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dimanche 5 novembre 2017

Salariés de GM&S reçus à l'Élysée : la CGT veut "du concret et pas des petites phrases"

Salariés de GM&S reçus à l'Elysée : la CGT veut "du concret et pas des petites phrases" 

Quand la CGT de GM&S réclame des "choses concrètes", c'est quoi concrètement ?
Salariés de GM&S reçus à l'Élysée : la CGT veut du concret et pas des "petites phrases"
Déambulation CGT dans les rues, sous l'oeil des caméras,
escortée de l'avocat en noir et rouge... 
L'élu CGT du site de GM&S de la Souterraine dans la Creuse attend des "choses concrètes" du rendez-vous prévu dans la journée avec des conseillers d'Emmanuel Macron, à l'Élysée, a-t-il prévenu lundi 23 octobre.
Au programme de l'entretien, l'avenir du site, alors que le chef de l'État a suggéré, au début du mois, que "certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas", visant les salariés de l'équipementier automobile.


Censure des blogs mal-pensants

Le cégétiste, Vincent Labrousse, a  répondu aux questions de France Info.

franceinfo : allez-vous arriver à mettre de côté ces propos du chef de l'État ?
Vincent Labrousse : Les petites phrases, on aura du mal à les mettre de côté, parce qu'il nous a atteints dans notre vécu, mais ce n'est pas ce qui nous mène jusque-là, on va continuer à se battre dans l'intérêt des salariés. 
Nous, on y va déjà pour porter nos propositions sur les possibilités de réembauche des salariés, que ce soit au sein de GMD (alors repreneur de GM&S), ou dans la région, puisqu'il y a des possibilités de soutien de l'État sur la revitalisation. 
On y va aussi pour évoquer l'accompagnement des salariés licenciés. 

Attendez-vous tout de même des excuses [insiste le journaliste]?
Ça, ça le regarde. Les attentes que l'on a, c'est surtout pour les salariés, que des alternatives soient mises en œuvre, que l'entreprise puisse redémarrer correctement, puisque ce n'est pas le cas actuellement. Même si nous avons été directement accusés et invectivés par le président de la République ou par M. Griveaux, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, ce n'est pas la réalité de la situation. 
Invité de l’émission Télématin 'Les 4 vérités', le 6 octobre sur France 2, le surlendemain des propos grossiers et insultants du président à Egletons le 4, Griveaux avait mis en cause les méthodes de deux syndicalistes GM&S qui, selon ce proche de Macron, n’ont pas facilité les négociations pour la reprise de l’entreprise. Les blocages de deux sites de production, Renault et Peugeot, se sont en effet succédé ces derniers mois.

Voir ci-dessus : les exclusivités de plateformes de vidéos 
Les syndicalistes mis en cause demandent un droit de réponse dans un débat télévisé.
On a été comparés aux Whirlpool [agités, à Amiens, par François Ruffin, futur élu LFI] sur les mesures d'accompagnement. 

On va comparer les choses : Whirlpool et GM&S La Souterraine.On y va dans cet esprit-là. 
Ce que l'on veut, c'est qu'il ressorte des choses concrètes de ce rendez-vous, et pas des petites phrases. Ce n'est pas ça qui règlera l'avenir des salariés." (Vincent Labrousse, élu CGT du site de GM&S de la Souterraine)
Quel rôle peut jouer l'État dans l'accompagnement des salariés ?
Il peut y avoir des accompagnements sur le territoire. Ce n'est pas parce qu'on est GM&S ou qu'on fait des caprices qu'on demande une prise en compte particulière, c'est parce que les mesures d'accompagnement qui sont prévues dans le plan social ne sont pas du tout exceptionnelles. Elles ne sont pas adaptées à la réalité des salariés, particulièrement dans le territoire et dans le bassin d'emploi dans lequel on est, puisqu'on était la deuxième entreprise privée du département. Pour retrouver un travail, ça va être très compliqué. Donc, il y a des possibilités d'atteindre le chiffre d'affaires prévu en réembauchant les salariés sur le site, et puis, après, il y a d'autres incitations à mettre en œuvre, ça va dépendre du gouvernement et de quelle politique il veut appliquer.

