POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

vendredi 6 avril 2018

Un photographe accuse un CRS de l'avoir frappé à la tête : à suivre...

Y a de la diffamation gauchiste dans l'air...

Blessé lors d'une manifestation, un photographe accuse un CRS de l'avoir frappé à la tête 

Cliché de 'Tuff' par 'Graine'
Il dit avoir été frappé à la tête et à la cuisse par au moins un CRS lors de la manifestation depuis la gare de l’Est et en direction de la gare Saint-Lazare contre la réforme de la SNCF qu'il couvrait, mardi 3 avril à Paris. 

Il est environ 16 heures, rue de Maubeuge, au nord de la capitale, quand le photographe note "une agitation certaine". Je vois des manifestants courir. D’un coup, les CRS arrivent en formation et déclenchent une première charge. 
Selon la préfecture de police de Paris, les forces de l'ordre sont intervenues "pour faire cesser les troubles", alors que "des dégradations de vitrines de magasins et de mobilier urbain" avaient lieu à hauteur "de la rue de Maubeuge et du boulevard de Rochechouart". 

"Ce que j'ai vécu peut arriver à n’importe qui," assure la victime présumée, qui tente désormais de citer son aventure en exemple, faisant de son cas une possible généralité.  

Or, le plaignant est 'Tuff'membre du collectif La Meute 

Ce collectif de gauche s'est aguerri dans la couverture des manifestations et son militant dénonce aussitôt des violences policières. 
Tuff raconte à franceinfo qu'il s'est avancé en tête du cortège, "plutôt sur le côté, pour diminuer les risques", afin de prendre des clichés, raconte-t-il. "Je crie que je suis photographe" Alors qu'il estime la situation "sécurisée", 
Selon lui, une "deuxième charge", qu'il n'anticipe pas, a lieu à ce moment-là. Les CRS matraquent à tout-va, assure-t-il. L'un d'eux arrive vers moi en hurlant. J'agite les mains en l'air et je crie que je suis photographe." 
Tuff, photographe indépendant assure à France Info ne pas être "belliqueux" et  précise qu'il n'est pas cagoulé, comme c'est le cas d'autres manifestants en tête de cortège. Cet activiste est davantage dans la guerre psychologique que dans l'affrontement. 
Il n'arbore pas le brassard l'identifiant comme un photographe – à la différence des journalistes – car il ce signalement attire plus d'ennuis qu'il ne protège, polémique-t-il. Mais  il tient à la main son appareil photo, son arme psychologique. 
Le CRS me donne un premier coup sur le crâne. Je tombe. Je suis désarçonné, j'ai mal. L'acctiviste assure ensuite être "frappé à la cuisse", probablement par "un autre CRS". 

Un autre photographe, qui se fait appeler Graine, lui aussi membre du collectif LaMeutePhoto, assiste à la scène.
Deux bonnets noirs
qui n'ont pas seulement une caméra au poing
Ce témoin partial confirme évidemment à franceinfo la version de son camarade. Il criait 'photographe, photographe', assure-t-il. Le CRS ne pouvait pas ne pas savoir. 
Sur une photo prise à ce moment par Graine, on voit un CRS, matraque à la main, s'approcher de Tuff et d'un autre homme, qui a, lui, le visage masqué et un bâton à la main : un groupe d'au moins trois activistes, donc... 

Un nombre important de photographes - militants à LaMeute - recruté par France Info
Sur une autre photographie, prise quelques instants plus tard par un troisième photographe, dans la même zone d'affrontements, on peut encore voir Tuff, toujours à terre et cherchant à se protéger. Un CRS est au dessus de lui, matraque à la main. Deux photographes en meute avec la pseudo victime, elle-même photographe, ont-ils monté cette affaire d'agression ? 

Immédiatement après son agression, Graine porte secours à son camarade de luttes, en l'emmenant à l'écart de la manifestation. Tuff enlève le bonnet qu'il porte, "et c’est là que tout le sang coule". Je comprends à ce moment-là que c’est un peu plus grave qu’un simple bleu comme je le pensais, commente le militant. 

Ce photographe indépendant de 24 ans souhaite porter plainte

"Je veux témoigner"... 
"Ça résonne dans mon crâne. Comme si j'étais tombé très fort sur du carrelage," précise le traumatisé.  Graine demande alors à son ami de le prendre en photo, le sang ruisselant sur le visage. "C'est mon seul moment de lucidité, assure le jeune homme blessé. Je veux témoigner, je me dis que c'est grave ce qui se passe.

Un journaliste indépendant qui couvre lui aussi la manifestation, publie ensuite sur Twitter une photo où apparaît possiblement du sang, attribué à Tuff, répandu par terre.
Selon le récit de Graine et Tuff, parties prenantes à l'affaire, des manifestants auto-formés aux premiers secours, les "street medic", ont ensuite porté assistance au photographe blessé, en attendant l'arrivée des pompiers. Il est évacué à l'hôpital Lariboisière, dans le 10e arrondissement. 

