettre en retrait de ses fonctions". Un aveu explicite de sa faute.

Vendredi 14 au matin, Emmanuel Macron est allé se faire inviter de Beur FM où il est évidemment revenu sur le cas Saou. "Il a des responsabilités. Et les messages qu'il a mis sur internet, ce sont des messages qui ont une part de gravité, qui ont touché des gens. Dire 'Je ne suis pas Charlie', c'est un message qui blesse aussi des gens et donc oui, il fera l'objet de la procédure comme tout militant. Il est mis en réserve, il n'est pas destitué de ses fonctions, il est référent mais ne participe pas à la campagne, a-t-il nuancé avec ses grosses babouches. Et le comité d'éthique, qui est compétent [en interne] sur le sujet, ce qui n'est pas moi, traitera son cas", s'est désengagé le favori des socialistes traîtres à leur candidat officiel de la "Belle Alliance Populaire", Benoît Hamon, crédité de moins de 10% des intentions de vote. 

Sur le Facebook Live de l'émission, on entend un Emmanuel Macron nettement moins catégorique et ces propos qui visaient à atténuer les soupçons les ont renforcés. "Il a fait un ou deux trucs un peu plus radicaux. C'est ça qui est compliqué. Mais à côté de ça, c'est un type bien. C'est un type très bien, Mohamed. Et c'est pour ça que je ne l'ai pas viré."
Avec Emmanuel Macron à l'Elysée, "ça sera l'islamisme en marche"

Cette révélation de la complicité du candidat Macron a indigné l'opposition qui pointe la complaisance avec l'islam radical, pour ne pas dire son double jeu vis à vis du terrorisme islamiste. Ainsi, Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a mis en garde les électeurs, samedi 15 avril à Perpignan, soulignant qu'avec Emmanuel Macron à l'Elysée, "ça sera l'islamisme en marche, le communautarisme en marche".
"Il est très important que les Français comprennent que si par malheur il était élu président de la République, M. Macron accélérerait encore davantage la dérive multiculturelle dans laquelle s'enfonce la société française, et aggraverait un communautarisme déjà malheureusement en pleine progression", a-t-elle ajouté.
Un "chantage" du Collectif contre l'islamophobie en France. A propos de l'affaire Saou, Marine Le Pen met en cause directement en cause  le responsable de ce Collectif, Marwan Muhammad : "Pourquoi M. Macron ne veut pas exclure cet individu de son mouvement ? Parce qu'il subit la pression", un "chantage", de la part de Marwan Muhammad, responsable d' "un collectif bien connu pour ses liens avec l'islamisme", a-t-elle dénoncé. 

Les laïcs divergent sur Twitter, selon qu'ils sont de droite ou de gauche

Dès vendredi de nombreux responsables de la droite républicaine ont également réagi, épinglant le candidat pour sa duplicité.
Macron dénonce au passage le communautarisme de l'extrême gauche, de Hamon à Mélenchon, en passant par les trotskistes Nathalie Arthaud et Philippe Poutou.
Sur Twitter, Emmanuel Macron a tenté de se défendre : "Je ne jouerai ni le jeu du Front national qui voulait sa tête, ni de l'extrême gauche qui défend le communautarisme".

Mais la cause est entendue, car cette bavure s'ajoute à d'autres,
- celle sur sa négation de la culture française:
Libération considère que l'opposition en fait "des tonnes sur une phrase prononcée par Emmanuel Macron lors d'un meeting [à Lyon où Najat Vallaud-Belkacem se présente aux législatives]... depuis des semaines". 
"Lundi, c’était Luc Chatel (LR) qui s’indignait au micro de Radio Classique : «Moi j’ai été extrêmement choqué des propos d’Emmanuel Macron sur la culture. Il n’y aurait pas de culture française ! Dans le monde entier, on envie la culture française. Dans le monde entier on veut apprendre la langue française. Et il n’y aurait pas de culture française ? Vous ne pouvez pas voter pour un candidat qui explique aux Français qu’il n’y a pas de culture française.» Et cela fait un mois que ça dure," commente Libération.
Et ironise, en ajoutant que : "l'offense à la 'culture française'... fédère LR et le FN".
Libération n'hésite pas d'ailleurs à s'en irriter : "on s’indigne en boucle de… l’inexistence de la culture française, qu’aurait théorisée Emmanuel Macron"...

Le quotidien socialiste reproche à François Fillon de s'être "emparé" du sujet :
"François Fillon s’est lui aussi emparé du sujet, notamment dans son discours de Nîmes, où il a fait siffler son adversaire, enfourchant ce thème, dans une tirade à très forte connotation "identité nationale", dénonce le journal dont Laurent Joffrin est le directeur de publication : 
«Monsieur Macron a dit qu’il n’y avait pas de culture française, montrant qu’il n’a rien compris à ce qui fait la France. Qu’est ce qui nous réunit s’il n’y a pas une culture française ? Qu’est ce qui fait que nous sommes des Français ? La France c’est pas un hôtel international sans âme où cohabitent des individus anonymes et des communautés étrangères les unes aux autres. nous ne sommes pas une aire d’autoroute où les citoyens du monde se croisent par hasard avant de reprendre leur route. Oui il y a une culture française, oui il y a un art français, oui il y a une manière de penser française. Nous les recevons en héritage, de tous ceux qui nous ont précédés. Et nous les conservons ! Comme une part essentielle de nous-même, à transmettre aux générations qui nous suivront. Nous sommes les héritiers d’une lignée de français, qui ont su au fil des siècles, par leur bravoure, par leur génie, hisser notre pays parmi les plus grandes nations du monde.» "

Libération s'offusque même que LR dénonce "l’offense de Macron à la culture française" et diffuse ce visuel sur les réseaux sociaux.39 j'aime

Pour  il n’y a pas de culture française ! @FrancoisFillon la défendra en revalorisant notre patrimoine ! 

Quelques jours plus tard, à Londres, Emmanuel Macron était revenu sur son écart révélateur, maintenant ses propos mais brodant sur une "culture ouverte", et raillant au passage ses contempteurs qui, selon lui, "oublient le plus souvent de lire".

Comme la prostitution ?

- ou celle 
de ses excuses pour la colonisation française que le jeune homme a qualifié de "crime contre l'humanité" à la télévision ...algérienne :

La polémique Saou peut-elle nuire à la candidature d'Emmanuel Macron à huit jours du premier tour l'élection présidentielle ?

Mohamed Saou que Macron approuve sans réserves a de surcroît défendu Recep Tayyip Erdogan après le coup d'Etat en Turquie, "quelqu'un qui a fait pour les réfugiés plus que tous les autres pays réunis".

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