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samedi 3 juin 2017

Législatives : des candidats à écarter pour sauver le projet de loi de moralisation de la vie publique ?

La "moralisation de la vie publique",  stratégie de prise du pouvoir ou fumisterie? 

Record vivant, ce socialiste brigue un neuvième mandat de député

Décor de Guignol

Est-ce tellement scandaleux ?
"Ce sont les électeurs qui m'ont élu, sur la base de mon travail parlementaire !" se défend le docteur Bapt, convaincu que son expérience a permis la résolution de problèmes. "Je conçois qu'on me reproche d'avoir fait trop de mandats", concède toutefois le député PS Gérard Bapt, installé au Palais Bourbon depuis 1978. Spécialiste des questions de santé, le septuagénaire entame une nouvelle campagne électorale sur la 2e circonscription de Haute-Garonne.
Il est le seul à avoir siégé pendant la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Depuis, il a vu passer François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande à l'Elysée. Elu depuis 1978 en Haute-Garonne, le socialiste Gérard Bapt, 71 ans, a déjà effectué neuf campagnes – dont une seule s'est soldée par une défaite, en 1993 – et huit mandats. Aujourd'hui, ce champion de la longévité politique signerait bien pour un neuvième. Avec l'aide de trois assistants parlementaires dans sa petite permanence toulousaine où des affiches au mur montrent un Gérard Bapt jeune: une TPE (très petite entreprise, moins de 10 salariés, dont un directeur de campagne). La nouvelle affiche du candidat et de sa suppléante porte un court slogan : "Des valeurs sûres !"




Sur les murs de la permanence de Gérard Bapt, les affiches électorales des campagnes passées côtoient les cartes postales et les plans de la circonscription.

Problème : crashée à la présidentielle, le Parti socialiste est en cours de recomposition. 
Benoît Hamon a décidé de ne pas soutenir le senior. Le frondeur a le souci de "renouvellement", comme Emmanuel Macron, mais la comparaison avec l'ex-banquier s'arrête là : les ondes de choc consécutives au tsunami provoqué par Macron sèment la ruine à gauche... Les nouveaux rapports de forces sont indiqués sur les curseurs respectifs établis dimanche 23 avril: au premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron a obtenu 27,5% des voix dans cette circonscription, suivi de Jean-Luc Mélenchon (24,9%) et très loin devant les 8,5% de Benoît Hamon. Un électeur sur trois se situe à gauche  à Toulouse.

Au vieux docteur au teint trop clair, le candidat officiel et battu du PS à la présidentiel a donc préféré le candidat écologiste et conseiller municipal Salah Amokrane, tête de liste du mouvement des Motivié-e-s, des proches de la LCR et des antilibéraux du Collectif unitaire anti-libéral, en rupture avec le PS, alors que des membres du groupe Zebda sont restés alliés au PSMais Hamon, dont Bapt a parrainé la candidature, s'est, quant à lui, clairement radicalisé. Comme la maire de Paris, Anne Hidalgo, l'ex-candidat socialiste travaille en effet à la formation de son propre mouvement, annoncé pour le 1er juillet, pour reconstruire une gauche inventive".
Candidat aux élections législatives à sa succession dans les Yvelines, Benoît Hamon s'est d'ailleurs allié à plusieurs candidats soutenus par le PCF et les altermondialistes d'EELV, contre des candidats comme Manuel Valls, François de Rugy, Myriam El Khomri ou Malek Boutih.

A Toulouse, le  socialiste conservateur oppose sa légitimité républicaine 
Gérard Bapt en train de distribuer des tracts dans le quartier toulousain d\'Amouroux, le 23 mai 2017.à ses adversaires qui estiment que le député sortant septuagénaire a fait son temps.
"Je conçois qu'on me reproche d'avoir fait trop de mandats, mais je rappelle que ce sont les électeurs qui m'ont élu, sur la base de mon travail parlementaire !" souligna le cardiologue Gérard Bapt, sur franceinfo. "Je suis le député qui a fait interdire les biberons au bisphénol". Or, le fond de commerce de Hamon n'est-il pas pourtant les perturbateurs endocriniens ? Contre l'idéologie et l'ambition personnelle, la raison est inopérante. C'est donc en ces termes que se pose le problème. Les  électeurs cloront-ils le débat les 11 et 18 juin ? L'idéologie actuellement dominante et les media dans l'air du temps pourraient prévaloir...