Le certificat - que franceinfo a pu consulter -, établi à cette occasion, constate un "traumatisme crânien" avec une "plaie de 7 cm", nécessitant la pose de "sept agrafes", ainsi qu'un "hématome à la cuisse droite". Un arrêt de travail de quatre jours - lui aussi consulté par franceinfo - est en outre prescrit mercredi 5 avril à Tuff par un médecin qu'il va voir pour vérifier l'état de sa plaie. 

Avec le recul, le photographe s'estime "chanceux" d'être "encore vivant". 
"Mon bonnet a bien amorti le choc." Il dit donc vouloir porter plainte auprès de l'Inspection générale de la police (IGPN) et il promet de "retourner en manifestation faire [s]on travail" dès qu'il sera remis. 

Ce que j'ai vécu peut arriver à n’importe qui, carte de presse ou pas. 
Contactée par franceinfo, la préfecture de police de Paris dit pourtant ne "pas avoir eu connaissance" de cet incident. 
Alexandre Langlois, secrétaire général de la ...CGT Police - également joint par franceinfo, très investi - a été mis au courant par voie de presse, mais n'a pas parlé aux policiers accusés. S'il reconnaît que "l'image [du CRS et de Tuff] est choquante, évidemment", il attend de connaître le contexte dans lequel Tuff a été frappé pour se prononcer sur la légitimité ou non des violences. 
Le syndicaliste d'extrême gauche rappelle simplement que "frapper la tête n'est pas enseigné en formation", mais il reconnaît qu'"avec les mouvements de foule, le coup qui doit atterrir dans le torse peut être dévié. Je ne peux pas imaginer qu'un CRS ait choisi de frapper volontairement la tête."

La manifestation où les violences présumées se serait déroulées avait lieu
à l'appel de plusieurs syndicats, dont la CGT.

Le photographe Graine affirme que cette attaque ne visait pas seulement le jeune homme mais toute une profession. 
Habitué lui aussi des mouvements sociaux, il dit remarquer une escalade des violences policières depuis 2015 :
"Depuis la loi travail, on voit qu’on est visé en tant que photographe. Quand on n’arrive pas à calmer un mouvement social parce qu’il grossit, la deuxième tentative pour l’endiguer, c’est de s’attaquer à sa communication, du moins la diffusion de ses idées dans les media. On vise notre travail, comme ça a pu être le cas avec le journaliste Alexis Kraland, le vidéaste ou le reporter-photographe Nnoman qui avait été interdit de manifestation pendant la loi travail sans raison.
Tuff a levé les bras au ciel pour ne pas être frappé,
on lui a mis un coup de matraque au visage. C’est bien que c’est le photographe qui est visé," analyse Graine.
Pour pouvoir continuer à exercer leur profession en sécurité, de nombreux photographes de manifestations essaient de se rassembler et des initiatives devraient être lancées prochainement, annonce Graine qui semble être l'homme -orchestre.

Quant à La Meute, elle se défend d'être une association proche de l'extrême gauche et ayant partie liée avec l'islam radical. Le réseau féministe mixte et international La Meute qui est engagé contre la publicité sexiste, et membre du Collectif national des droits des femmes et l'association Chiennes de garde constituent depuis 2008 La Meute des Chiennes de garde.

4 commentaires:

  1. bonsoir ! petite correction sur votre texte... "d'un autre homme, qui a, lui, le visage masqué et un bâton à la main" ce jeune homme n'a pas le visage masqué et ce n'est pas un bâton qu'il a dans la main mais une baguette pour taper... sur son tambour ! il y a quand même une sacré différence. je me permet de corriger votre phrase car je me trouvais juste à coté de lui quand la police a chargé. A ce moment là il n'y avait pas de raisons de charger puisque les dégradations avaient eu lieu avant et non pas à ce moment précis de la charge de la police. Vous pouvez d’ailleurs aller vérifier sur le site de france info (même si vous n'avez pas confiance dans leur propos) il y a une photo qui confire ce que je viens d'écrire.

    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/sncf/greve-a-la-sncf/ce-que-j-ai-vecu-peut-arriver-a-nimporte-qui-blesse-lors-d-une-manifestation-un-photographe-accuse-un-crs-de-l-avoir-frappe-a-la-tete_2690922.html

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi aussi, "je me trouvais juste à coté de lui quand la police a chargé" et j'ai tout vu et j'ai eu peur, mais pas des mêmes et je confirme le rapprt de ce blog...

      Supprimer
  2. Major Tambouravril 09, 2018

    "une baguette pour taper... sur son tambour" ou quoi que ce soit d'autre !

    RépondreSupprimer
  3. Ils se trouvaient là par hasard vos camarades musiciens de rues pacifistes? Avec leurs auto-collants sur les cuisses...

    RépondreSupprimer

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):