En même temps,
Macron, excédé de cotoyer des "illettrés" qui "ne comprennent pas" sa "pensée complexe", oppose à une contestatrice insolente qu'il n'est pas non plus "le père Noël"...

Quand Macron accusa la CGT de GM&S de "foutre le bordel"...

A
Egletons en Corrèze, Emmanuel Macron braque les GM&S.
Le mercredi 4 octobre 2017, à l'occasion d'une visite consacrée à la formation et à l'apprentissage, "Emmanuel Macron a rendu visite aux salariés" menacés de chômage, nous dit la presse, mais il ne les a  pas vus:  des salariés de la société GM&S, venus de La Souterraine dans la Creuse, ont été refoulés sans ménagement. Et le président les a accusés, leurs représentants syndicats et eux, de "foutre le bordel".
Voir ci-dessus : le monopole de plateformes de vidéos  

Il vaut mieux s'adresser à l'américain YouTube plutôt qu'au français Dalymotion...





Accompagnés d'élus, les salariés de GM&S voulaient rencontrer le président de la République
ce mercredi-là à Egletons (Corrèze) et non pas un secrétaire d'État comme le proposait l'Élysée. Mais lorsqu'ils se sont mis en marche pour rencontrer le président, les gendarmes mobiles leur ont envoyé des gaz lacrymogènes. De quoi choquer le maire de La Souterraine, où se trouve GM&S. Après la tempête, Emmanuel Macron est arrivé dans le calme pour parler formation professionnelle.

Des syndicalistes stigmatisés
Lors d'une discussion avec le président socialiste de la région Nouvelle-Aquitaine, qui attise le feu en l'informant qu'une fonderie a du mal à recruter, Emmanuel Macron lance : "Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu'il y en a qui ont les qualifications pour le faire et ce n'est pas loin de chez eux. [Ils ne sont donc pas tous "illettrés"...] On en parlera avec le préfet". 

Une visite présidentielle qui provoque les salariés de GM&S déjà éprouvés:  sur les 276 salariés que comptait l'entreprise au départ, 156 resteraient sur les bords de la route de l'emploi.

Le président Macron est revenu à Amiens un mois plus tard: Ruffin s'est heurté à lui


S'agissant de Whirlpool, le candidat Macron - un régional - avait promis de revenir, le président Macron s'y est résolu, avec le souvenir d'un accueil houleux pendant la campagne présidentielle. Le mercredi 4 octobre, le retour d'Emmanuel Macron à Amiens "pour rencontrer les salariés de l'usine Whirlpool", mais il ne les a pas vus. Il n'a pu en revanche éviter le député de l'extrême gauche, proche de la CGT, François Ruffin, LFI. Cette fois, sans les gaz lacrymogènes, ce qui fait dire à la presse que la discussion a été plus "paisible"...



L'élection présidentielle a débloqué la crise au groupe d'électroménager menacé de fermeture.
 A la différence de GM&S, la pression électorale a joué en la faveur de Whilrpool, le local de la présidentielle, Macron, incitant le président du MEDEF-Somme à entrer en scène. A Amiens, le nouveau repreneur est la société WN du Picard Nicolas Decayeux lequel a déposé une offre de reprise qui devrait créer 277 emplois sur ce site qui employait 300 personnes. 
 Whirlpool : Emmanuel Macron se défend face à François Ruffin
"Des gens ont été oubliés, ce n’est pas un point de détail dans un coin du tableau, c’est la moitié des salariés", a lancé le député LFI, le 3 octobre
François Ruffin, sur le parking de Whirlpool mercredi matin, s'est "félicité" devant la presse "qu'il y ait une reprise par M. Decayeux et que les pouvoirs publics aient été attentifs à cela. Ca n'a pas été fait par hasard, a-t-il estimé, mais parce que les salariés se sont bougés le derrière." Le MEDEF n'y est pas pour grand chose...

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