357 députés sortants pour 577 désapprouvent l'engouement actuel pour le renouvellement

Un renouvellement inédit, largement dû à la sélection naturelle, juste aggravée par le "jeunisme" et le "dégagisme" ambiants, est annoncé à l'Assemblée nationale

A cet égard, il faut observer que la droite n'est pas de reste sur ce créneau : elle est même à l'avant garde, si on songe à l'action du mouvement 577-Les Indépendants, étiquette "577 pour la France" (Divers droite), initié en 2008 par Jean-Christophe Fromantin, le député-maire de Neuilly-sur-Seine, lequel recrute des candidats issus de la société civile. Ainsi, Delphine Benin, professeur et directeur exécutif de master à HEC Paris, ainsi que présidente d’association du VIe arrondissement, sera candidate divers droite dans la 2e circonscription de Paris (5e, 6e, 7e arrondissements), avec pour suppléant le professeur Laurent Lantieri, qui avait été le premier chirurgien à réaliser une greffe totale de visage en 2010, a décidé de s’engager en politique à l’occasion des élections législatives de juin, avec l’objectif de contrer Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a été parachutée dans la circonscription de François Fillon, qui ne se représente pas.

Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste en fonction depuis avril 2014, 
a lui aussi fait une tentative d'ouverture du PS à la société civile: c'était le coup foiré de la BAP, Belle Alliance Populaire.

Promesse du candidat Hollande, la réforme se voulait stricte. Aucun député, sénateur ou député européen ne pourra être maire, adjoint au maire, président ou vice-président d'un département, d'une région ou d'une intercommunalité. Il ne pourra pas non plus détenir de fonction exécutive dans un syndicat de communes ou une société d'économie mixte. Elle était prévue pour entrer en vigueur à partir de 2017 (2019 pour les eurodéputés)...
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault avait prévenu : il n'acceptera "aucun amendement". "C'est une réforme qui doit être nette. Durant cette législature, il aura été mis fin au cumul", avait-il déclaré à la presse depuis la Guadeloupe.
"Nous sommes totalement contre", avait affirmé Christian Jacob, chef du groupe des députés UMP à l'Assemblée. L'UDI s'était déclarée "majoritairement" contre.

Un amendement au projet de loi sur le non-cumul des mandats a pourtant été déposé par une trentaine de députés PS et adoptélors du passage en commission. 
Il propose, au grand dam d'une majorité d'élus, de limiter le nombre de mandats successifs à trois. Lors de la présentation de son projet de réforme et de moralisation de la vie publique, Bayrou, suiveur en tout, y a souscrit une fois devenu garde des Sceaux.  Or, si on retranche le temps passé au ministère de l'Education et au Parlement européen, Bayrou est député depuis 1986: 27 ans et quatre mandats. Le porteur de la loi de moralisation de Macron est tout de même ministre pour la quatrième fois et, si son projet de loi passait, il n'aurait plus aucune possibilité de réélection au Palais Bourbon. 
En même temps, en 1922, à l'issue de la prochaine législature, la XVe, il aurait 71 ans ans, comme Gérard Bapt et pourra se consacrer à son haras. Il est agriculteur pour éviter de payer l'ISF : l'esprit citoyen fait partie de la moralisation...

Dans le groupe socialiste, seul le chevènementiste Jean-Luc Laurent, député du Val-de-Marne, a voté contre l'amendement des 30. 
De plus, deux socialistes, Sophie Dessus, qui a repris le siège de François Hollande en Corrèze, et Hugues Fourage (Vendée), avaient voté des amendements visant à permettre aux maires d'être parlementaires.


L'amendement selon lequel "nul ne peut exercer plus de trois mandats successifs" a fait son entrée par surprise dans le projet de loi, à la faveur d'une offensive menée par Philippe Baumel, néo-député PS de Saône-et-Loire depuis 2012, membre du mouvement Rénover maintenant, proche d'Arnaud Montebourg, député pendant trois législatures et quinze ans, et qui ne se représente pas.

"Le cumul dans le temps nuit à une nécessaire respiration démocratique", plaidèrent les députés socialistes :

Chaynesse Khirouni, néo-députée (2012) PS de Meurthe-et-Moselle, militante de l’ADIE, association de microcrédit, soutien de Benoî Hamon;

Philippe Baumel, député PS de Saône-et-Loire;
Philippe Noguès, néo-député PS du Morbihan: il accorda son parrainage à Benoît Hamon;
Matthias Fekl, néo-député PS du Lot-et-Garonne, ministre de l'Intérieur à la suite de la démission de Bruno Le Roux, pour emplois fictifs de ses filles, et proche de Benoît Hamon;
Serge Bardy, néo-député PS de Maine-et-Loire et soutien de Benoît Hamon;
Jacques Valax, député PS du Tarn pendant deux législatures: suite aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris, il co-signa un amendement présenté dans le cadre de la loi de prolongation de l'état d'urgence par la députée de Paris Sandrine Mazetier visant, contre l'avis du gouvernement, à rétablir la censure sur la presse, la radio, le cinéma et le théâtre;
Philip Cordery, député PS des Français du Benelux;
Colette Capdevielle, députée PS des Pyrénées-Atlantiques (ne s'est prononcée en faveur d'aucune tête de gondole);
Barbara Romagnan, députée PS du Doubs, roule pour Hamon;
Pascale Crozon, députée PS du Rhône, penche pour Hamon;
Thomas Thévenoud, député PS de Saône-et-Loire: condamné, il se fait soigner quelque part;
Elisabeth Pochon, députée PS de Seine-Saint-Denis, est avec Hamon;

