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mercredi 6 décembre 2017

Collomb va exécuter les décisions d'expulsions des migrants déboutés

La Justice ne sera plus bafouée ?

Le ministre de l'Intérieur presse les forces de l'ordre d‘accélérer les expulsions des demandeurs d‘asile déboutés

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Gérard Collomb 
sollicite les préfectures déjà dans le collimateur
depuis la négligence du préfet du Rhône à l'origine de l'attentat de la gare Saint-Charles à Marseille.

Les deux assassinats d'usagères de la SNCF par un ressortissant tunisien plusieurs fois interpellé par la police avaient déclenché un rapport dénonçant des "dysfonctionnements graves" et abouti en octobre à une circulaire demandant d'expulser "résolument" les étrangers représentant une menace pour l'ordre public.

Le ministre de l'Intérieur insiste à nouveau sur la nécessité "d'agir rapidement, à droit constant"dans une circulaire du 20 novembre, sans attendre la présentation du projet de loi en préparation sur le sujet, annoncé pour début 2018 au Parlement.

Les nouvelles priorités du gouvernement

Le ministre recommande aux forces de l'ordre d’éloigner d'abord les ressortissants étrangers à l'Union européenne. 
"Vous accorderez une attention particulière à la situation des demandeurs d‘asile déboutés", poursuit-il.

Pour accélérer les expulsions, le placement en rétention ou l'assignation à résidence sont désormais des pistes d‘action privilégiées.
"Je vous invite à avoir davantage recours au placement en local de rétention administrative, pour une durée maximale de 48 heures (...) le temps qu'il ait été statué sur le recours de l’étranger", précise la circulaire.
"Deux cents places de rétention supplémentaires seront effectivement rendues disponibles en métropole au cours des prochaines semaines", poursuit le texte, qui cite notamment l'ouverture de 59 places pour hommes au centre de rétention administrative de Vincennes, des remises en état et la réouverture du centre de Strasbourg-Geispolsheim, en janvier 2018.
Le ministre de l'Intérieur précise en outre qu'un dispositif expérimental visant à informer les préfectures en temps réel des décisions de demande d'asile est en cours de généralisation.

Des associations militantes dénoncent des mesures inutiles

Résultat de recherche d'images pour "expulsion demandeurs d' asile"
Finlande
"Depuis deux mois, nous constatons à la Cimade qu'il y a deux fois plus de placements en rétention que l'année dernière sur la même période. Or, 40% des personnes qui sont enfermées sont libérées par les juges, qui sanctionnent des pratiques illégales”, notait mardi sur Public Sénat Sarah Bellaïche, de la Cimade, association loi de 1901 de solidarité active et de soutien politique aux migrants, aux réfugiés et aux déplacés, aux demandeurs d'asile et à tous les individus en situation irrégulière. 
Cette vocation date de septembre 1939, à la suite de l’entrée en guerre de l’Allemagne, plus de 200.000 habitants d'Alsace et de Lorraine germanophones sont évacués vers le Sud-Ouest de la France (Haute-Vienne, Dordogne, Landes, Lot-et-Garonne, Gers). Ces exilés européens y sont souvent perçus comme des étrangers et confrontés à des réactions de rejet de la part des populations d'accueil. Ensuite, le 'Comité inter mouvements auprès des évacués' sauve aussi de nombreux Juifs de l'holocauste. A partir de 1951, avec une mission dans les camps palestiniens au Liban, en Syrie et en Jordanie, et depuis 1967, la Cimade s'engage dans le soutien à ses partenaires palestiniens et israéliens dans la recherche d'une paix juste. Après l'indépendance de l'Algérie, des équipiers de la Cimade restent travailler dans le pays. En 1966, une équipe de la Cimade s'installe dans des camps de harkis et de rapatriés d'Indochine. La Cimade est impliquée dans l'aide juridique en droit des étrangers et de la nationalité, en particulier en direction des étrangers en situation irrégulière (sans-papiers), aux côtés d'autres organismes tels que le GISTI. Avec d'autres associations organisées en réseaux, elle lutte pour la défense et la reconnaissance des droits des clandestins, quel que soit le ressenti de la majorité de l'opinion.
      "Enfermer plus ne permet pas, jusqu’à maintenant, d'expulser davantage", argumente  en outre la Cimade.
Dans la vallée de la Roya, lieu d'accueil par un activiste notoire, Cédric Herrou - "soit Vert, soit extrême gauche", déclare-t-il à Libération - le passeur de clandestins transitant par l'Italie, les autorités faisaient état lundi d'un nombre "record" d'arrestations à la frontière.
En octobre 2017, la police aux frontières (PAF) a multiplié les interpellations nocturnes de passeurs de clandestins dans le secteur de La Turbie. Dix passeurs au total, avec des profils très différents, ont été présentés au Parquet.

Manifestation d'opposition à l'accueil de migrants
(Corse, décembre 2015)
Près de 45.000 personnes en situation irrégulière sur le sol de la République ont été reconduites à la frontière italienne à fin novembre 2017, contre 37.000 migrants l'année dernière, estimait lundi sur France Bleu Azur Georges-François Leclerc, préfet des Alpes-Maritimes.

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