Valérie Corre, députée PS du Loiret (ne s'est prononcée pour aucun).

Parmi les
28 signataires, outre 
Philippe Baumel, on compte Cécile Untermaier (Saône-et-Loire, également), Édith Gueugneau (Saône-et-Loire, comme par hasard) et ...Thomas Thévenoud (Saône-et-Loire encore) mais qui s'est retiré de la vie politique avant l'âge sur condamnation sur fraude fiscale et inéligibilité. Le texte  concerne les députés, mais aussi les sénateurs. "Ce n’est pas une idée neuve, explique pourtant Philippe Baumel: Arnaud Montebourg en parlait déjà il y a 15 ans," Pour le député, limiter à 3 le nombre de mandats est "essentiel au renouvellement de la vie politique."  "Le Parlement ne doit pas être une rente de situation. Pour que la République soit vivifiée, il est utile que les responsabilités tournent."

Plus d'un tiers des députés ne briguera pas un nouveau mandat lors des scrutins des 11 et 18 juin. 

Edouard Philippe, au théâtre 
de marionnettes de Macron
Au moins 212 députés ne se représentent pas loi limitant le cumul des mandats, lassitude, certitude de l'échec... 

Champion du cumul des mandats, Philippe Madrelle, le César de la Gironde, a renoncé, à 80 ans, après cinq élections au Sénat depuis 1980.

René Dosière est député de l'Aisne depuis 20 ans. Après quatre législatures,  à 76 ans, ce spécialiste de la gestion des finances publiques lâche prise.

Le néo-député socialiste Pascal Popelin (Seine-St-Denis) a estimé en 2013 que cette loi "va affaiblir le Parlement". Mais il l'a votée tout de même. A 50 ans, il se retire de la vie politique.

T
out aussi cohérent, François Loncle, 76 ans, élu député de l'Eure en 1981 pour la première fois, a reconnu avoir "accumulé" des mandats, avant de considérer que c'était "une aberration". Il s'est en revanche opposé à toute limitation des mandats dans le temps. Après avoir parrainé Macron, il ne postule décemment plus à un cinquième mandat...

Mais qui sont les empêcheurs de "moralisation" de la vie publique ?

Macron en Guignol
Déjà isolé à l'époque dans son camp, l'ancien ministre UMP Bruno Le Maire avait reproché au gouvernement ne pas aller assez loin, critiquant particulièrement le report à 2017. "Une promesse de campagne est une promesse de campagne je ne vois aucune raison juridique de le reporter", avait-il lancé, en faisant référence à l'engagement de François Hollande de supprimer le cumul. Il est aujourd'hui ministre de l'Economie de Macron et se représente dans l'Eure !

Le secrétaire général des RépublicainsBernard Accoyer a annoncé que LR a investi un candidat face à lui dans l'Eure : il n'entend pas abandonner le combat contre le projet d'En Marche ! aux législatives malgré la nomination de membres de son parti, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, dans le gouvernement d'Édouard Philippe, un juppéiste (LR).

Concernant les autres candidats Les Républicains, Nathalie Kosciusko-Morizet (arrière-petite-fille d'élu communiste et ex-épouse de socialiste, mais elle-même conseiller de Jack Lang au ministère de l'Éducation nationale de 2000 à 2002), Gilles Boyer et Thierry Solère, proches d'Alain Juppé, qui ont accepté, dans une tribune, la main tendue d'Emmanuel Macron, Bernard Accoyer préfère donner rendez-vous après les élections législatives. 
Les urnes devront jouerleur rôle: NKM qui a démissionné de la fonction publique en mars 2015 pour "ne pas avoir de filets de sécurité en cas d'échec en politique", se représente à l'Assemblée après trois mandats de députée (2002, 2007, 2012), sous l'étiquette officielle Les Républicains-Union des démocrates et indépendants (LR-UDI) dans les Yvelines, où Henri Guaino est venu la défier.

Ancien directeur de campagne d'Alain Juppé lors de la primaire présidentielle ,
Gilles Boyer qui est également un proche d'Édouard Philippe, actuel Premier ministre, a sollicité une première investiture Les Républicains pour les législatives 2017. Il est a retrouver dans la huitième circonscription des Hauts-de-Seine.

Thierry Solère,  démissionnaire suite à une enquête préliminaire pour omission de payement d'impôts sur le revenu entre 2010 et 2013, il a néanmoins reçu les faveurs de LREM le parti du  président Macron qui prône la moralisation de la vie publique et ne lui a opposé aucun candidat. Un sondage le donne perdant à Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, contre une adjointe de Pierre-Christophe Baguet, maire de la ville.

Le groupe des députés PS contre la limitation des mandats successifs

Annick Lepetit, porte-parole des députés PS, a approuvé que "le groupe PS à l'Assemblée soutienne le gouvernement qui a déposé un amendement supprimant l'amendement adopté par la commission pour restreindre le cumul dans le temps". Elle est candidate à Paris, dans la 3e circonscription et, députée depuis 15 ans (2002), elle doit dégager.

Gilles Savary est candidat sortant (2012) dans la 9ème circonscription de Gironde (33). Or, il est conseiller régional d'Aquitaine depuis 1998.... A 63 ans, il n'est pas trop jeune pour céder la place.

L'ambitieux 
Olivier Dussopt qui se représente sous l'étiquette du PS en Ardèche pour une troisième fois, est un proche de Benoît Hamon en 2007, mais Manuel Valls en 2017. Qui sait où il se situe aujourd'hui ? Début février, il était indécis (comme Pascal Terrasse, PS, en Ardèche aussi)... Gageons que ce socialiste est macron-compatible !

Sandrine Mazetier, députée depuis 2007, elle brigue un troisième mandat avec le PS à Paris en 2017, face à une candidate de la République en Marche (LREM), Laetitia Avia, une "inconnue" de 31 ans, issue de la diversité et originaire d’un quartier populaire de Seine-Saint-Denis. Mazetier défendit et fit adopter à l'Assemblée un amendement PS au projet de loi pour une république numérique, rendant passible de prison, de fortes amendes et même d'expulsion de son logement, toute personne louant son bien sur une plateforme, telle Airbnb, sans avoir l'autorisation écrite de son propriétaire (art. 23 bis et ter du projet de loi adopté). "La nomination d’un Premier ministre de droite a clarifié les choses", insiste Sandrine Mazetier qui plaide en faveur du vote pour « une gauche utile » et vigilante. Elle est proche de Martine Aubry et fut membre l'équipe de campagne présidentielle de Benoît Hamon.
Macron, au centre, aux Guignols de l'info de Canal+

Dans un courrier du 24 avril 2008 à François Hollande, douze députés PS s'étonnaient de "l'oubli" du "non-cumul des mandats pour les parlementaires" dans l'ultime version des propositions socialistes sur les institutions. "Nous en appelons solennellement à toi pour que cet oubli puisse être rapidement réparé, écrivaient les députés à F. Hollande." Parmi les douze signataires, figuraient des proches de Ségolène Royal – qui s'était prononcée pour une limitation stricte du cumul pendant la campagne présidentielle – Aurélie Filippetti, proche de Hamon, députée de Moselle, où elle est à nouveau candidate dans la 1ère circonscription pour la troisième fois, Christophe Caresche, représentant de Paris depuis 1997, est à nouveau candidat PS pour une cinquième législature, et soutient Macron, et Delphine Batho se représente pour la troisième fois dans les Deux-Sèvres. et soutient Hamon.

Maisà l'origine de la démarche, étaient également deux députés de Paris signataires, proches de Dominique Strauss-Kahn, Sandrine Mazetier, ainsi que le député du Finistère, Jean-Jacques Urvoas, où il se présente pour un troisième mandat et l'apparatchik Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris depuis 1988, soit 29 ans, et qui sollicite une nouvelle prolongation de cinq années dans la 16e circonscription, en partie dans le populaire 19e arrondissement où les électeurs veilleront peut-être à enfin moraliser la vie publique.

En remportant sept nouvelles présidences de Conseils généraux en 2008, le PS avait vu la pratique du cumul s'amplifier dans ses rangs. Parmi les parlementaires nouvellement élus à la tête d'un exécutif départemental figurent notamment François Hollande (Corrèze), devenu président de la République en 2012, Arnaud Montebourg (Saône-et-Loire), nommé ministre par le précédent, et Claude Bartolone (Seine-Saint-Denis), élu président de l'Assemblée nationale par la majorité socialiste, alors que Laurent Fabius présidait la communauté d'agglomération de Rouen (Seine-Maritime) et le Conseil constitutionnel, aujourd'hui.

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